mardi 30 juillet 2024

Normandism de David Hockney au musée de Rouen en juillet 2024

LE
MIROIR
MAGIQUE
David Hockney (1937, Bradford) partage sa vie entre Londres, Los Angeles qu'il a découvert en 1964, et la France où il a souvent séjourné depuis les années 1970. En 2019, le peintre britannique s'installe en Normandie où il vit et travaille aujourd'hui une grande partie de l'année.
Fin connaisseur de la culture française, David Hockney n'a de cesse d'y puiser son inspiration. Fasciné par les impressionnistes, et notamment par Claude Monet (1840-1926), il poursuit après eux la vaste entreprise artistique qui consiste à établir et expérimenter de nouvelles manières d'interroger le réel, ses modalités de représentation et le mystère de l'image.
L'éclectisme esthétique de David Hockney est lié à cette quête. C'est dans cette perspective qu'il actualise, dès les années 1970, une pratique traditionnelle du dessin et de la peinture via l'usage de technologies de (re)production mécanique puis numérique de l'image: photographie, film, ordinateur, iPad, lequel permet l'enregistrement et la diffusion a posteriori des étapes de création. Les portraits présentés ici ont été peints en Normandie. Si l'artiste fait régulièrement poser des visiteurs provenant des États-Unis ou de Grande-Bretagne, il a su nous convaincre au fur et à mesure du projet de montrer des portraits de proches - amis, partenaire, médecin, cuisinière, jardinier... - tous français.
Ces peintures authentifient l'existence d'espaces émotionnels singuliers nés de l'intimité que leur réalisation génère. Nous prenant à témoin de l'intensité du travail d'observation du peintre, de l'affection réciproque et de l'engagement de chacun dans le soin apporté à l'autre, elles nous touchent. Les portraits de David Hockney réalisent le tour de force de faire une place au spectateur au cœur de cette « autobiographie imaginaire », laquelle, comme le note Jean Frémon*, établit une filiation entre le grand auteur français Marcel Proust (1871-1922) et le peintre britannique.

David Hockney
Dr. Philippe Hieaux, 5th February 2022
Acrylique sur toile
Collection de l'artiste

David Hockney
Elise Le Denmat,
4th December 2021
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste

David Hockney
JP Gonçalves de Lima,
 1st December 2021
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste

David Hockney
Sophie Gaugain, 
30th December 2021
Acrylique sur toile
 Collection de l'artiste

David Hockney
Vincent Bocage with his Tractor,
 1st February 2022
Acrylique sur toile
 Collection de l'artiste

David Hockney
David Fort, 3rd January 2022
Acrylique sur toile
 Collection de l'artiste

David Hockney
Donatien Grau,
 18th January 2022
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste 

David Hockney
Guy Travers, 
7th December 2021
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste

David Hockney
Lucie-Lune Lambouley and Louis-Martin Lambouley, 
8th January 2022
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste
Appartenant à l'ensemble des portraits normands, cette peinture s'en distingue néanmoins. Elle figure la cavalière et le comédien installés à une table. Celle-ci unit le frère et la soeur afin d'en faire un motif unique, tout en intégrant peintre et spectateur dans le dispositif. La scène, à la différence des autres, n'engage nullement le regard caméra»: le regard des deux personnages converge en un point situé hors-champ à la gauche 

