vendredi 10 décembre 2021

Les animaux du roi au château de Versailles en décembre 2021


Magnifique exposition dont voici l'essentiel :

Il s'agit d'évoquer un sujet jusqu'à présent jamais vraiment traité: la présence et le rôle de l'animal à la cour de France, de Louis XIV à Louis XVI.

L'animal est partout présent dans le domaine, avec notamment la ménagerie royale, mais aus si en ville et à l'intérieur même du château : il joue un rôle essen tiel dans l'écosystème de Versailles, mais aussi dans le cadre de l'exercice du pouvoir souverain - la pratique de la chasse en est l'exemple le plus évident.

Il est omniprésent aussi sous la forme de représentations peintes, sculptées, tissées, modelées et tail lées : c'est la beauté animale, qui a inspiré de nombreux artistes, et non des moindres, mais l'animal a aussi une valeur symbolique dans les décors, qu'il faut aujourd'hui décrypter.


LES CHEVAUX DU SOLEIL
En préambule à l'exposition, deux groupes de chevaux très spectaculaires sont exceptionnellement présentés sur le lieu même de la grotte de Téthys, qu'ils ornaient. Edifiée en 1665-1666, la grotte de Téthys était une loggia ouverte sur les jardins dont les trois niches du fond accueillirent, en 1672, le groupe d'Apollon servi par les nymphes, avec, de part et d'autres, ceux des Chevaux du Soleil. Le premier, à gauche, a été sculpté par Gilles Guérin. Il montre avec beaucoup de vérité des chevaux assoiffés. Dù aux frères Gaspard et Balthazar Marsy, le second fait surgir un cheval cabré, ivre de la liberté qui vient de lui être rendu. Ces che vaux de marbre sont ceux du char d'Apollon, qui symbolise le Soleil et renvoie à la figure de Louis XIV. Le naturalisme avec lequel ils ont été sculptés pourrait laisser croire que les chevaux du roi ont servi de modèle.


LES ANIMAUX DU LABYRINTHE
Disparu depuis le règne de Louis XVI, le Labyrinthe était l'un des bosquets les plus fascinants de Versailles. Ses 39 fontaines illustraient les Fables d'Esope, mettant en scène tout un bestiaire de plomb, soit quelque 330 animaux. Des 35 animaux encore conservés, une vingtaine est exceptionnellement présentée ici. Fondus en plomb et revê tus de polychromie, ils sont aujourd'hui souvent fragmentaires, ayant été séparés des fontaines qu'ils ornaient. Fort heureusement, des représentations gravées et peintes subsistent, qui permettent d'imaginer l'enchantement que pouvait produire ce bosquet sur ses visiteurs.

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
La Lice et sa compagne
1747 Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Le Loup et l'Agneau 
1747 Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Les deux Chèvres se disputant le passage
1747 Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Le Cerf se mirant dans l'eau
1747 Huile sur toile

Étienne Le Hongre
Coq
1673-1674
Statue, plomb polychromé

Louis Le Conte, dit Le Conte de Boulogne
1639-1694
La Nature 1679-1680
Statue, terre cuite

Jean Cotelle
1646-1708
Le Renard et la Grue, le Combat des animaux et la Grue et le Renard, avec Diane et ses nymphes Vers 1690
Gouache

Jean-Baptiste Tuby
Paon
1673-1674
Statue, plomb polychromé

Étienne et Jacques Blanchard
Paon
1673-1674
Statue, plomb polychromé

Benoît Massou
Loup 1673-1674
Statue, plomb polychromé

Pierre Mazeline
1633-1708
Singe vêtu d'une chemise d'homme 1673-1674
Statue, plomb polychromé

Pierre Mazeline
1633-1708
Dragon 1673-1674
Statue, plomb polychromé

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Les deux Chiens et l'Âne mort
1747 Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Le Renard et la Cigogne 
1747 Huile sur toile

Benoît Massou
Grue
1673-1674
Statue, plomb polychromé

Pierre Mazeline
1633-1708
Cygne 1673-1674
Statue, plomb polychromé

Pierre Mazeline 1633-1708
Singe, bouc, loup, chien, ours
1673-1674
Statues, plomb polychromé

ANIMAUX VEDETTES
Edifiée entre 1662 et 1664 sur le domaine de Versailles, au milieu d'une grande réserve de chasse, la ménagerie accueillait des animaux rares, qui affirmaient le prestige du roi et qui suscitaient la surprise des visi teurs. C'est ce que suggère le grand tableau de Jean-Baptiste Oudry présenté ici, mettant en présence des chiens de chasse s'élançant vers une antilope, qui paraît superbement ignorer leur présence. A la différence de celle de Vincennes, léguée par Mazarin, où des combats d'animaux féroces étaient organisés, la ménagerie de Versailles était majoritairement peuplée d'animaux pacifiques. Néanmoins, elle se devait d'accueillir un lion, animal royal, qui était abrité dans un enclos séparé. Les animaux de la ménagerie ont servi de modèles aux artistes, notamment à Pieter Boel, œuvres qui ont favorisé l'émergence d'une école française de peinture animalière au XVIIIe siècle.

