Bienvenue au Manoir !
Arbre généalogique des Capétiens
Tableau d'Henri Skouthen
La panetière
Ce petit meuble est une sorte d'armoire qui servait à conserver le pain à l'abri des rongeurs et de la vermine qui infestaient les villes.
Originaire du Languedoc, on trouve également des panetières en Gascogne et en Provence où elles sont les plus belles et les plus ouvragées. Ce modèle typique du Périgord est en noyer.
Petit four intégré à la chaleur de la cheminée
La cuisine
Récemment restaurée, cette très ancienne cuisine comprend une belle cheminée de pierre à l'intérieur de laquelle on trouve un petit four à gâteaux. La potence mobile à l'intérieur du foyer, appelée également servante d'âtre", permettait de suspendre les chaudrons au- dessus du feu.
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Dans l'embrasure de la fenêtre est placé un remarquable évier de pierre médiéval et ses deux égouttoirs taillés dans la masse.
À sa gauche, dans l'épaisseur du mur, a été
creusé un élément de cuisine bien connu en Périgord : le potager. C'est une petite cuisinière sur laquelle on laissait mijoter les potages au dessus des cheminée;
A gauche de la cheminée, on remarque un égouttoir à vaisselle ainsi que les traditionnels ustensiles de cuisine: jarre, oule, chaudron, panetière et le tournebroche du XVIIIème siècle... Le grand vaisselier traditionnel est en cerisier.
La salle d'honneur
Remarquez le sol pisé composé de milliers de petites pierres posées sur champ. Ce type de sol est très fréquent en Périgord où la matière première abonde. À l'origine, le plafond à la française était peint comme celui du couloir avec de singuliers motifs décoratifs qui avaient disparu au cours des siècles et des restaurations successives. Nous les avons reproduits en 2012. En Sarladais le bois de noyer est roi. Les meubles, les boiseries, les sièges et la cheminée sont réalisés dans ce noble matériau. Le buffet 4 portes est de l'époque Henry IV, il provient d'une fabrique royale et résulte du travail des meilleurs ébénistes et sculpteurs du moment.
Le buffet 2 portes est daté du règne de son fils Louis XIII et, bien que remarquablement réalisé, il est plus "rustique " et n'atteint pas la perfection du premier, en revanche il possède deux cachettes secrètes. Ses petits cœurs incrustés dans les panneaux centraux et sculptés sur son fronton sont typiques d'un meuble de mariage.
Buffet Renaissance à deux corps en noyer sculpté
Travail parisien du XVIème siècle
Le buffet de voyage
Les personnes qui possédaient une résidence d'été et une d'hiver comme la famille "de GISSON" faisaient suivre certains meubles lors de leur déplacement prolongé. C'est le cas de ce buffet Renaissance. Il se compose de deux corps superposés, chacun d'un est muni sur les cotés de solides poignées en fer forgé afin de rendre leur transport plus aisé.
Le salon fumoir
Selon les convenances de l'époque, seuls les hommes y ont accès. C'est donc ici, après le repas que le consul de Gisson, chef de famille ainsi que les hommes du manoir et leurs invités se retrouvaient pour fumer, jouer, consommer des alcools forts, parler de chasse mais surtout de politique...
Cette pendule est du XVIIème siècle
Le cartel possède un socle, réalisé dans les mêmes matériaux et aux décorations assorties, nommé «cul de lampe ».
Ils sont en écaille, laiton, étain, bronze et laque
Vase en porcelaine de la manufacture royale de Sèvres
Le talent des artistes qui y travaillaient,
les recherches chimiques sur les pâtes et les couleurs, les créations et les modèles expérimentaux
en font la plus importante manufacture française.
Buffet Louis XIV en merisier et noyer. Portes décorées en trèfle à 4 feuilles
Portraits
Bienvenue au XVIème siècle
Date de la construction de la tour du manoir, le contexte general est surtout religieux :
- Le prêtre baptise les enfants, bénit les moissons, entend les confessions, célèbre les offices.
