samedi 2 octobre 2021

Le musée Carnavalet rénové en juin 2021


Visite de ce musée rénové.
Énormément d'objets, beaucoup de portraits, une architecture magnifique.
Quelques photos de ce premier parcours d'une heure et demie :

Le fauteuil de Voltaire, impressionnant 

Portrait de François Quesnay chirurgien, premier médecin ordinaire du roi, économiste et fondateur de la pensée économique des physiocrates

La physiocratie signifie le « gouvernement de la nature >>. Les physiocrates construisent dans les années 1760-1780 une réflexion économique fondée notamment sur la richesse exclusive de l'agriculture, la suprématie de la propriété et le libre-échange sans restriction. Face aux mercantilistes, les physiocrates affirment que l'État n'a pas à intervenir dans la sphère économique. Lors d'un séjour à Paris en 1766, le philosophe économiste écossais Adam Smith rencontre François Quesnay (1694-1774) et ses disciples, qui l'influencent.


Le serment du Jeu de Paume
D'après Jacques-Henri David 1791

Le 20 juin 1789, les députés de l'Assemblée nationale, interdits d'accès à leur salle fermée sur ordre du roi, se réfugient dans la salle du Jeu de paume à Versailles et jurent de ne pas se séparer avant d'avoir rédigé une constitution. Plus d'un an après, le club des Jacobins charge Jacques-Louis David de célébrer l'événement. Si le tableau destiné à l'Assemblée nationale est inachevé, cette esquisse traduit la volonté d'inventer l'un des mythes fondateurs de la Révolution. Jean-Sylvain Bailly (au centre), savant, président de l'Assemblée depuis le 17 juin 1789, tient le texte du serment et prête le serment civique.


La bastille dans ses premiers jours de démolition, Hubert Robert 1789

La prise de la forteresse est aussitôt suivie de sa démolition. Hubert Robert porte un intérêt particulier à sa transformation et à ces débuts de ruine aux proportions exagérées, se détachant d'un ciel orageux dans une lumière crépusculaire. L'artiste expose le tableau au Salon de 1789, puis l'offre au marquis de La Fayette.


Le serment de Lafayette à la fête de la fédération le 14 juillet 1790
Louis David 1791

La fête de la Fédération 

La fête de la Fédération

La fête de la Fédération célèbre au Champ de Mars le premier anniversaire de la prise de la Bastille et la réconciliation du roi avec le peuple. Une foule immense est présente. Sur les marches, Louis 16 prête serment à la future Constitution. Les députés sont regroupés dans la tribune, tandis que la reine présente à la foule l'héritier de la couronne, âgé de 5 ans.

Marie-Antoinette sortant
de la Conciergerie

Sous la Révolution, la Conciergerie est une prison. Pendant son procès, Marie-Antoinette y est enfermée du 2 août au 16 octobre 1793. Ce tableau, daté de 1885, est favorable à la mémoire de la reine. Elle y apparaît très digne, sortant de la prison pour être guillotinée, tandis qu'une foule en colère l'attend dehors.

Reconstitution de la cellule de la Reine à la Conciergerie 

Portrait de Marat

Déjà réputé en Angleterre pour son militantisme, Jean-Paul Marat (1743-1793) se fait connaître, dès 1789, avec un journal politique intitulé L'Ami du peuple. Élu député de Paris à la Convention en 1792, il se range aux côtés des Montagnards, accusant les Girondins de trahison. Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday l'assassine, agissant par solidarité avec les Girondins et les fédéralistes de Caen. Le peintre Joseph Boze s'efforce dans ce portrait de traduire la radicalité tourmentée du révolutionnaire.


Charlotte Corday venant d'assassiner Marat, école française 1793

Masque mortuaire de Marat
D'après Jacques-Louis David 1794

Portrait de Robespierre 
École française 1790

Surnommé "l'Incorruptible" pour son idéal de vertu et d'égalité, Maximilien Robespierre (1758-1794) défend l'abolition de l'esclavage et de la peine de mort, plaide pour le suffrage universel et s'oppose à la guerre. Populaire et puissant, cible de toutes les attaques il est l'une des principales figures d'une période ensuite nommée la « Terreur ». Robespierre est arrêté le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II), puis guillotiné le lendemain avec ses proches.

Danton, école française 

Ce portrait illustre le tempérament impétueux et le physique impressionnant de Danton (1759-1794). Doté d'un prodigieux talent oratoire, le révolutionnaire savait exploiter avec habileté les moments de crise pour imposer une image d'homme d'action. Le 10 août 1792, il devient ministre de la Justice et défend une Révolution sans faiblesse. Puis, alors que la Révolution se radicalise, il fait de plus en plus figure de « modéré » parmi les Montagnards. Il est donc arrêté, puis guillotiné pour  "complot" le 5 avril 1794.