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un ours brun

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un ours brun

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un coati roux et d'une martre des pins vers 1688-1670
Huile sur toile

Pieter Boel 1622-1674
Étude d'une civette Vers 1668-1674
Pierre noire avec rehauts de pastel

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'une civette et d'un blaireau Vers 1668-1674
Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Étude de dromadaire et détail de tête Vers 1690-1700 Pierre noire

François Desportes 1661-1743
Étude de dromadaire et détail de tête Vers 1690-1700 Pierre noire

Pieter Boel
1622/1674
Étude de la bosse et de la tête d'un dromadaire Vers 1668-1674
Pierre noire avec rehauts de pastel

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un dromadaire Vers 1668-1674
Pierre noire avec rehauts de pastel

Pieter Boel
Cinq études de dromadaire
Vers 1668-16574 Pierre noire

François Desportes 1661-1743
Étude de lion couché Vers 1700
Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Étude de lions et de lionnes Vers 1666-1671 Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Tigre de profil Vers 1692-1698
Pierre noire, sanguine et craie blanche

François Desportes
1661-1743
Casoars, hoccos et corneille blanche Vers 1692-1693
Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Buse dans un paysage exotique
Vers 1700-1705
Huile sur papier collé sur carton et sur bois

François Desportes
1661-1743
Poules sultanes Vers 1690-1695
Huile sur papier collé sur carton

François Desportes 1661-1743
Buse et oiseaux exotiques dans un paysage
Vers 1700-1705 Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Casoar et oiseaux exotiques dans un paysage 1742
Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un casoar et d'une corneille blanche Vers 1671-1674
Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Trois chiens et une antilope 1745
Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Traîneau dit "au léopard" v. 1730-1740
Bois sculpté, peint et doré, verre, velours de soie, cuir, acier

LES OISEAUX DE LA MÉNAGERIE
A la ménagerie de Versailles, les oiseaux prédominaient, agrémentant les enclos par leurs couleurs vives et chamarrées. Ils donnaient l'image d'une nature harmonieuse et civilisée accordée à la cour du Roi-Soleil. Parmi les espèces les mieux représentées, on comptait le canard de Barbarie, le flamant rose, l'autruche, la grue couronnée - que l'on ap pelait « oiseau royal », la grue demoiselle (ou demoiselle de Numidie), la spatule, le toucan, le pélican et surtout la poule sultane. Cette der nière aimait se promener à découvert et répandait au gré de ses dépla cements les tonalités bleutées de son plumage, qui devaient plaire à Louis XIV. Les oiseaux de la ménagerie ont été peints, mais aussi tissés et même transposés en marqueteries de pierres dures.

François Desportes
1661-1743
Toucan dans trois attitudes 1713
Huile sur papier collé sur carton et sur bois

François Desportes 1661-1743
Un toucan et deux détails 1713
Huile sur papier collé sur carton et sur bois

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'une oie bernache, de pintades et de canards de Barbarie Vers 1668-1674 Huile sur toile

Pieter Boel 1622-1674
Étude de la tête d'un pélican blanc Vers 1665-1674 Huile sur toile

Pieter Boel 1622-1674
Étude de la tête d'un pélican blanc Vers 1665-1674
Pierre noire avec rehauts de pastel

Manufacture royale de Beauvais d'après un carton (ou un modèle ?) de Pierre Charles Firens (?)
Tentures des oiseaux de la ménagerie de Versailles : Verdure au vautour et flamant rose. 1684-1711
Tapisserie, laine et soie

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un aigle couronné et double étude d'une spatule
Vers 1668-1674 Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un héron pourpré, d'une tête de casoar et d'une tête de hocco Vers 1671-1674 Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Études d'un flamant rose
Vers 1668-1674 Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'une poule sultane, d'un canard souchet, d'un tadorne de Belon et d'un bécasseau variable Vers 1668-1671 Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Deux canards de Barbarie Vers 1668-1674 Huile sur toile

François Desportes
Autruche Vers 1690-1895
Huile sur toile

Manufacture royale de Beauvais d'après un carton (ou un modèle ?) de Pierre Charles Firens (?)
Tentures des oiseaux de la ménagerie de Versailles : Verdure à l'autruche . 1684-1711
Tapisserie, laine et soie

Calao papou Rhyticeros plicatus Fin du XVIIIe siècle
Taxidermie sur perchoir en bois
Blois, muséum d'Histoire naturelle

