samedi 2 octobre 2021

Edition limitée, Voillard, Petiet et l'estampe de maîtres au Petit-Palais en juin 2021


Une exposition qui m'a bien intéressée  et dont voici la présentation :

Cette exposition est un double hommage à deux grand marchands d'art passionnés d'édition, Ambroise Vollard et Henri Marie Petiet.

Ambroise Vollard a par exemple été le promoteur de Gauguin et du jeune Picasso auquel il a su ouvrir les portes de sa galerie.

Tout comme Petiet après lui, il s'est passionné pour l'édition de luxe, d'estampes et de livres illustrés. Il y a investi les bénéfices qu'il tirait de son commerce de tableaux pour financer de nombreuses réalisations en tirage limité, imprimées sur du beau papier qu'il a confiées aux artistes qu'il appréciait.

Portrait d'Ambroise Vollard
Paul Cézanne 1899

Ambroise Vollard doit sa fortune et sa réputation de marchand aux artistes et notamment aux peintres d'avant-garde alors inconnus du public qu'il a su soutenir très tôt.

Cézanne c'est sans doute celui qui a le plus marqué sa carrière. Vollard devient son marchand en 1895. L'artiste a 56 ans. Vollard lui achète de nombreuses toiles à prix très bas, alors que sa peinture reste inconnue du public. D'abord, il organise des expositions et fait la promotion de l'artiste et il écoule quelques œuvres au compte-goutte. Grâce à ses efforts ainsi qu'au goût de nouveaux amateurs, la cote de Cézanne continue de s'élever. Vollard, en étant le premier marchand qu'il a soutenu garantit sa propre fortune et noue un lien privilégié avec cet artiste.

Ambroise Vollard chez lui
Photo de Brassaï 1034

Les rochers rouges
Armand Guillaumin 1896

La ronde des enfants 
Mary Cassatt 1903

Parallèlement, recueil de poésie de Paul Versailles illustré par Bonnard

Gaspard de la nuit illustré par Armand Seguin 

Les fleurs du mal illustrées par Émile Bernard 

Les fleurs du mal extrait 

Les fleurs du mal extrait 

Le petit nain 
Georges Rouault 1934

Cirque de l'étoile filante
Georges Rouault 1934

Auguste, 
Georges Rouault. 1935

Dors mon amour, 
Georges Rouault 1935

Minotaure caressant une dormeuse 
Picasso 1933

Les grenouilles qui demandent un roi, dessin préparatoire pour les fables de la Fontaine,  Chagall 1927

Scène antique 
Ker-Xavier Roussel, 1924

Dans les coulisses 
Jean-Louis Forain 1899

Ambroise Vollard au foulard rouge
Renoir 1899
Rien ne destine Ambroise Vollard à devenir un marchand éditeur à la renommée internationale. Fils de notaire venu de la Réunion pour faire son droit en métropole, il abandonne ses études pour se lancer dans le commerce d'art. Après un bref apprentissage dans la galerie L'Union artistique, il s'installe à son compte dans le 17e arrondis sement en 1890, puis prend en 1893 une boutique mieux placée au 37, rue Laffitte. Il déménage plusieurs fois au sein de la même rue quand ses moyens lui permettent de louer un local plus grand. Il est alors au coeur du quartier des marchands de tableaux.

Son procédé commercial atypique consiste à acheter à prix modique des ensembles d'oeuvres, voire des fonds entiers d'ateliers de jeunes artistes d'avant-garde comme Pablo Picasso ou André Derain. Vollard prend des risques en misant sur un succès différé, assurant ainsi la sécurité matérielle de nombreux artistes débutants.

Bien qu'on le connaisse essentiellement comme marchand de tableaux, Vollard s'engage dès ses débuts dans le domaine des arts graphiques et notamment de l'estampe. Il achète puis revend des tirages et s'autorise même les rééditions. Il se fait l'acteur de la reconnaissance des artistes dont il expose, prête et vend les œuvres à travers l'Europe entière, et jusqu'aux Etats-Unis. Il contribue ainsi à façonner une certaine histoire de l'art occidental alors que le salon officiel, entravé par une attitude conservatrice, ne reconnaît pas l'art moderne.

Portrait d'Ambroise Vollard au chat
Pierre Bonnard 1924

Plus de trente ans après leur première rencontre, Bonnard représente Vollard affalé sur une chaise, les paupières tombantes, à peine maintenu éveillé par un chaton sur ses genoux. On y reconnaît cette figure du marchand à qui la fortune vient en dormant, jouant des attentes de ses clients et somnolant face à leur impatience. Il est entouré d' œuvres qui sont autant de symboles de sa réussite : en bas, à gauche de la toile, le Portrait du peintre Alfred Hauge de Cézanne, sur le manteau de la cheminée une baigneuse de Maillol, et sur le mur en haut, à droite, des Femmes allongées de Renoir.

Les drames de la mer
Paul Gauguin 1884

Autre exemple de son flair: Vollard soutient Gauguin de 1896 jusqu'à son décès en 1903, malgré des relations difficiles. Il lui consacre deux expositions, l'une en 1898, l'autre en 1903. Vollard fait aussi son premier pas dans l'édition d'estampes en rééditant en 1894 la Suite Volpini de Gauguin, composée de dix zincographies consacrées à la Bretagne. Il en acquiert les matrices après leur première édition en 1889 par Edward Ancourt.

