Réalisation d'une œuvre personnalisée en utilisant l'astucieux dispositif numérique mis à la disposition des visiteurs de l'exposition sur Walter Sickert
...petit détour dans les collections permanentes de cette magnifique institution pour admirer quelques toiles des impressionnistes et des fauves notamment :
Maurice Denis
(Granville, 1870 - Saint-Germain-en-Laye, 1943)
Soir florentin : Baigneuses
1910
Huile sur toile
La composition ordonnée selon un axe central et une ligne d'horizon placée très bas reprend le dispositif des grands décors plafonnant de la Renaissance italienne. Les lignes épurées, la fraîcheur des tons posés en aplat, la gestuelle chorégraphique des figures, font écho aux nus de Maillol, le "primitif plastique", qui avait rejoint Denis dans l'élaboration d'un nouveau classicisme. Présenté avec succès au Salon d'automne de 1910, ce décor fut bientôt suivi de nouvelles commandes sur des sujets profanes, au théâtre des Champs-Élysées (Histoire de la musique) puis au Petit Palais (Histoire de l'art français) sur la coupole de l'escalier.
Aristide Maillol
(Banyuls-sur-Mer, 1861-Perpignan, 1944)
Pomone
1937
Marbre blanc
Pomone fait partie des œuvres majeures d'Aristide Maillol qui en présente un premier modèle en 1910 au Salon d'automne. L'œuvre, très remarquée, est alors commandée en bronze par le collectionneur russe Ivan Morosov pour décorer son palais à Moscou, au côté d'un décor de Maurice Denis sur le thème de l'Histoire de Psyché. Au cours de sa carrière, Maillol reprend le modèle de Pomone et en réalise différentes versions, nue ou drapée. Le marbre du Petit Palais est une commande de la Ville de Paris à Maillol pour l'Exposition internationale de 1937.
Auguste RENOIR (1841-1919) et Richard GUINO (1890-1973)
Venus victrix Entre 1914 et 1916
Bronze Paris, Petit Palais, don Ambroise Vollard, 1931
En 1913, Vollard suggère à un Renoir vieillissant d'employer Richard Guino, jeune sculpteur étudiant sous la direction de Maillol, pour l'assister dans le travail de modelage. Le marchand édite treize bronzes à partir de ces travaux, dont Venus victrix, aux allures de baigneuse. Cette sculpture représente la déesse de l'amour qui vient de remporter le concours de beauté arbitré par le berger Pâris et tient la pomme qu'il lui a remise. Le traitement du corps est caractéristique de la dernière manière de Renoir, influencée par l'art antique.
Antoine Bourdelle
(Montauban, 1861 - Le Vésinet (Yvelines), 1929) Pénélope
Bronze, d'après le modèle plâtre, 1909
Entre 1905 et 1912, Bourdelle se consacre à la figure de Pénélope, femme d'Ulysse, qui attendit fidèle- ment le retour de son mari. L'Antiquité, source d'inspiration majeure pour Bourdelle, est l'un des prismes par lesquels l'art du début du xxe siècle renouvelle son style.
Cette Pénélope doit à la Grèce antique sa position hanchée, qu'on appelle contraposto, et son drapé de caryatide; elle a l'attitude d'une tanagra, ces statuettes antiques si collectionnées au tournant du siècle. Elle emprunte ses formes pleines à la statuaire indienne, dont Bourdelle est un grand admirateur. Sa sinuosité rappelle celle des Vierges gothiques parisiennes du XIVe siècle. Ces références savantes sont mises au service d'une construction très moderne en plans géométriques, et d'un socle original, presque cubiste, qui ancrent l'œuvre dans la modernité.
Mary Cassatt
(Allegheny, Pennsylvanie, 1844-Mesnil-Theribus, Oise, 1926)
Le Bain
1910
Huile sur toile
Cette grande composition témoigne de la fidélité de Mary Cassatt au mouvement impressionniste. La scène a pu être observée sur l'étang du château de Beaufresne où Mary Cassatt passa les dernières années de sa vie. Les peignoirs du couturier Paquin portés par les jeunes femmes offrent un élégant prétexte au jeu des couleurs.
Le peintre a choisi un cadrage qui supprime le ciel. La barque est entièrement entourée par les reflets vert et bleu des feuillages sur l'eau. Le souvenir des estampes japonaises se devine dans le basculement de la perspective et la franche diagonale de la barque dont l'extrémité reste hors champ. Cette peinture est entrée du vivant de l'artiste dans les collections du Petit Palais.