Anonyme (et Gérard Scotin) d'après Pieter Boel 1622-1674
Recueil des oiseaux de la ménagerie du roi [album rassemblant un ensemble de 69 gouaches et 6 gravures d'après Pieter Boel] Vers 1690-1710

Anonyme Florence
Plateau de table en marqueterie de marbre et de pierres dures
Début du XVIIe siècle
Marbre et pierres dures


LA CHASSE, RITUEL MONARCHIQUE
La chasse était une pratique quotidienne des rois de France : activité du roi de guerre en temps de paix, elle était conçue comme un entraînement et une manifestation de puissance et trouvait sa place dans l'iconographie royale. Simple relais de chasse à l'origine, Versailles est devenu résidence royale et siège du gouvernement après avoir séduit le roi au cours de ses longues et fréquentes parties de chasse. Cette dernière était très présente à Versailles, tant dans l'emploi du temps du souverain et de son entourage que dans les décors royaux, comme l'illustre la galerie des Chasses en pays étrangers dans les petits appartements de Louis XV. Est également présenté ici un ensemble de trophées de chasse constitués de bois de cerfs qui ont rete nu l'attention du souverain par leurs formes singulières. La tenture des Chasses de Louis XV a été conçue par Jean-Baptiste Oudry pour le roi et tis sée à la manufacture des Gobelins entre 1736 et 1750.

François Boucher
1703-1770
La Chasse au crocodile 1739
Huile sur toile

Carle Van Loo
1705-1765
La Chasse à l'autruche 1738
Huile sur toile


LA GALERIE DES CHASSES EN PAYS ÉTRANGERS

En 1735, Louis XV se fit aménager une galerie au deuxième étage de ses petits appartements. Ouvrant par quatre lucarnes sur la cour de Marbre, cet espace reçut l'année suivante un ensemble de six tableaux représentant des chasses exotiques. En 1738, la galerie fut agrandie d'une travée : c'est alors qu'elle accueillit les deux tableaux supplémentaires présentés ici. L'ensemble fut démantelé en 1767, avant que les lieux ne soient transformés pour devenir la chambre et le grand cabinet de l'appartement de Mme Du Barry. Envoyés à Amiens au début du XIX° siècle, les huit tableaux des Chasses en pays étrangers sont conservés au musée de Picardie, ainsi que quatre bordures - dont celles des deux compositions présentées ici -, tandis que deux autres bordures originales, également exposées ici, sont restées à Versailles.

Bois de chasse bizarre sur fond de bois
Jean-Baptiste Oudry 1686-1755 

Jean-Jacques Bachelier 
1724-1806
Trophées de Louis XV

Jean-Jacques Bachelier 
1724-1806 
Grand vieux Cerf dix cors

Manufacture des Gobelins
atelier de Mathieu Monmerqué (v. 1698-1749)
d'après un carton de Jean-Baptiste Oudry (1686-1755)
Le Forhu à la fin de la curée (Tenture des chasses de Louis XV)
1746-1747
Laine et soie, tapisserie de haute lisse

Francois Desportes
1661-1743
Chevreuil gardé par les chiens
Vers 1702-1703 Huile sur toile

Nicolas Pierre Pithou le Jeune
1750-1818
Plaque << des Chasses du Roy >>
Le Cerf qui tient aux chiens dans les rochers de Franchard Manufacture royale de porcelaine de Sèvres 1780
Porcelaine tendre, bois doré

Charles Éloi Asselin
1743-1804
Plaque <«< des Chasses du Roy >> Louis XVI tenant le limier
Manufacture royale de porcelaine de Sèvres 1780
Porcelaine tendre, bois doré

Philippe Castel né vers 1746
Plaque << des Chasses du Roy >>
Le Forhu
Manufacture royale de porcelaine de Sèvres 1779
Porcelaine tendre, bois doré

Charles Nicolas Dodin
1734-1803
Plaque << des Chasses du Roy >> La Curée du cerf en forêt de Saint-Germain-en-Laye
Manufacture royale de porcelaine de Sèvres Vers 1780
Porcelaine tendre, bois doré

Charles Éloi Asselin
1743-1804
Plaque << des Chasses du Roy >>
La Mort du cerf forcé par la meute aux étang de Saint-Jean-aux-Bois en forêt de Compiègne 
Manufacture royale de porcelaine de Sèvres Vers 1780
Porcelaine tendre, bois doré

Francois Desportes
1661-1743
Chevreuil gardé par les chiens
Vers 1702-1703 Huile sur toile


François Desportes 1661-1743
Le Combat d'animaux 1738
Huile sur toile

D'après François Desportes 
1601-1743
Paravent à cinq feuilles Manufacture de la Savonnerie Après 1719
Laine (face); damas jaune (revers)

