vendredi 11 février 2022

Retour au musée de la chasse et de la nature en février 2022

En marge de l'exposition d'Eva Jospin, redécouverte après rénovation de cet étrange musée mariant l'art contemporain et les artistes animaliers des siècles passés.
Un magnifique parcours mais malheureusement documenté de manière incommode pour le visiteur.

DIANE ET SES NYMPHES AU DEPART DE LA CHASSE
LE REPOS DE DIANE ET DE SES NYMPHES
Ces deux tableaux ont été peints par Peter Paul Rubens pour les figures et Jan Brueghel l'Ancien pour le paysage et les animaux. Au début du XVII siècle, ces deux peintres étaient les plus célèbres d'Anvers. Amis proches et collaborateurs fréquents, ils travaillèrent ensemble durant vingt-cinq ans. de 1598 à 1625 environ, et ont exécuté ensemble plus d'une vingtaine de tableaux .

PORTRAIT DE ROBERT DU PILLE EN CHASSEUR
Ce portrait montre Robert du Pille (1577- 1668), avocat au parlement, conseiller et secrétaire du Roi, en tenue de chasseur accompagné de ses trois chiens, deux épagneuls - un brun, et un noir et blanc moucheté - et un braque noir et blanc. Le tableau est peint à Paris en 1661 alors que ses deux auteurs, Jean Daret et Nicasius Bernaerts, tous deux d'origine flamande, séjournent tenants de la peinture animalière flamande à cette époque. La signature très détaillée est explicite: le portrait et la composition générale reviennent à Jean Daret et l'ensemble des animaux à Nicasius. La peinture flamande et la peinture française se mêlent ici, déployant une forme de naturalisme et d'expressivité caractéristiques de l'école flamande, associée au caractère noble et élégant du portrait et du paysage, propre à l'art français du XVII siècle. Ce tableau pourrait être l'un des premiers portraits de chiens de chasse peint en France. Le chasseur tient sa main sur la tête de l'épagneul qui lui rapporte entre ses croes la prise du jour. En retour, le chien pose sa patte droite sur la jambe de son maitre. Peint quasiment grandeur nature, le fidèle compagnon est décrit minutieusement dans cette attitude de reconnaissance Nicasius parvient à peindre avec vérité les expressions variées des differents chiens. Le gibier est également traduit avec finesse : un falsan vénére, deux perdrix, deux lièvres et un pigeon. Nicasius, qui fut l'élève du grand Snyders, s'affirmers avec Pieter Boel, son compatriotecomme le plus important maitre animalier de son temps en France.

Étude pour la chasse au loup
Alexandre François Desporte

Nature morte
François Desportes

Portrait de Pierre Simon Mirey, Secrétaire du Roi,
Conservateur des Hypothèques, 18ème siècle, Louis Tocqué

Non identifié

Portrait de dame en costume de chasse, anonyme,
France ou Allemagne, 18ème siècle

CHIENS ET GIBIER
Le peintre Christophe Huet s'est consacré à la peinture décorative, alliant son goût pour les chinoiseries, en vogue à cette époque, à son intérêt à peindre des scènes de chasse et des portraits de chiens. Il exposa ses animaux au Salon entre 1751 et 1756, décora de singeries les salons des châteaux de Chantilly et de Champ-sur-Marne, et réalisa également le portrait de Mimi, l'épagneul King Charles de la marquise de Pompadour.
La composition montre les chiens gardant un lièvre dont les pattes sont attachées au fusil, un canard et quatre perdrix, formant avec les deux chiens un portrait de groupe.

Diverses œuvres non identifiées

Chasse au cerf et au sanglier,
Louis Vivin (1861-1936).

Alexandre François Desportes

Chien jouant un soulier de
Dominique Doncre

Jean Baptiste OUDRY (1686-1755)
La Lice et ses petits
1752

Jean Baptiste OUDRY (1686-1755)

Diverses œuvres non identifiées

François Malingrëy (1989, Nancy) Les Fossoyeurs, les dessins et l'enfant inquiet, 2020 Huile sur toile

Xavier de Poret (1897-1975, France) Etudes de renard, 20ème siècle
Fusain et gouache
Cette étude de renard sur papier beige semble réalisée sur le vif par Francois Desportes et montre toute l'attention que l'artiste portait à la faune et au gibier lorsqu'il suivait une chasse. Desportes, qui était lui-même chasseur, accompagnait le roi lors de chasses et de battues et pouvait ainsi multiplier dessins et croquis au plus près des animaux. Louis XIV s'adonnait à la chasse à courre et à tir plusieurs fois par semaine dans les forêts des ses différentes demeures. Il appréciait la chasse à tir qu'il consacrait exclusivement au petit gibier comme le renard.

Xavier de Poret (1898-1975, France) Etudes de chouette hulotte,
XX siècle Fusain et gouache

Philippe Cognée (1957, Nantes) Paysage vu du train,
2020 Peinture à la cire

Edi Dubien
(1963, Issy-les-Moulineaux)
Sans titre, 2020
Encre sur papier

François DESPORTES
ETUDE POUR MÉMOIRE DU PORTRAIT DE POMPÉE
Desportes reçut en 1739 la commande de cinq portraits des plus beaux chiens de l'appartement et de la meute de Louis XV qui, comme avant lui Louis XIV, connaissait les noms et les qualités de ses chiens.
 Desportes a souhaité conserver le souvenir de cette composition qu'il répliqua sous la forme d'une double étude de Pompée et Florissant.

Karen Koner
(1954, Angletermi
The Purple Room, Lada, 2000 Photographie

Schneck (1963, Suresnes) 
Atlas Beauregard

Jules-Bertrand Gélibert
 (1834-1916 France) 
Chiens devant l'âtre, 
XIX siècle Aquarelle sur papier

François DESPORTES (1661-1743)
Cinq études de lapins et un cobaye
Vers 1692-1700

Janine Janet France),
 Lampadaire, 1981 
Mues de cervidés

Jean Girel (1947, France)
Disques-Paysages (2019-20)
Porcelaine émaillée
ⒸMusée de la Chasse et de la Nature, Paris David Bordes/ADAGP 2021

Les disques-paysages ou disques Bi (disques chinois troués au centre) de Jean Girel réalisés en porcelaine émaillée sont un double hommage à la porcelaine chinoise et à la peinture flamande. Ce sont plus particulièrement les couvertes délicates des potiers de la dynastie Song (XII-XIII siècle), les céladons ou les « fourrures de lièvre » qui ont inspiré le céramiste, au même titre que les effets atmosphériques et la science du coloris de Joachim Patinir, maître flamand du XVIe siècle dont Girel admire entre tous la subtilité des dégradés. Peints sans pinceau, les disques sont recouverts d'émaux projetés en gouttelettes ou soufflés en minces filets. Leur cuisson parfaitement maîtrisée par l'artiste a ainsi fixé pour l'éternité les climats de l'automne ou de l'hiver, la poésie de l'aube ou du crépuscule.

Morteza Ahmadvand (1981, Iran)
 2012 Vidéo. 8'08

Gaëtane Girard
 Grande Ourse, 2014
Bronze, acier, marbre
 

Josepha de Vautibault (France) Grande paire de pattes d'ours, 2019 Faïence émaillée

Mehryl Levisse 
(1985, Charleville-Mézières) 
Le Culte de l'ours, 2017 Textile, cuir, fil d'or, sequins, perles, œillets, fourrure



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