Marie Bracquemond
(Morlaix, 1841 - Sèvres, 1916)
Le goûter
Vers 1880
Huile sur toile
Alfred Sisley
(Paris, 1839- Moret-sur-Loing, 1899)
Les scieurs de long
1899
Huile sur toile
Paul Cézanne
(Aix-en-Provence, 1839-Aix-en- Provence, 1906)
Portrait d'Ambroise Vollard
1899
Huile sur toile
Selon Ambroise Vollard (1866-1939), ce portrait entrepris par Cézanne dans son atelier, près du cimetière Montmartre, nécessita 115 séances de pose matinales. Il témoigne des relations de confiance nouées entre le peintre et son marchand qui, en 1895, avait pris en main le destin commercial de Cézanne. A 55 ans, le maître aixois était resté en marge du marché de l'art parisien tandis que de jeunes artistes voyaient déjà en lui un maître ouvrant des voies nouvelles.
Camille Pissarro
Saint-Thomas (Antilles danoises) 1830 -Paris, 1903
Julie Pissarro au jardin
Vers 1875
Huile sur toile
Paul Sérusier
Paris, 1864 - Morlaix, 1927
La Tapisserie (Les cinq tisseuses)
1924 Huile sur toile
Paul Sérusier
Paris, 1864 - Morlaix, 1927
Bretonne au bouquet
1892-1893
Huile sur toile
Johan Barthold Jongkind
(Lattrop (Pays-Bas), 1819 - Saint-Egrève (France), 1891
Clair de lune à Overschie (environs de Rotterdam)
1855
Huile sur toile
Eugène Boudin
(Honfleur, 1824 - Deauville, 1898)
Coup de vent à Frascati, Le Havre 1896
Huile sur toile
L'art de Boudin est indissociable de la Normandie. En 1858, il rencontre pour la première fois au Havre Claude Monet encore adolescent et l'emmène peindre sur le motif. Avec l'avènement du tourisme balnéaire, Boudin invente, dès 1860, un nouveau motif qui fait son succès : les plages animées par la présence colorée des citadins en villégiature. S'il participe à la première exposition impressionniste, Boudin intègre plus tôt que la plupart de ses compagnons de la galerie Durand-Ruel, les cimaises du Salon officiel.
Le Coup de vent à Frascati, acheté du vivant de l'artiste par la Ville de Paris, au Salon de la Société nationale des Beaux-arts, montre la fidélité de Boudin, au soir de sa vie, à la plage du Havre où il vécut son enfance.
Octave Penguilly L'Haridon
(Paris, 1811 - Paris, 1870)
Côtes de Belleville
1868
Huile sur toile
Ancien élève de l'École Polytechnique, Penguilly L'Haridon conjugua le métier de peintre à une carrière militaire qui lui valut de devenir directeur du musée d'Artillerie aux Invalides. S'il traite volontiers des sujets historiques en armure, il est connu comme un des premiers chantres du paysage breton. L'aspect quasi hyperréaliste de ses marines suscita l'enthousiasme de Charles Baudelaire et de Théophile Gautier dans leurs critiques du Salon.
Alfred Sisley
(Paris, 1839 - Moret-sur-Loing, 1899)
Le Remorqueur sur le Loing, Saint-Mammès
Vers 1883
Huile sur toile
C'est avec Monet et Renoir, ses compagnons de l'atelier Gleyre, que Sisley commence à peindre en bords de Seine. Cette pratique de la peinture de plein air les conduit, vers 1870, à éclaircir leur palette. En 1880, Sisley s'installe définitivement près de la forêt de Fontainebleau. Ses nombreuses vues de Saint- Mammès ont été peintes durant cette période.
Alfred Sisley
(Paris, 1839 - Moret-sur-Loing, 1899)
L'église de Moret (le soir)
Vers 1894
Huile sur toile
Impressionniste de la première heure, attiré essentiellement par les paysages d'Ile de France, Sisley travaillait toujours à proximité des lieux où il habitait.
Durant les dernières années de sa vie, il choisit de résider à Moret-sur-Loing, près de la forêt de Fontainebleau. Il peint à différents moments de la journée et à diverses saisons l'église de son village. Installé au deuxième étage d'une maison, Sisley projette directement sur la toile ses impressions visuelles.
On retrouve dans ce tableau la rigueur architectonique et la recherche de profondeur caractéristiques de toutes les compositions du peintre. L'œuvre fut acquise de l'artiste au Salon de la Société nationale des Beaux-arts.