Quentin Claude Pitoin
mort en 1777
Feu au cerf et au sanglier 1772
Bronze doré

Manufacture royale des Gobelins
(atelier Cozette fils) d'après François Desportes (1661-1743)
L'Éléphant, tenture des Nouvelles Indes 1788-1792
Tapisserie en haute lisse à fils de laine et de soie

Pieter Boel
1622-1674
Études d'un renard Vers 1668-1674
Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un renard vu de profil, la tête de face
Vers 1668-1674
Pierre noire avec rehauts de pastel
Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un renard
Vers 1668-1674
Pierre noire avec rehauts de pastel

François Desportes
1661-1743
Gibier mort, légumes, fruits et deux chiens Vers 1712
Huile sur papier collé sur carton et sur bois

François Desportes
1661-1743
Gibier mort, légumes, fruits et deux chiens 1712
Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Chevreuil gardé par cinq chiens
Vers 1700-1701
Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Hallali de daim
Vers 1700-1701 Huile sur toile

LE SALON OCTOGONE DE LA MÉNAGERIE
Au premier étage du pavillon de la ménagerie, l'architecte Louis Le Vau a conçu une pièce de plan octogonal offrant une vue panoramique sur cha cune des sept cours, ou enclos, où se trouvaient les animaux. Les parois de ce salon accueillirent pas moins de 51 représentations d'animaux peintes par Nicasius Bernaerts, artiste originaire des Flandres. Tout en annonçant au visiteur ce qu'il allait découvrir, ces peintures constituaient un répertoire de la faune versaillaise et une source d'inspiration pour les grands peintres animaliers du XVIIIe siècle, Desportes et Oudry notamment. Déposé à la Révolution, puis démantelé, cet ensemble est ici partiellement reconstitué pour la première fois dans sa disposition d'origine, avec les frises animalières en dessus-de-porte.

Manufacture royale des Gobelins
L'Air Vers 1665-1676
Tapisserie en haute lisse à fils de laine et de soie rehaussés d'or

Attribué à Nicasius Bernaerts
1620-1678
Pélican Vers 1660-1670
Huile sur toile

Attribué à Nicasius Bernaerts
1620-1678
Étude d'un lion de mer et d'un castor
1664-1665 Huile sur papier

LES VÉLINS DU MUSEUM
Les vélins du Muséum forment l'une des plus extraordinaires collections d'histoire naturelle conservée au monde. Ils doivent leur nom au sup port: le vélin est une peau de veau mort-né ou de moins de 15 jours. Ces peaux sont d'une finesse extrême qui les rend presque transparentes. Nicolas Robert, peintre en miniature, travailla pour Gaston d'Orléans puis pour Louis XIV. II a exécuté plus de 740 vélins parmi lesquels plus de 260 animaux. Les vélins présentés ici attestent que Nicolas Robert se rendait à la ménagerie de Versailles pour y dessiner les animaux avant de les peindre en vélins. Quant à Nicolas Maréchal et Pierre Joseph ils ont peint les animaux qui avaient été transférés à la ména gerie créée au Muséum d'Histoire naturelle lors de la Révolution (les vélins sont présentés quatre à quatre, par roulement, tous les deux mois).

Nicolas Robert
1614-1685
Grue
Vers 1670-1680
Aquarelle sur vélin

Nicolas Robert
1614-1685
Flamant rose
Vers 1670-1680
Aquarelle sur velin

Nicolas Robert 1614-1665
Autruche Vers 1670-1680
Aquarelle sur vélin

Pieter Boel
1622-1674
Grue couronnée Vers 1668-1671
Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Grue couronnée Vers 1690-1700
Huile sur toile

Pieter Boel 1622-1674 et Gérard Scotin 1643-1715
Vue latérale de la Ménagerie de Versailles Vers 1670
Gravure

François Desportes
1661-1743
Cacatoès perché
Vers 1692-1700
Huile sur papier collé sur carton

François Desportes 1661-1743
Cacatoès Vers 1713 ?
Huile sur papier

Nicasius Bernaerts
1620-1678
Autruche
1664-1668 Huile sur toile

Nicasius Bernaerts 1620-1678
Bernache nonnette et combattant
1664-1668
Huile sur toile

Nicasius Bernaerts
1620-1678
Chèvres, boucs, dromadaire, mouton, brebis et paon dans la basse-cour de la Ménagerie de Versailles
1664-1668 Huile sur toile

Nicasius Bernaerts
1620-1678
Castor mangeant une pomme
1664-1668 Huile sur toile

Nicasius Bernaerts
1620-1678
Chamois
1664-1668 Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Oies et tortues Vers 1692-1693
Huile sur papier collé sur carton

Nicasius Bernaerts
1620-1678
Poules et coqs de diverses espèces dans la Cour des belles poules de la Ménagerie de Versailles
1664-1668 Huile sur toile