PAYSAGE ET PEINTURE:
L'INFINI DES POSSIBLES
La Normandie constitue pour David Hockney un nouveau terrain d'investigation. Expérience du plein-air, météores, vent, reflets, couleurs tour à tour réchauffées de soleil, rabattues de brume et d'ondées, disent l'exceptionnelle fertilité d'un terreau impressionniste et l'importance que revêt pour lui la peinture de Claude Monet.
La représentation du reflet, défi lancé à la peinture, a absorbé David Hockney durant ses années californiennes (1960s) avec la célèbre série des «piscines ». Lors de la décennie suivante, l'artiste élabore une représentation spécifique du paysage américain au sein duquel l'œil n'est jamais statique, puisque le promeneur est en réalité un automobiliste. C'est la série des Canyon paintings, laquelle, n'imposant plus le point de fuite unique, offre à l'œil une totale liberté de mouvement. Son approche connaît une nouvelle étape dans les années 2000, dans le Yorkshire où il pratique le plein-air. La perspective inversée reste un principe et la nouveauté est offerte par la position septentrionale de son nouveau terrain de création qu'il aborde sur le temps long: le bouleversement apporté par le passage d'une saison à une autre s'impose avec force. Acuité du regard et transformation continuelle du paysage: un chemin s'ouvre, infini.
L'artiste poursuit ses expérimentations dans son ermitage du pays d'Auge - écho au Giverny de Claude Monet -, avec son étang aux nénuphars, son jardin, ses horizons dégagés et son ciel immense. Durant le confinement au printemps 2020, David Hockney note quotidiennement sur iPad le fruit d'une observation intense de la nature. Le passage de l'hiver au printemps en Normandie est selon lui << un événement grandiose, dramatique ». L'artiste poursuit l'exercice sur le motif jusqu'à la fin de l'hiver suivant. La boucle est bouclée avec l'avènement du rouleau de papier imprimé A Year in Normandie, exposé au musée de l'Orangerie à Paris en écho aux Nymphéas de Claude Monet, d'octobre 2021 à février 2022.
En 2023, David Hockney réalise en atelier des peintures issues des compositions sur iPad. En partie présentées ici, elles portent tout en légèreté le précieux héritage impressionniste et la synthèse de soixante ans dédiés à démultiplier en peinture l'horizon des possibles.

David Hockney
Wind on the Pond
2023
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste

David Hockney
15 May, Sunset 2023
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste

David Hockney
Giverny by DH 2023
Acrylique sur toile 
Collection de l'artiste
Cette peinture a été réalisée d'après un dessin à l'iPad effectué lors d'une visite à Giverny au printemps dernier. L'étang est un miroir sensible dont la surface reflète les éléments du paysage, mais aussi ce qui ne peut être peint: ainsi le vent les bruissements de ce printemps naissant par la légère ondulation du reflet

David Hockney
17 April, The Entrance/
2023
Acrylique sur toile Collection de l'artiste
A la fin des années 1970, David Hockney se rend compte que l'utilisation de la perspective donne du monde une représentation illusoire. Sa découverte de la peinture chinoise.
qui réfute le point de fuite unique et l'immobilité du spectateur, 
consolide sa position

On profite de la visite du musée avec ces quelques tableaux de la collection permanente, en particulier des impressionnistes et les portraits de Jacques-Émile Blanche. Mais d'abord notre chère Marie-Louise-Élisabeth Vigée-Le Brun et son amie, Adèle Romany


Marie-Louise-Élisabeth Vigée-Le Brun (Paris, 1755 - Paris, 1842)
Portrait de Giuseppina Grassini dans le rôle de Zaïre, 1805
Huile sur toile
Legs de l'artiste au musée, 1842 Inv. 1842.3
Marie-Louise-Élisabeth Vigée-Le Brun n'a bénéficié d'un enseignement artistique de haut niveau que parce qu'elle est la fille d'un peintre, le portraitiste Louis Vigée. En 1783, elle est reçue à l'Académie royale de peinture et de sculpture; précisons que durant toute la période de l'Ancien Régime, quinze femmes seulement y ont siégé. Portraitiste attitrée de la reine Marie-Antoinette, l'artiste émigre en 1789. Elle entame à travers l'Europe un exil couronné de succès qui la conduit jusqu'en Russie.
La peintre représente ici son amie la contralto italienne Giuseppina Grassini (1773-1850) dont elle exécutera plusieurs portraits. Maîtresse de Bonaparte, elle est à Paris dès 1800 avant de se fixer à Londres en 1804. Elle se produit notamment dans le rôle principal de Zaira, opéra de Peter von Winter, créé en janvier 1805 sur un livret inspiré de Voltaire.