Portrait présumé de Lucie Desmoulins, Louis-Léopold Boilly, 1790

Mariés le 29 décembre 1790, les Desmoulins résident place du Théâtre-Français (actuelle place de l'Odéon); leur fils est prénommé Horace (1792-1825).
Lucile Desmoulins (1770-1794) tient un journal de 1788 à 1793. Soupçonnée d'intrigues contre-révolutionnaires, elle suivra de peu son mari sur l'échafaud. La réhabilitation du couple est assurée tout au long du 19e siècle par Marcellin Matton, descendant d'un cousin de Camille Desmoulins.

Portrait de Camille Desmoulins 
École française 1790


Dès juillet 1789, l'avocat et journaliste Camille Desmoulins (1760-1794) joue un rôle de premier plan. Membre du club des Cordeliers et secrétaire de celui des Jacobins, il est élu conseiller municipal de Paris en décembre 1791, puis député de Paris à la Convention en septembre 1792. Siégeant dans les rangs de la Montagne, il vote la mort du roi en janvier 1793 et participe à la chute de la Gironde (mai-juin 1793). Multipliant les critiques contre les actions des Comités de salut public et de sûreté générale, il est guillotiné avec Danton le 5 avril 1794.


Portrait de Madame Hamelin
Andréa Appiani 1798



Portrait d'Adélaïde Binard
Marie-Geneviève Bouliard,  1796

Portrait de Madame Recamier 
François Gérard 1805

Julie Bernard (1777-1849) épouse à seize ans le banquier Récamier. Sa beauté en fait une figure de premier plan de la société parisienne et elle ouvre un salon où se réunissent les opposants à Bonaparte. Elle attire de nombreux admirateurs, tels Matthieu de Montmorency, Lucien Bonaparte, Jean-Jacques Ampère, Benjamin Constant ou le prince Auguste de Prusse. Sa représentation sur une chaise « étrusque», habillée «à la grecque » dans une salle de bains à l'antique, témoigne du rôle qu'elle a joué dans la diffusion de ce goût dès le Directoire.

Portrait de Madame Tallien
François Gérard 1805

Voici un portrait de Theresia Cabarrus, connue sous le nom de Madame Tallien. Sa beauté lui vaut aussi les surnoms de belle Cabarrus ou belle Tallien. Proche des milieux du pouvoir et de la finance, indépendante, elle est célèbre parmi ses contemporains. Elle a notamment défendu l'éducation des filles.


Napoléon 1er


Le duc d'Orléans, se rendant à l'hôtel de ville, traverse la place du Châtelet, le 31 juillet 1830, Prosper Lafaye,

Le duc d'Orléans, futur Louis-Philippe, accepte la Charte constitutionnelle révisée de 1830 et tient sa couronne du peuple français. Conscient de l'influence déterminante du soulèvement du peuple parisien sur son avènement, il se rend à l'hôtel de ville pour y rencontrer le général La Fayette et désarmer les réticences des républicains. Leur accolade se fait au balcon, acclamée par la foule parisienne et sous l'égide du drapeau tricolore.

La prise du Louvre, massacre des Suisses, Jean-Louis Bezard 1832

La prise du Louvre est l'un des principaux épisodes de la révolution de Juillet. À l'entrée de la cour Carrée du palais du Louvre, les insurgés, armés de fusils, brandissent le drapeau tricolore. Conduits par un étudiant en costume noir, ils réussissent à vaincre les gardes suisses, en uniforme rouge et blanc.

Paris capitale du romantisme 

À partir de 1830, porté par l'esprit de liberté et la révolution des Trois Glorieuses, Paris devient pour près de 20 ans un véritable creuset intellectuel et artistique, la capitale du romantisme qui accueille une génération avide du temps présent et passionnée d'histoire. Victor Hugo ou Jules Michelet publient drames et récits historiques faisant du peuple, en tant que fondement de la nation, le moteur de l'histoire. Le roman, perçu comme le genre moderne, nourrit l'imaginaire collectif, diffusé en feuilletons dans la presse à grand tirage, souvent adapté au théâtre, tels Les Mystères de Paris d'Eugène Sue, mélodrame humanitaire et social au succès populaire immense. Les statuettes caricaturales des célébrités du Tout-Paris que le sculpteur Dantan propose à la vente chez les marchands de nouveautés ou dans son atelier, le « musée Dantan », reflètent l'effervescence de la vie culturelle parisienne. Celle-ci attire les talents de toute l'Europe: écrivains, chroniqueurs, mais aussi peintres, illustrateurs et musiciens, tel le compositeur hongrois Franz Liszt, sacré "lion du piano".