Nicasius Bernaerts
1620-1678
Tortue 1664-1668
Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Famille de cerfs du Gange
Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Tortue, faon, civette et oiseaux
Vers 1690-1695 Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Paon, singe, fruits et bas-relief
1714 Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un paon, d'un épagneul nain, d'un coq et d'un bécasseau
Vers 1668-1674 Huile sur toile

Pieter Boel 1622-1674
Études d'un porc-épic Vers 1668-1671
Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Deux flamants face à face Vers 1692-1693 Huile sur toile

Pieter Boel
1622-1674
Triple étude d'un paon
Vers 1668-1674 Huile sur toile

LES DEUX ÉLÉPHANTES DE VERSAILLES
Offert par le futur roi du Portugal à Louis XIV en 1668, le premier éléphant de la ména gerie a vécu 12 années à Versailles. Originaire du Congo, cette femelle est morte en 1681. Elle a été disséquée en présence du roi par le grand anatomiste Joseph Guichard Du Verney. Envoyée par le gouverneur de Chandernagor, la seconde éléphante prove nait des Indes. Après un long voyage, de plus d'un an, par mer et par terre, elle arriva à Versailles en 1773 et y vécut neuf années avant de s'évader de son enclos puis de se noyer accidentellement dans le grand canal. Sa peau fut envoyée par Napoléon en 1805 au Muséum d'Histoire naturelle de Pavie, où elle fut naturalisée en 1812. Elle a été ré cemment baptisée du nom de Shanti.

Pieter Boel
1622-1674
Éléphant du Congo vu de face
Vers 1668-1674
Pierre noire avec rehauts de pastel

Charles Le Brun
1619-1690
Éléphant du Congo de profil
Vers 1670-1680
Pierre noire avec rehauts de craie blanche

Pieter Boel
1622-1674
Triple étude d'un lézard vert
Vers 1668-1674 Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Étude d'un crocodile Vers 1690-1700
Pierre noire et rehauts de craie blanche sur papier gris

La petite éléphante Shanti
1782 et 1805
Eléphante naturalisée

Manufacture royale des Gobelins
La Terre
Vers 1665-1670
Tapisserie en basse lisse à fils de laine et de soie rehaussés d'or

Documentaire 
Nicolas Maréchal
1753-1802
Couagga Vers 1795-1796
Aquarelle sur vélin


L'ANIMAL DISSEQUE
A l'exception de l'éléphant de Louis XIV, disséqué à Versailles car trop lourd et volumineux, les animaux morts à la ménagerie étaient envoyés à Paris, d'abord à l'Académie royale des Sciences, puis au Jardin du Roi (futur Muséum d'Histoire naturelle). Menées entre autres par Claude Perrault et Joseph Guichard Du Verney, ces séances de dissections fai saient l'objet de descriptions et de planches gravées publiées par la suite, de manière officielle, sous le titre des Mémoires pour servir à l'his toire naturelle des animaux. Leur auteur, Claude Perrault, prenait ainsi pour modèle l'Histoire des animaux d'Aristote, pour en renouveler l'étude et glorifier par les sciences Louis XIV, nouvel Alexandre.

Attribué à Louis de Châtillon 
1639-1734
Parties de la génération de l'autruche Vers 1691
Sanguine, plume et encre grise, lavis gris

Philippe de La Hyre
1640-1718
Dissection d'un aigle
Vers 1690-94
Sanguine et pierre noire

L'ANIMAL COMME SYMBOLE POLITIQUE

A Versailles, résidence du pouvoir, l'animal est investi de significations politiques. Omniprésent dans les décors du château et des jardins, il symbolise la grandeur et la puissance du souverain. Il est au service de ce dernier, les statues équestres mettant en scène sa magnificence. Les animaux servent aussi à caractériser le génie des nations et la prééminence louis-quator zienne : au bosquet de la Renommée, le coq français surmonte ainsi l'Europe dans un bas-relief qui ornait l'un des pavillons ; dans les décors de la Grande Galerie et du salon de la Guerre, l'aigle est l'animal héraldique du Saint-Empire germanique, le lion celui de l'Espagne et des Province-Unies, nations enne mies de la France de Louis XIV, tandis que le paon figure la vanité anglaise. Dans le décor de l'escalier des Ambassadeurs, le dragon percé de flèches par Apollon symbolisait la Fronde vaincue par Louis XIV, le Roi-Soleil.