Adèle Romany
(Paris, 1769- Paris, 1846)
Autoportrait présumé d'Adèle Romanée et de sa fille, vers 1799
Huile sur toile
Don de M. Vésinet, 1842
Inv. 1842.4
Adèle Romany, signant également Adèle de Romance ou Adéle Romany, étudie dans l'atelier de Jean-Baptiste Regnault, où l'épouse du peintre dispense un enseignement destiné aux élèves féminines. Entre 1793 et 1833, elle expose quelque quatre-vingts portraits au Salon du Louvre, dont plusieurs autoportraits. Après la Révolution de 1789, ces expositions accueilleront un nombre croissant de femmes (dix-neuf en 1791 contre soixante-dix trente ans plus tard).
Comme son amie Élisabeth Vigée-Le Brun, Adèle Romany se représente volontiers elle- même en artiste et en mère aimante. Le portrait en cours d'exécution qu'elle tient ici en main est très certainement celui de sa fille Aglaé-Emée, née en 1788. La peintre ne se figure pas avec les instruments de son travail. Son amour des arts est suggéré par des motifs liés à la pratique de la musique.

Henri Ottmann
(ANCENIS, 1877 - VERNON, 1927)
La Dame au balcon
1906-1908
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909 Inv. 1909.1.35
Henri Ottmann expose pour la première fois en 1903, au Salon de la Libre Esthétique à Bruxelles. Dans cette toile exécutée quelques années après, l'artiste reprend plusieurs thématiques chères aux impressionnistes: c'est à la fois le portrait d'un proche - celui de l'épouse du peintre - et une scène de genre qui célèbre les plaisirs de la vie domestique. Avec sa facture en larges touches disjointes ou les ombres bleues et vertes de la robe ou de la nappe, l'oeuvre se place dans le sillage de ces novateurs qui ont souvent joué, comme ici, de l'opposition entre une vue d'intérieur aux lumières indirectes et un extérieur baigné de soleil.

LA SEINE IMPRESSIONNISTE 
«Paris, Rouen, Le Havre sont une même ville dont la Seine est la grand-rue», Napoléon, 1802
Les artistes britanniques, comme Cotman, Bonington ou Turner, sont parmi les premiers, autour 1820, à venir dessiner sur le motif en Normandie, séduits par l'architecture médiévale, les paysages du bord de Seine et les grèves de la Manche. L'essor du tourisme bénéficie au milieu du siècle des facilités offertes par le chemin de fer : la ligne Paris-Rouen est ouverte en 1843, prolongée jusqu'au Havre en 1847 et jusqu'à Dieppe l'année suivante. Entre Paris et la mer, l'axe de la Seine va devenir le berceau de la nouvelle peinture. Le fleuve offre une large gamme de motifs, depuis les lieux dédiés aux loisirs nautiques de la banlieue parisienne jusqu'aux vastes paysages de l'estuaire où Monet, élevé au Havre, s'initie au travail en plein air.
Pendant l'été 1869, Renoir et lui peignent côte à côte à Chatou des vues de la Grenouillère: elles marquent la naissance d'un nouveau langage pictural. Entre 1871 et 1878, le jeune artiste, presque privé de ressources, habite Argenteuil. Manet, Renoir, Sisley et Caillebotte y viennent régulièrement : ils y peindront des toiles emblématiques de ce que l'on nommera bientôt l'impressionnisme.



Alfred Sisley
(PARIS, 1839 - MORET-SUR-LOING, 1899)
Chemin montant au soleil
1893
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909

Alfred Sisley
(PARIS, 1839 - MORET-SUR-LOING, 1899)
Le Sentier au bord de l'eau à Sahurs, le soir
1894
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909 Inv. 1909.1.50 et Inv. 1909.1.51
Durant l'été 1894, Alfred Sisley séjourne pour la seconde fois à Rouen. Il est hébergé à l'Hôtel du Dauphin et d'Espagne qui appartient à Eugène Murer, un collectionneur de la première heure des impressionnistes. En 1897, ce mécène ne possède pas moins de 28 tableaux du peintre. L'artiste réside ensuite dans la villa de François Depeaux à Mesnil-Esnard, au sud-est de Rouen. Il réalise pendant ce séjour normand 7 paysages campagnards, dont 5 sont acquis par son mécène.