- L'art est essentiellement religieux: architecture, sculpture, peinture, littérature...
Les cloches annoncent tous les événements grands ou petits : guerres, paix, morts, naissances, mariages... Les fêtes et les jours de repos sont uniquement religieux. Le clergé est partout, dans l'éducation (écoles monastiques puis épiscopales), la politique (roi de droit divin couronné par le pape), les soins (hôtel-Dieu, hospice), la charité (orphelinat), la justice (tribunaux de l'inquisition)...
Au nom du dogme, on lève des armées, on traverse mers et océans, on se bat, on fait guerres et croisades...
Petit Salon XVI en noyer.
Pied fuseau cannelé
Dossier et accoudoirs richement décorés
Bonheur du jour ou dos d'âne
Marqueterie et loupe en bois précieux : rose, acajou, amboine et noyer 18ème siècle
Le grand salon
Souvent utilisé comme décor aux nombreux films qui se tournent à Sarlat. Les metteurs en scène viennent ici en raison des boiseries d'époque, du parquet à caisson, des peintures et du plafond réalisé au XVIIIè ème siècle.
ème
Ce superbe mobilier provient des XVIème XVIIe et XVIIIème siècles notamment ce meuble en chêne daté de 1645, qui a donc 350 ans. Il était autrefois installé dans l'oratoire du manoir démonté au XIXème Derrière la petite porte était déposé le calice d'argent.
Tous les autres meubles sont en noyer, y compris le parquet et les boiseries peintes.
Chevalier Charles Alban
Le boudoir de Madame
C'est dans ce type de petite pièce confortable autrement nommé " chambre de retrait "que la maîtresse de maison aimait à recevoir ses amies tout en faisant de la couture ou de la lecture.
Coiffeuse Louis XVI en
placage de bois de rose
Commode d'apparat
époque Louis XVI
De Gisson, consul de Sarlat
Les consuls sont apparus dans un mouvement d'émancipation des villes à l'égard du pouvoir religieux. Les consuls sont assistés de jurats qui sont des sortes de conseillers. Les consuls à Sarla étaient au nombre de 4 et étaient élus chaque anné le 25 mars. Ils étaient entourés de 24 jurats qu représentaient les corporations professionnelles. Les consuls étaient chargés de l'ordre public. Ils avaient la responsabilité de la sécurité de la ville, ils avaient donc des pouvoirs de police et pouvaient mobiliser des moyens militaires afin de prendre les mesures indispensables pour défendre leur ville. Ils se réunissaient en conseil et les séances étaient publiques. Les consuls avaient un ordre du jour, délibéraient, prenaient des décisions et votaient le budget. Le consulat administrative et gérait tout ce qui concernait la vie avait également sociale autorité de approvisionnements, des places sur les marchés, ville: l'entretien des portes, des fenêtres et des murs. Les gestion des consuls levaient un impôt sur certaines denrées qui entraient dans la cité. Cette taxe qui s'appelait "l'octroi" était payée à l'entrée de la ville.
Le bureau du Consul
au XIXème siècle
Mobilier de style Empire "retour d'Egypte ", ce bureau est celui d'un passionné de voyage, de découverte et de sciences nouvelles.
Dès le XVIIIème siècle et jusqu'à nos jours, les propriétaires du manoir, passionnés et richissimes, avaient collectionné des mobiliers et objets précieux inspirés par leur rêve d'évasion vers de lointains pays. Certains plus chanceux avaient même eu l'opportunité de partir en expédition.
Le bureau est le repaire de l'homme de lettres, de l'intimité intellectuelle, nid de la réflexion et de la création. Il est le foyer des révolutions, le point de départ des mutations sociales depuis le Siècle des Lumières jusqu'à nos jours.
C'est le lieu secret où l'homme se prend à rêver, à étudier, à discuter en privé à l'abri des oreilles indiscrètes de sujets parfois tabous. Ce petit espace clos est le lieu d'évasion et de liberté de bien des générations.