Charles Le Brun
1619-1690
Python percé de flèches
Vers 1674-1679
Pierre noire avec rehauts de craie blanche

Charles Le Brun
1619-1690
L'Espagne défaite Vers 1684-1685
Huile sur toile

Charles Le Brun
1619-1690
Bellone en fureur Vers 1684-1685
Huile sur toile

Charles Le Brun
1619-1690
La Hollande défaite Vers 1684-1685
Huile sur toile

Charles Le Brun
1619-1690
L'Allemagne défaite Vers 1684-1685
Huile sur toile

Jean-Jacques Bachelier
 1724-1806
L'Europe où l'on voit le Coq, l'Outarde, le Héron, le Coq-faisan & quelques Canards
Huile sur toile

Jean-Jacques Bachelier
 1724-1806
L'Amérique est désignée par le Roi des Couroumoux, le Katacoi, l'Ara, le Courly, la Poule Sultanne, & le Coq de Roche
Huile sur toile

Jean-Jacques Bachelier
 1724-1806
L'Asie caractérisée par le Faisan de la Chine, le Cazoard, le Paon, le Huppé, l'Oiseau Royal & l'Oiseau du Paradis
Huile sur toile

Jean-Jacques Bachelier 1724-1806
L'Afrique présente la Pintade, la Demoiselle de Numidie, le Geay d'Angola, & l'Oiseau dit la Palette
Huile sur toile

Jean-Baptiste de Champaigne 
1631-1681
L'Empereur Auguste recevant une ambassade d'Indiens 1672-1679
Alexandre le Grand offrant des animaux à son professeur Aristote 1672-1679
Huiles sur toile

LE ROI ET SES CHIENS
Le premier compagnon des souverains et des princes à Versailles était le chien. Louis XIV a donné l'exemple en logeant ses chiennes dans la première pièce de ses cabinets, les niches y remplaçant le billard. Le souverain avait une préférence pour les braques, qu'il nourrissait de biscotins de sa propre main afin de les fidéliser. François Desportes accompagnait Louis XIV à la chasse pour dessiner ses chiennes couchantes préférées dans leurs attitudes les plus naturelles. Jean-Baptiste Oudry a pris la suite de Desportes en peignant les chiens de Louis XV, qui préférait les lévriers et les épagneuls nains aux braques. Plusieurs chiens royaux ont ainsi été immortalisés avec leurs noms inscrits en lettres d'or auprès d'eux: Blanche, Blonde, Cocoq, Florissant, Folle, Hermine, Jémite, Lise, Merluzine, Mite, Muscade, Nonette, Pompée, Tane, Zerbine, ou encore Zette.

François Desportes 1661-1743
Folle et Mite en arrêt devant des faisans  1702
Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Florissant, chien de Louis XV
 1739
Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry 1686-1755
Chien en arrêt sur deux faisans 
Deux chiens gardant du gibier mort 1747
Huile sur cuivre

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Blanche, chienne de Louis XV
1727
Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Blanche, chienne de Louis XV
1727
Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Pompée et Florissant, chiens de Louis XV 1739
Huile sur toile

Charles Parrocel 1688-1752
Jean-Baptiste Van Loo 1710-1774
Portrait équestre du roi Louis XV 1723
Huile sur toile

CHEVAUX ROYAUX
Les chevaux étaient les animaux les plus nombreux à Versailles : plus de 600 chevaux étaient logés dans la Grande et la Petite Ecuries, les chevaux de chasse et de guerre dans la Grande Ecurie, les chevaux de trait dans la Petite Ecurie. Le meilleur peintre des chevaux du roi était Adam François Van der Meulen. Originaire de Bruxelles, il avait été appelé en France par Colbert pour peindre les batailles et sièges de Louis XIV. Logé à la manufacture royale des Gobelins, il percevait 6.000 livres de gages, seul Charles Le Brun, premier peintre du roi et directeur des Gobelins, qui percevait 12.000 livres, était mieux payé que lui. Van der Meulen prenait comme modèles les chevaux de la Grande Ecurie. Les tableaux présentés ici montrent toute la diversité des robes des chevaux royaux, blanc, noir, gris, bai, alezan et pie.

Adam-François Van der Meulen 1632-1690
Étude de cheval blanc Vers 1670-1680
Huile sur toile

Adam-François Van der Meulen
1632-1690
Étude de cheval noir galopant
Vers 1670-1680 Huile sur toile

Adam-François Van der Meulen
1632-1690
Étude de 5 chevaux
Vers 1670-1680 Huile sur toile

Attribué à Jean-Baptiste
Martin l'Aîné 1659-1735
Alexandre et Thalestris, ou le Pompeux Carrousel des Galantes Amazones des Quatre Parties du monde  Après 1686 Gouache

Louis Auguste Brun, dit Brun de Versoix
1758-1815
Marie-Antoinette lors d'une chasse à courre
Vers 1783 Huile sur toile

Louis Auguste Brun, dit Brun de Versoix
1758-1815
Marie-Antoinette à cheval
Vers 1783 Huile sur toile

Anonyme
école française du début du XVIIIe siècle
Le Fin barbe. Ville de Brissac
Le Fameux du haras de Monseigneur. La ville de Wesel
Le Charmant anglais. La ville de Cambrai
Le Ministre irlandais. La ville d'Hardewijk