Alfred Sisley
(PARIS, 1839 - MORET-SUR-LOING, 1899)
LÉglise de Morel, temps de gelée
1893
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909 Inv. 1909.1.47
En novembre 1889, Sisley s'installe définitivement à Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne). L'église gothique du village domine le jardin de sa maison. Entre 1893 et 1894, le peintre consacre 14 toiles à ce monument qu'il décrit à toutes les saisons. Il répond par cette série aux suites de Monet : à celles des Meules et des Peupliers et plus encore à celle des Cathédrales qui s'attache aussi à un monument médiéval. Si les deux artistes sont soucieux de suggérer une impression d'instantanéité, ils suivent cependant des approches différentes : là où Monet dissout le monument dens la lumière, Sisley souligne en revanche sa présence.

Alfred Sisley
(PARIS, 1839 - MORET-SUR-LOING, 1899)
La Place du Chenil
à Marly, effet de neige
1876
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909

Claude Monet (Paris, 1840 - Giverny, 1926)
Route, effet de neige, soleil couchant, 1869 Huile sur toile
MNR 1002 - Déposé par l'État au musée de Rouen en 1995 dans l'attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires.

Claude Monet
(PARIS 1840 - GIVERNY 1926) Portail de la cathédrale de Rouen, temps gris
1892
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909
Inv. 1909.1.32
Restaurée en 2015 grâce au mécénat de la caisse régionale du Crédit agricole Normandie Seine
Entre 1892 et 1893, Monet consacre une série de 28 toiles au portail occidental de la cathédrale de Rouen, observé sous des lumières changeantes. Vingt d'entre elles, achevées à Giverny et datées de 1894 sont présentées l'année suivante à la galerie Durand-Ruel où elles suscitent l'admiration de Degas, Cézanne, Pissarro et Renoir et inspirent à Clémenceau un article enthousiaste.

Claude Monet
(PARIS, 1840 - GIVERNY, 1926) Rue Saint-Denis, fête du 30 juin 1878
1878
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909 Inv. 1909.1.34
Cette vue urbaine représente la «< fête de la paix et du travail » organisée le 30 juin 1878, à l'occasion de l'Exposition universelle : après la défaite de 1870 et les meurtrissures de la Commune, l'événement est l'occasion de célébrer le relèvement du pays et la consolidation du régime républicain, longtemps menacé. 

Pierre-Auguste Renoir
(LIMOGES, 1841 - CAGNES-SUR-MER, 1919)
Bouquet de chrysanthèmes
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909 Inv. 1909.1.42
Cette brillante composition, modeste par son sujet très sage mais ambitieuse par son format, peut être datée vers 1884. Comme Monet, Renoir pratique souvent la nature-morte à cette époque, un genre qui se vend infiniment mieux que des sujets plus complexes ou des recherches formelles plus innovantes. Ce bouquet de chrysanthèmes se distingue toutefois des autres bouquets de Renoir par l'emploi d'un seul type de fleur, d'un vase tout uni et d'une mise en page très simple. C'est la fleur seule qui par la forme de ses pétales dicte à Renoir le sens de la touche tourbillonnante qu'il adopte pour l'ensemble du tableau ; c'est cette touche qui donne à la toile son unité profonde et son sens. Renoir aimera, à travers toute sa carrière, jouer tantôt des contrastes de facture au sein d'un même tableau, tantôt, comme c'est le cas ici, unifier une image par le biais d'une touche égale sur toute la surface.