Qui sait combien de rêves et d'espoirs peuvent hanter ces murs?
La chambre des maîtres
Exceptés les salons, toutes les autres pièces du logis sont de petites dimensions afin de faciliter leur chauffage.
Au cours des siècles, cette pièce a malheureusement perdu sa cheminée devenue inutile.
En revanche, elle a gardé son superbe mobilier. La grande armoire haute époque, le lit à colonnes et baldaquin, ainsi que les tableaux de famille attestent de la noblesse des maîtres qui l'occupaient.
Le génie du manoir
Taillée d'un seul bloc dans un tronc d'arbre, cette extraordinaire statue représente depuis le XVIIème siècle le génie protecteur du manoir. Il veille et protège ses habitants et leurs hôtes. On prétend que toucher son crâne apporterait chance et bonheur.
La chambre de bonne
De tout temps, c'est toujours au dernier étage sous les toits que l'on trouve les chambres des domestiques.
Celle-ci a subi des transformations et des aménagements de confort inhabituels pour ce type de logement car, nous le rappelons, ce monument historique était intégralement et encore récemment habité par ses anciens propriétaires.
La charpente et le bois
Autrefois à Sarlat toutes les maisons de la ville avaient des toits recouverts de "lauze" comme celui-ci.
Cependant, le coût des restaurations ne permettait pas à la plupart des propriétaires d'effectuer les travaux ni même l'entretien et au fil des années la tuile et l'ardoise vont remplacer la pierre.
Le centre médiéval de Sarlat a été miraculeusement sauvé grâce à la loi Malraux promulguée le 4 août 1962. Cette loi portant sur la protection des secteurs historiques fut appliquée pour la première fois en France à Sarlat. Le centre de la cité médiévale, avec ses 65 monuments et immeubles protégés, servit d'opération pilote pour la mise au point des critères de sauvegarde, de restauration et des financements.
Ici à Gisson, les travaux de couverture du toit des deux logis et de la tour ont coûté 150 000 €, et ont été subventionnés à hauteur de 40 %; cela a représenté 18 mois de travaux. Cette couverture pèse 320 tonnes soit 800 kg par m²
Le grenier
Comme dans tous les greniers de France, on trouve ici pèle- mêle de nombreux objets dont on n'a plus l'utilité mais qui sont des souvenirs familiaux chargés d'histoire. Si vous voulez dénombrer le nombre d'objets ici présents, prévoyez du temps... et de la patience!
Détail du grenier
Les cabinet de curiosités
les premiers musées
Dès le XVIème siècle, ces curiosités venues de loin se sont retrouvées dans les palais et les cours royales d'Europe.
Ces cabinets se présentaient comme de véritables capharnaums où se côtoyaient pêle-mêle tout ce que la nature produisait de plus étranges en faune et flore, ainsi que des objets hétéroclites réalisés par les hommes...
Plus tard, des colporteurs vont parcourir nos contrées avec des objets rares que "de riches aristocrates" s'empresseront d'acquérir afin d'impressionner leur entourage.
Une mode était née : les cabinets de curiosités. Ils vont fleurir dans toutes les demeures nobles, devenant ainsi les premiers musées du monde.
Requin chabot
Queue d'éléphant
Divers objets érotiques chinois
Collection de statuettes papotes
Réplique du masque de fer
Qui était cet homme tenu au secret pendant 34 ans sur ordre du roi ? L'homme au masqde fer est l'un des mystères les plus palpitant de notre histoire de France.
Le paradoxe du « masque de fer » est de l'avoir conservé en vie tout en mettant en place des mesures draconiennes afin qu'il ne puisse communiquer avec qui que se soit. La peine d'exécution immédiate sans jugement était encourue par quiconque recevrait ses confidences. Quel terrible secret détenait-il ?
Pour quelle raison devait-il rester en vie?
Pour quelle raison ne devait-on pas voir son visage ?