Pieter Boel
1622-1674
Étude d'un singe vervet et d'un épagneul nain
Vers 1668-1674 Huile sur toile

Attribué à Nicasius Bernaerts
1620-1678
Deux épagneuls nains sur un coussin
Vers 1669-1670 Huile sur toile

CHATS ET AUTRES ANIMAUX DE COMPAGNIE
La faveur des chats ne commence véritablement à Versailles qu'avec le re tour du jeune Louis XV en 1722. Depuis l'enfance, le souverain est en effet un amateur de chats. Il apprécie tout particulièrement les chats angoras comme celui peint ici par Jean-Jacques Bachelier. Le carreau de velours rouge de Brillant, chat angora blanc de Louis XV, était installé sur la cheminée du ca binet du Conseil, où le félin pouvait écouter les ministres et le roi débattre de la politique du royaume. Jean-Baptiste Oudry a peint un portrait officiel de Général, chat noir de Louis XV, posant fièrement la patte sur un lièvre. Les perroquets, et particulièrement les aras, étaient également appréciés à Versailles, en raison de la beauté de leur plumage et de leurs capacités lan guagières. On les rencontrait aussi bien à la ménagerie, dans la deuxième cour appelée cour de la volière, que dans les appartements du château, au près des enfants royaux, comme le montrent de nombreux portraits. Ces derniers témoignent aussi de l'abondance des singes à Versailles, en particulier des vervets.

Philippe Vignon
1638-1701
Portrait présumé de Mademoiselle de Nantes (1673-1743) et de Mademoiselle Blois (1677-1749)
Vers 1690 Huile sur toile

Attribué à Jean Nocret
1615-1672
Henriette d'Angleterre, duchesse d'Orléans
Vers 1660 Huile sur toile

Artiste anonyme de la fin du XVIIe siècle
Portrait d'une jeune femme de la cour, appartenant sans doute à la famille royale
Vers 1700 Huile sur toile

Artiste anonyme de la fin du XVIIe siècle
Portrait d'une jeune femme de la cour, appartenant sans doute à la famille royale
Vers 1700 Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Chien à la jatte Vers 1751
Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Merluzine et Cocoq
1739 Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Zerbine et Jémite, chiens de Louis XV
1739
Huile sur toile

Jean-Jacques Bachelier
1724-1806
Chat angora blanc, guettant un papillon
 Vers 1761 Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Muscade et Hermine, chiennes de Louis XV
1739 Huile sur toile

Jean-Jacques Bachelier
1661-1743
Deux carlins jouant au pied d'un arbre 
1739 Huile sur toile

Pierre Gobert
1662-1744
Louise-Marie de France (1728-1733), dite Madame Troisième
Vers 1730-1732
Huile sur toile

Joseph Ducreux
1735-1802
Élisabeth Philippine Marie Hélène de France, dite Madame Élisabeth (1764-1794)
1767
Huile sur toile

Anne Rosalie Filleul, née Bocquet 1752-1794
Les Enfants du comte et de la comtesse d'Artois
Huile sur toile 

Pieter Boel
1622-1674
Études de la tête d'un chat, d'un lapin, d'une chèvre et d'un autre chat
Vers 1665-1670
Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Portrait du Général, chat de Louis XV
1728 Huile sur toile

François Desportes
1661-1743
Lise 1714
Huile sur papier collé sur carton

François Desportes 1661-1743
Tane en arrêt devant deux perdrix
1702
Huile sur papier collé sur carton

François Desportes
1661-1743
Nonette 1714
Huile sur papier marouflé sur toile

François Desportes
1661-1743
Gueule et oreille de chien de meute du Grand Dauphin
Chien de la meute du Grand Dauphin Vers 1702
Huile sur papier collé sur carton

François Desportes
1661-1743
Zette et Nonette 1714
Huile sur papier collé sur carton

François Desportes
1661-1743
Blonde en arrêt 1702
Huile sur papier collé sur carton

François Desportes
1661-1743
Folle 1702
Huile sur papier

Pierre Mignard 1615-1672
Modello pour La Famille de Monseigneur
1687
Huile sur toile

L'ANIMAL PRÉCIEUX
Au XVIII° siècle, le style décoratif français fait une large place à l'animal. Ce dernier, sans quitter sa valeur symbolique, revêt une fonction orne mentale qui a fasciné et inspiré les artistes de Versailles. A cet égard, le candélabre de l'Indépendance américaine offre une synthèse de l'ani mal précieux et en même temps symbole politique. Marie-Antoinette aimait s'entourer d'objets précieux à figures animales : laques du Japon zoomorphes, gemmes, chenets au chameaux provenant de son bou doir turc de Fontainebleau, sans oublier les éléments de son mobilier comme le fauteuil provenant de son boudoir et la pendule aux aiglons présentés ici.