Marie Bashkirtseff
(Gavrontsy, 1858 - Paris, 1884)
La Parisienne, portrait d'Irma, modèle à l'Académie Julian
1882
Huile sur toile
George Desvallières
(Paris, 1861- Paris, 1950)
Portrait de Mademoiselle Yvonne Robiquet
1911
Peinture à l'huile-essence sur papier marouflé sur toile
Ker-Xavier Roussel
(Lorry-lès-Metz, 1867 - L'Étang-la-Ville, 1944) Devant la mer (Varengenville) 1910
Huile sur toile
Maurice Denis
(Granville, 1870 - Saint-Germain-en-Laye, 1943)
Baigneuses, plage du Pouldu 1899 Huile sur toile
L'œuvre inaugure la série des plages, thématique majeure que Denis va décliner jusque dans les années 30. Familier dès sa jeunesse des rivages bretons où flottait encore le souvenir de Gauguin, le peintre associe le spectacle de la nature à celui de la maternité épanouie incarnée par Marthe, son épouse, portant haut son nouveau-né.
Edouard Vuillard
(Cuiseaux, 1868 - La Baule-Escoublac,
1940)
Portrait de Madame Frantz Jourdain
1914
Peinture à la colle sur papier marouflé sur toile
Pierre Bonnard
(Fontenay-aux-Roses, 1867-Le Cannet, 1947)
Jeunes filles à la mouette
1917 Huile sur toile
Félix Vallotton
(Lausanne, 1865 - Paris, 1925)
Femme au bouquet
1922
Huile sur toile
Présenté au Salon d'Automne de 1922, cette toile rassemble les trois genres (paysage, portrait et nature morte) que Vallotton affectionne particulièrement dans les dernières années de sa vie et dont il montre ici sa grande maîtrise. Le paysage, encadré à gauche, est identifiable comme « Le Chemineau. Tournedos », réalisé par l'artiste la même année (coll. part.). Le peintre a représenté à plusieurs reprises ce modèle d'atelier, occupé ici à arranger un somptueux vase de fleurs. L'éclat des couleurs, la virtuosité du traitement du bouquet, le rendu de la lumière font de cette œuvre un morceau de peinture pure. Dépôt de la collection Barrett d'art suisse, en souvenir de Nona Barett
Paul Gauguin
(Paris, 1848 - Atuona, Îles Marquises, 1903)
Vieil homme au bâton
1888
Huile sur toile
Plusieurs indices permettent d'attribuer la toile au séjour arlésien de Gauguin, du 23 octobre au 26 décembre 1888, à l'invitation de Van Gogh : la chaise identique à celle peinte par Van Gogh dans La chaise de Gauguin (Amsterdam, musée Van Gogh) et la toile à sac de couleur brune utilisée par les deux artistes lors de leur cohabitation. À cette époque, Gauguin inaugure un nouveau style qu'il poursuivra lors de ses séjours à Tahiti.
Paul Cézanne
(Aix-en-Provence, 1839-Aix-en-Provence, 1906)
Rochers et branches à Bibémus
1899 Hulle sur tolle
Cézanne est souvent allé peindre dans les anciennes carrières de Bibémus situées au flanc de la montagne Sainte-Victoire. Dans cet endroit Isolé, les reliefs géométriques des blocs de pierre ful s'opposent à la souplesse des formes végétales Inspirèrent au peintre des compositions presque abstraites.
Pierre-Auguste Renoir
(Limoges, 1841 - Cagnes, 1919)
Ambroise Vollard au foulard rouge
Vers 1899
Huile sur toile
Ary Scheffer
(Dordrecht Pays-Bas, 1795, Argenteuil, 1858) Portrait de Madame Edmond Caillard
1842 Huile sur toile
Proche de la famille d'Orléans, Ary Scheffer était l'un des portraitistes officiels de la monarchie de Juillet. Simple et raffiné à la fois, par la parure du modèle comme par sa facture lisse, ce portrait est exemplaire de l'idéal esthétique du « Juste milieu ».
Jean-François Millet
(Gréville, 1814 - Barbizon, 1875)
Portrait d'homme
Entre 1840 et 1845 Huile sur toile
Millet a débuté sa carrière comme portraitiste pour une clientèle bourgeoise de la région de Cherbourg. Après 1845, devenu le chantre du labeur paysan, il n'exécuta quasiment plus de portraits.
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