Pour quelle raison ne devait-il pas parler?
Incarcéré dans la citadelle de Pignerol dans les Alpes, il eut pour compagnon d'infortune le surintendant Fouquet jamais le rencontrer. Il sera plus déplacé quand son unique gardien, de Saint Mars, sera affecté commandement de la bastille à Paris.
en 1703, il est devenu le symbole e la tyrannie royale. Son squelette fut découvert accompagné de son masque dans un cachot de la Bastille en 1789.
Petit taureau porte bonheur du Pérou
Instrument de torture
Le salaire du bourreau
60 écus par an, dont 25 sur le roi et 35 sur la ville, payables de mois en mois par avance. En outre, 5 au de drap pour qu'il en fasse sa robe, un logement, un septier de blé à Noël et un autre à Pâques.
Pour fustiger une personne sur la courtine, 15 sols. Pour battre et fustiger par des carrefours, 20 sols. Pour pendre et étrangler, 60 sols.
Pour couper un poing, 40 sols.
Pour trancher la langue, 40 sols.
Pour trancher la tête, 1 écu et 20 sols.
Même salaire pour pendre le corps aux fourches patibulaires.
Pour rompre sur la roue, 1 écu 40 sols, le double s'il met le corps en quartiers et les porte en divers lieux de la ville.
Pour bouillir en eau chaude, vif ou étranglé, 1 écu 20 sols.
Pour chaque personne brûlée et consumée en cendres, vive ou étranglée, 1 écu et 20 sols.
Le bourreau a la possibilité de prendre chez tous marchands et forains autant que sa main peut contenir de grain (droit de havage).
Il s'approprie les vêtements et les contenus des poches des condamnés. Il loue les bonnes places aux curieux qui se pressent, il revend le sang, les os et autres organes pour les préparations médicales.
Le bourreau
Chaque ville ayant un présidial avait un exécuteur des basses et hautes œuvres. Ici les bourreaux étaient souvent de métier mais parfois aussi occasionnel. Quelques fois, par manque de volontaire, on faisait appel des criminels que l'on sortait de peison afin de leur éviter les galères.
Les conditions de vie du bourreau n'étaient pas très enviables. Il était à la fois craint et méprisé, il exerçait souvent un métier lié à la mort et aux cadavres comme équarrisseur, croque mort ou fossoyeur. Ses enfants étaient refusés à l'école et les gens fuyaient sa compagnie.
Le bourreau n'était pas uniquement chargé des exécutions, il devait aussi tourmenter, torturer les condamnés à mort. Les arrêts du Présidial de Sarlat indiquaient le circuit que le condamné devait effectuer à travers la ville, véhiculé sur la charrette qui servait à transporter les immondices et durant lequel il recevait des coups de verge ou de fouet.
L'exécuteur habitait la " tour du bourreau" qui existe toujours dans le rempart de la ville boulevard voltaire
Ceinture de chasteté
L'épée du bourreau
La décapitation était un spectacle de rue en Europe il y a encore cent cinquante ans et l'est aujourd'hui encore dans de nombreux pays hors de l'Europe. Un long apprentissage est nécessaire pour arriver à bien viser et à avoir de la force ; les bourreaux s'entraînaient en décapitant des animaux dans les abattoirs.
La décapitation, supplice " doux" si on l'exécutait avec art, était réservée aux seuls condamnés nobles ou en tout cas aux personnes importantes; les gens du peuple étaient exécutés avec des procédés qui comportaient de longues agonies. Le plus commun d'entre eux était la pendaison ordinaire où on laisse étouffer la victime, en opposition avec la pendaison « à l'anglaise », qui comprime violemment l'artère carotide, entraînant, ainsi dit-on, une perte plus rapide de conscience et ensuite la mort.
Crocodile du Nil
Défense de mammouth Sibérie orientale
Âge estimé de la bête 80 ans
Tête réduite jivaros
Crâne de tigre à dents
de sabre
Mâchoire de requins
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