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Oiseaux dans un paysage
1735
Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Huit arlequins et douze oiseaux dans
un paysage
1735 Huile sur toile

Attribué à Claude Lefebvre
Portrait présumé de Mademoiselle
de Blois (1686-1739)
Vers 1674
Huile sur toile 

Pierre Mignard
1612-1695
Portrait présumé de Louise Marie-Anne de Bourbon, mademoiselle de Tours, dit La Fillette aux bulles de savon Vers 1681-1682
Huile sur toile

Élisabeth Louise Vigée Le Brun
 1755-1842
Marie-Thérèse Charlotte (1778-1851), dite Madame Royale, et son frère le dauphin Louis Joseph Xavier François (1781-1789)
Huile sur toile

Pierre Gobert 1662-1744
Louise-Élisabeth de France (1727-1759), duchesse de Parme, et Anne-Henriette de France (1727-1752)
Huile sur toile ovale

Jean-Marc Nattier
Portrait de Marie-Christine de France 1754 Huile sur toile 

Jean-Baptiste Blin de Fontenay 
1653-1715
Paons, singe vervet, vase et fruits Vers 1700
Huile sur toile

Pierre Gobert 1662-1744
François de Lorraine, futur duc et empereur, à l'âge de quatre ans 
1712 Huile sur toile

François Desportes 1661-1743
Aras et perruches Vers 1692-1700
Huiles sur toile

Pieter Boel 1622-1674
Étude de deux aras Vers 1668-1674
Huile sur toile


VERSAILLES CONTRE LES ANIMAUX-MACHINES
La théorie cartésienne des animaux-machines réduit les animaux à de subtils rouages d'horlogeries, leur déniant toute forme de langage, d'intelligence et même de sensibilité. Versailles a été un lieu de résistance à cette théorie, et la source d'une nouvelle vision du monde animal. Claude Perrault était un anti-cartésien intransigeant, contribuant par ses travaux pour Louis XIV à la science de l'anatomie comparée (voir ici le squelette de l'éléphante de Louis XIV). Elisabeth-Charlotte d'Orléans, belle-sœur de Louis XIV, était une anti cartésienne fervente; Claude-Adrien Helvétius, maître d'hôtel ordinaire de la reine, est l'auteur d'un traité De l'esprit, dans lequel il défend la théorie d'une intelligence animale ; Paradis de Moncrif, lecteur de la reine, est l'au teur d'une Histoire des chats et du roman Les Âmes rivales, où il aborde la question de l'âme des animaux et de leur possible transmigration. Enfin Charles-Georges Leroy, garde des chasses de Versailles, est l'auteur des Lettres sur les animaux, où il défend l'intelligence animale en étudiant les ani maux dans leur milieu naturel, faisant ainsi figure de précurseur de l'éthologie.

Johann Baptist Ruel 1664-1685
Portrait d'Elisabeth Charlotte d'Orléans, Princesse Palatine (1652-1722), caressant un épagneul nain
Vers 1667-1668
Hutte sur toile

Alexis Simon Belle
1674-1734
Marie Leszczyńska (1703-1768)
Vers 1730 Huile sur toile

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
Chasse au chevreuil 1725
Huile sur toile

François-Hubert Drouais 1727-1775
Charles Philippe de France, comte d'Artois (1757-1836), et sa sœur Marie Adélaïde Clotilde Xavière de France, dite Madame Clotilde (1759-1802)
 1763 Huile sur toile

LES ANIMAUX DE LA FERME
La nouvelle sensibilité au monde animal à Versailles accompagne l'installation d'animaux de ferme dans la proximité du souverain: outre la ménagerie de Louis XIV qui comportait une basse-cour, la nouvelle ménagerie de Louis XV, avec sa ferme, puis celui de la ferme du hameau de la reine en sont les manifestations les plus importantes. Ces der nières introduisent le souci du bien-être de l'animal comme l'écrit Claude-Henri Watelet dans son Essai sur les jardins, publié en 1774 : « Tout ce qui m'assure que ces animaux utiles sont heureux ajoute à mon plaisir, bien plus que ne feraient des grillages dorés, des treillages surchargés d'ornements, des bassins de marbre qui tarissent à la moindre chaleur et qui ont plus de rapport à une magnificence mes quine, ou mal à propos prodiguée, qu'à l'utilité réelle. » Le thème de la ferme est également choisi par le Dauphin, fils de Louis XV, pour un ta bleau d'Oudry, que sa mère, la reine Marie Leszczynska, copie elle même avec l'aide du maître.

Jean-Baptiste Oudry
1686-1755
La Ferme
1750 Huile sur toile

Marie Leszczyńska 1703-1768 d'après Jean-Baptiste Oudry
Une ferme
1753 Huile sur toile

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