Portrait de Franz Listz
Henri L'enfant 1839

Lors du voyage que Franz Liszt (1811-1886) et Marie d'Agoult effectuent en 1839 en Italie, ils rencontrent à Rome Henri Lehmann. Ce portrait révèle l'admiration du peintre pour le pianiste et compositeur d'origine hongroise, et l'influence de son maître, Ingres. Portraitiste reconnu, Lehmann a voulu exprimer le magnétisme qui émane de Liszt, vêtu d'une redingote noire et posant dans un intérieur où rien n'évoque la musique. Jouant sur les effets du clair-obscur, le peintre concentre la lumière sur la main gauche, aux longs doigts, et sur le visage.


Portrait de Jules Michelet 
Thomas Couture 1865

Agrégé de lettres en 1821, Michelet (1798-1874) est chef de la section historique des Archives nationales et professeur au Collège de France dès 1838. Il est l'auteur d'ouvrages historiques d'importance, dont une monumentale Histoire de France et une Histoire de la Révolution française. Voulant faire renaître une époque dans ses moindres détails, il dépasse l'histoire politique pour envisager l'ensemble du corps social. Son style lyrique produit une histoire vivante, engagée dans les débats démocratiques de son temps.


Portrait de Maria Malibran
Henri Decaine 1830

Cette jeune femme rêveuse est la célèbre chanteuse d'opéra Maria Malibran. Elle est peinte ici en Desdémone, une héroïne de théâtre. Les larmes sur son visage montrent qu'une fin tragique l'attend. C'est d'ailleurs ce que semblent annoncer les nuages noirs dans le ciel au-dessus d'elle.

Le marché et la fontaine des innocents, John James Chalon, 1822

Intérieur d'artiste, avec vue sur la façade de l'église Saint-Eustache, rue Jean-Jacques-Rousseau
Attribué à Louise-Adéone Drolling 1815

Portrait de Lamartine 
D'après François Gérard 1831

Portrait d'Edgar Quinet
Sébastien Cornu 1835

Portrait de Ledru-Rollin
Angélique Mongez, 1838

Portrait d'Arago 
Jule Emmanuel Valadon 1880

Auteur dramatique et homme politique, Étienne Arago (1802-1892, frère de François) prend part à la révolution de février 1848, puis à la manifestation de juin 1849 qui lui vaut un exil de 10 ans. Il deviendra maire de Paris (septembre-novembre 1870), puis directeur du musée du Luxembourg sous la Ille République.


Buste de Raspail


Napoléon III remettant au baron Haussmann le décret d'annexion des communes limitrophes (16 février 1859), Frédéric Adolphe Yvon 1865


La Pithie
Adèle d'Affry, duchesse Colonna de Castiglione, dite Marcello,  1870

Au Salon de 1870, la duchesse-sculptrice, plus particulièrement connue pour ses bustes, présente une Pythie de bronze en pied qui divise la critique. La statue est acquise par l'architecte Charles Garnier (1825-1898) pour décorer le bassin du grand escalier du nouvel Opéra inauguré en 1875. Charles-Frederick Worth (1825-1895), couturier célèbre en ville comme à la Cour, habillait l'artiste, à laquelle il a acheté trois bustes, dont cette version de la Pythie de l'Opéra.

Georges Bizet

Portrait de la journaliste Severine
Amelie Baury-Saurel 1848

Caroline Rémy, dite Séverine (1855-1929), compagne du communard Jules Vallès, est la première femme journaliste à vivre de sa plume. Elle publie dans de nombreux journaux, tels que Le Gaulois, La Libre Parole, L'Éclair... Engagée contre la peine de mort, elle mène campagne en faveur d'Auguste Vaillant, un anarchiste qui a lancé une bombe dans l'enceinte du Palais Bourbon en 1893.


Portrait de Louise Michel à la tribune, Louis Tinayre, 1882

Pendant la Commune, l'institutrice Louise Michel (1830-1905), surnommée a posteriori "la Vierge rouge" anime le Comité de vigilance des femmes de Montmartre. Condamnée à la déportation en Nouvelle-Calédonie, elle en revient en 1880. Sous l'impulsion du député Georges Clemenceau, l'un de ses amis dont elle a fait connaissance pendant le siège de Paris, est alors votée l'amnistie plénière de tous les crimes et délits se rattachant à la Commune.

La place Clichy en 1896
Edmond Granjean 1896

Portrait de Sarah Bernard en Gismonda, Théobald Chartran 1896

Vitrail de Sarah Bernard dans le rôle de Zanetto,  dans Le passant de François Coppé, Joseph-Albert Ponsin, fin du 19ème 

Fin 1875, la célèbre comédienne Sarah Bernhardt se fait construire un bel hôtel particulier au n°35 de la rue Fortuny, dans le 17e arrondissement. Ce vitrail en provient. La comédienne y est représentée en costume de troubadour dans le rôle de Zanetto, son premier grand succès au théâtre, en 1869.