Joseph Delattre
(DEVILLE-LES-ROUEN, 1858 PETIT-COURONNE, 1912)
Péniches au Pre-aux-loups
par temps gris
SANS DATE
HUILE SUR TOILE
Donation François Depeaux, 1909

Mary Fairchild Mac Monnies
(NEW HAVEN 1858-NEW YORK 1946)
Roses et lys
1897
HUILE SUR TOILE
Inv. 1903.21
Mary Fairchild étudie la peinture à l'école d'art de St Louis (Missouri, États-Unis) où elle mitte pour l'accès des femmes à l'étude du modèle vivant. Une bourse lui ouvre les portes de l'Académie Julian à Paris de 1885 à 1888. Cette école d'art privée offre alors des cours réservés aux femmes et leur permet surtout l'accès au nu. Impressionniste reconnue, elle expose régulièrement au Salon à Paris entre 1887 et 1907. Avec son époux, le sculpteur Frederick Moc Monnies, elle fait de fréquents séjours à Giverny à partir de 1890. Ils y côtoient la colonie d'artistes américains présente des 1886. Après son divorce en 1909, Mary Fairchild regagne les Etats-Unis où elle poursuivra sa corriere. Dans Roses et lys, elle se représente elle-même en compagnie de sa fille. Si les scènes inspirées de la sphère privée sont nombreuses chez les femmes peintres, c'est que les convenances sociales leur rendent longtemps le plein accès au monde extérieur plus difficile.

GUSTAVE CAILLEBOTTE
PARIS, 1848 GENNEVILLIERS, 1894
Au café
1880

GUSTAVE CAILLEBOTTE
PARIS, 1848 GENNEVILLIERS, 1894
Au café
1880

PIERRE BONNARD
FONTENAY-AUX-ROSES, 1867 - LE CANNET, 1947
LEGS BAUDOUS, 2017
Paysage du midi
Huile sur toile

ALBERT MARQUET
BORDEAUX, 1875 - PARIS, 1947
Le Port d'Alger
1931
Huile sur carton

PAUL CÉSAR HELLEU
 VANNES, 1859 - PARIS, 1927
Portrait de Marie Reynaud
Pastel sur papier

Claude Monet
(PARIS, 1840-GIVERNY, 1926)
Portrait de Blanche Hoschedé à quatorze ans
VERS 1879-1880
HUILE SUR TOILE
Legs Blanche Hoschedé-Monet à l'État, 1948
Dépôt de l'État, 1952
Inv. D. 1952.4

Claude Monet
(PARIS, 1840-GIVERNY, 1926)
Portrait de Blanche Hoschedé à quatorze ans
VERS 1879-1880
HUILE SUR TOILE
Legs Blanche Hoschedé-Monet à l'État, 1948
Dépôt de l'État, 1952
Inv. D. 1952.4

Claude Monet (Paris, 1840 - Giverny, 1926)
La Seine à Vétheuil, 1879
Huile sur toile
MNR 250-Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, attribuée par l'État au musée de Rouen en 1954. 

Paul-César Helleu (VANNES, 1859 - PARIS, 1927)
Madame Helleu, née Alice Louis-Guérin, allongée dans l'herbe
VERS 1899
Huile sur toile 

ANDRE RAFFRAY 
NONANCOURT, 1925 - PARIS, 2010
Etretat
Huile sur toile
1980-1981

Camille Pissarro
(ÎLES VIERGES, ÉTATS-UNIS, 1830 - PARIS, 1903)
Le Pont Boieldieu à Rouen, soleil couchant
1896
HUILE SUR TOILE
Dépôt du musée d'Orsay, 2000 R.F. 1983.7
Entre 1883 et 1898, Pissarro réalise au cours de quatre séjours 67 toiles consacrées à Rouen. Cette vue plongeante sur la rive gauche fait partie d'une série de 28 tableaux consacrés aux quais exécutés en 1896. De février à mars, il réside à hôtel de Paris où une infection oculaire l'oblige à peindre depuis la fenêtre de sa chambre. Lors d'un second séjour à l'automne, il résidera un peu en aval, à l'hôtel d'Angleterre. Le pont Boieldieu débouche sur la toute nouvelle gare d'Orléans. Derrière celle-ci s'élève le haut réservoir circulaire pour le gaz destiné à l'éclairage public. Ce paysage modelé par la révolution industrielle et transfiguré par la lumière enthousiasme Pissarro qui écrit alors à son fils Lucien : << Ce qui m'intéresse particulièrement est un motif du pont de fer avec tout un grand trafic de voitures, piétons, valleurs sur les quals, bateaux, fumée, brume dans le laitain, très vivant et très mouvementé ». c'est beau comme Venise  >>

Camille Pissarro
(SAINT-THOMAS, 1830 - PARIS, 1903)
Jardin des Tuileries, effet de neige
1900
HUILE SUR TOILE
Collection particulière

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861- OFFRANVILLE, 1942
L'Hôte 1891-1892

JACQUES-ÉMILE BLANCHE
PARIS, 1861 - OFFRANVILLE, 1942
La Mère de l'artiste
1890

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861- OFFRANVILLE, 1942
La petite fille au chapeau de paille (Wanda Zielinska dite Poupónne)
1894

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Étude pour le Mémorial
d'Offranville: les enfants de chaur
1918

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Hélène Vacaresco
1916

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Étude pour le portrait de François Mauriac
1923

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Etude pour le portrait
d'Anna de Noailles
1913

JACQUES-ÉMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Portrait de Paul Baudoin de face
1921

JACQUES-ÉMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Étude pour le portrait de la
Comtesse Bavarowska
DON BLANCHE, 1925
1914
Huile sur toile

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861 - OFFRANVILLE, 1942
Etude pour le portrait
d'Igor Stravinsky
1913

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861- OFFRANVILLE, 1942
Etude pour le portrait
de Jean Giraudoux
1924

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861 - OFFRANVILLE, 1942
Le Jeune fils du peintre Helleu
1897
Don Jacques Emile Blanche, 1922

JACQUES  ÉMILE BLANCHE
PARIS, 1861 - OFFRANVILLE, 1942
Portrait de Maurice Maeterlinck
DON BLANCHE, 1931
Huile sur toile

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Étude pour le portrait
de Paul Claudel
1919

JACQUES-EMILE BLANCHE
PARIS, 1861-OFFRANVILLE, 1942
Etude pour le portrait
en
pied
de Raymond Radiguet
1923

AMEDEO MODIGLIANI
LIVOURNE, 1884 - PARIS, 1920
Jean-Baptiste Alexandre au
crucifix

Amedeo Modigliani
(Livourne, 1884 - Paris, 1920)
Paul Alexandre devant un vitrage, 1913
Huile sur toile
Donation Blaise et Philippe Alexandre, 1988 Inv. 1988.11.2
Arrivé d'Italie à Paris en 1906, Amedeo Modigliani rencontre Paul Alexandre (1881-1968) l'année suivante. Le peintre réalise, entre 1909 et 1913, cinq portraits du jeune médecin, qui devient entre temps son ami et principal mécène. Ce tableau est le tout dernier de la série. S'y trouve l'essence de son style singulier: visage et cou allongés, absence de pupilles, nez affiné... Cette géométrisation est inspirée des masques Fang (Gabon). Modigliani et Paul Alexandre partagent en effet un intérêt commun pour l'art africain. L'art des Baoulé (Côte d'Ivoire) collectionné par son ami inspireront aussi un grand nombre de dessins à l'artiste.

Pierre-Auguste Renoir
Jeune Femme au miroir c. 1915
Huile sur toile Rouen, 
musée des Beaux-Arts

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Normandism de David Hockney au musée de Rouen en juillet 2024

LE MIROIR MAGIQUE David Hockney (1937, Bradford) partage sa vie entre Londres, Los Angeles qu'il a découvert en 1964, et la France où il...