Parisienne place de la Concorde 
Jean Beraud 1885

Le peintre a réalisé un portrait type de la Parisienne élégante et gracieuse. Le vent qui souffle, place de la Concorde, soulève son écharpe et sa jupe. Comme toutes les élégantes, elle porte des gants et un petit chapeau à voilette retenant ses cheveux coiffés en chignon.

Le bijoutier Georges Fouquet donne en 1941 au musée Carnavalet l'exceptionnel décor de sa boutique parisienne. Conçu par l'artiste Mucha en 1901, ce décor a été pensé comme une œuvre d'art totale. Inspirés par les bijoux, le sol, le plafond, le mobilier et les luminaires reprennent les courbes naturelles des fleurs et des plantes.

Portrait d'Élisabeth de Gramont, duchesse de Clermont-Tonnerre
Romaine Brooks 1932

Protectrice des arts et des lettres, sculpteur, auteur de nombreux ouvrages, Élisabeth de Gramont (1875-1954) est aussi passionnée de politique et surnommée « la duchesse rouge» pour ses engagements militants lors du Front populaire. Elle entretient de 1909 à sa mort une relation amoureuse avec la romancière Natalie Clifford Barney (1876-1972).

Portrait de Natalie Clifford Barney,
dite "L'Amazone"
Romaine Brooks 1920

Romaine Brooks, peintre et décoratrice d'intérieur américaine, a peint tout son appartement, avenue du Trocadéro, dans les tons blancs, noirs et gris. C'est dans cette palette de couleurs qu'elle exécute le portrait de sa compagne, la romancière américaine Natalie Clifford Barney (1876-1972), en 1920. La statuette de cheval au premier plan fait écho au surnom de celle-ci, l'Amazone. Elle tient chaque vendredi depuis 1909 un salon littéraire au Temple de l'Amitié, dans la cour du 20, rue Jacob, visible à l'arrière-plan.


Portrait de la chanteuse Susie Solidor
Pierre Sichel 1935

Suzy Solidor (1900-1983), de son vrai nom Suzanne Rocher, est une figure marquante de la chanson française de l'entre-deux-guerres. Symbole de la garçonne des Années folles, elle a été portraiturée par de nombreux artistes d'avant-garde (Picabia, Man Ray, George Hoyningen-Huene, Picasso, Braque, Foujita, Marie Laurencin, Tamara de Lempicka, Cocteau...). Ce portrait est contemporain de l'ouverture du cabaret La Vie parisienne au 12, rue Sainte-Anne, l'un des premiers cabarets lesbiens de Paris (1933).


Le cabaret "Pigall's" détail 
Pierre Sicard 1925

Le Pigall's est un lieu de danse à la mode dans le Paris des années 1920. Des gens venus du monde entier y dansent jusqu'au bout de la nuit. La présence de couples de « garçonnes » témoigne de la liberté nouvelle de certaines femmes dans cette société parisienne des Années folles.


Le bureau de Gertrude Stein

Ce meuble a appartenu à Gertrude Stein, une célèbre Américaine venue vivre à Paris au début du 20e siècle. Elle avait beaucoup d'influence dans le monde de l'art. Ses livres et sa collection d'œuvres ont permis à des artistes comme Pablo Picasso ou Henri Matisse de se faire connaître.

Portrait de Juliette Gréco (26 gala de l'Union des artistes, 3 mars 1956)
Robert Humblot 1956

Juliette Greco (1927-2020)

Née à Montpellier, mes parents étant séparés, je suis d'abord élevée avec ma sœur aînée Charlotte, par mes grands-parents maternels à Bordeaux. Lorsqu'ils décèdent en 1933, ma mère nous rejoint et nous emmène à Paris. En 1939, à 12 ans, je suis danseuse (« petit rat») à l'opéra Garnier. Mais la guerre est déclarée et nous quittons Paris. Ma mère entre dans la résistance pendant l'Occupation. Ma soeur et elle sont arrêtées et déportées, je ne les retrouverai qu'en 1945 après la libération des camps. En attendant, âgée seulement de 16 ans, je me retrouve seule à Paris et je me réfugie chez une amie de ma mère à Saint-Germain-des-Prés la comédienne Hélène Duc.

C'est dans les cafés de ce quartier que je découvre la vie artistique et intellectuelle bouillonnante des existentialistes et que je deviens leur muse. J'y rencontre Jean-Paul Sartre, Boris Vian, mais aussi Miles Davis... avec qui j'envisage de me marier. Je commence à chanter, et ne m'arrêterai plus jusqu'à ma tournée d'adieux en 2015-2016.

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