Affiche pour l'« Exposition du Centenaire de la lithographie, Galerie Rapp» 1895
Frédéric Alexianu, dit HUGO D'ALÉSI

Les initiatives artistiques en faveur de la lithographie en couleurs se multiplient à la fin du XIXe siècle, comme l'exposition du «Centenaire de la lithographie» qui a lieu en 1895 à la galerie Rapp au Champ-de-Mars. Cette affiche lithographiée qui fait la promotion de l'événement met en abyme la technique en représentant une Parisienne élégante qui admire une lithographie chez un bouquiniste des quais de Seine.

Affiche pour la "Première Exposition annuelle des élèves de l'Académie Julian » 1897
David Ossipowicht Widhopff

Il n'est pas anodin qu'en 1897 Vollard ouvre sa galerie aux élèves de l'Académie Julian. Cette école privée accueille en 1888 un groupe de jeunes artistes d'avant-garde : Pierre Bonnard, Maurice Denis, Paul-Élie Ranson, Ker-Xavier Roussel et Paul Sérusier. Ils fondent ensemble le groupe des nabis (« prophètes » en hébreu), rapidement rejoint par d'autres artistes comme Edouard Vuillard. Loin de l'art officiel, ils se placent sous l'égide de Gauguin, de Cézanne et de Redon, et rejoignent à leur tour la galerie Vollard vers 1896.



La lithographie 
Henri de Toulouse Lautrec 1893

Pour ses albums, Vollard prend pour modèle L'Estamp originale éditée par André Marty de 1893 à 1895. Sous la forme de livraison trimestrielle, cette publication luxueuse défend le statut d'oeuvre d'art de l'estampe. Pour son premier numéro, Toulouse-Lautrec conçoit une couverture qui est une mise en abyme de la lithographie en couleurs. Jane Avril, célèbre danseuse du Moulin Rouge, examine une estampe que vient de tirer le père Cotelle, l'imprimeur attitré de l'artiste, qui s'affaire derrière la grande presse.

Étude de nos
Suzanne Valadon 1896
La petite blanchisseuse 
Pierre Bonnard 1896

Le jardin des Tuileries 
Edouard Vuillard 1896

Le soir
Edvar Munch 1896

Affiche de l'exposition "les peintres graveurs" Pierre Bonnard, 1896

Vollard profite de l'inauguration de sa nouvelle galerie au 6, rue Laffitte pour organiser en juin 1896 une importante exposition consacrée aux peintres-graveurs. Il crée ainsi l'événement autour de la publication de son premier album d'estampes. L'exposition est un succès, mais les souscripteurs et amateurs sont rares. Les deux recueils sont des échecs commerciaux. Vollard abandonne son projet d'un troisième album qui devait leur faire suite.

Deux baigneuses  
Deux femmes dans la paysage 
Ker-Xavier Roussel 1900

En 1899, l'album Paysages de Roussel n'est pas achevé. Vollard se contente de commercialiser les sept premières planches imprimées. Les cinq dernières, dont Deux Femmes dans un paysage et Deux Baigneuses, ne sont connues que par de rares épreuves tirées au cours du travail, dites épreuves d'état. Là où les autres nabis sont attirés par l'univers urbain et domestique, Roussel s'intéresse à la nature et à la mythologie. Son album évoque tantôt une campagne atemporelle, tantôt une Arcadie où s'égaïent des corps nus ou drapés à l'antique.

Couverture de l'album Amour
Maurice Denis 1899

En 1891, Maurice Denis retranscrit dans son journal les émotions que provoque en lui sa rencontre avec Marthe Meurier qu'il épouse en 1893. Il retranscrit quelques années plus tard cette expérience quasiment mystique dans son album Amour, dont les lithographies sont peuplées de figures féminines mises en scène dans un espace-temps.

Couverture de l'album "Quelques aspects de la vie de Paris 
Pierre Bonnard 1899

Dans son album, Bonnard s'attache à traduire le grouillement des rues parisiennes, de jour comme de nuit. L'impact de sa pratique photographique est sensible dans ces estampes qui saisissent un instant fugace et qui jouent sur les points de vue, tantôt frontaux, tantôt en plongées vertigineuses. Les cadrages audacieux et asymétriques révèlent également l'influence de l'estampe japonaise admirée par les nabis qui cherchent à s'abstraire des codes de l'art académique.

Maison dans la cour
Quelques aspects de la vie de Paris 
Pierre Bonnard 1899


Couverture de l'album "Paysages et intérieurs"
Edouard Vuillard 1899

Intérieur à la suspension 
Edouard Vuillard 1899

L'album Paysages et intérieurs de Vuillard témoigne d'une tendresse pour ses modèles. La mère de l'artiste, la plus souvent représentée, apparaît dans Intérieur aux tentures roses, I et Intérieur à la suspension. Entre intimité du logis et intériorité de l'artiste, les estampes fixent la mémoire d'un instant fugitif. Les figures et objets se dissolvent. Ils deviennent des motifs qui se fondent dans une ambiance chromatique qui restitue une impression globale et diffuse.

Vénus victrix
Renoir et Richard Guino

 En 1913, Voltard suggère a un Renoir vieillissant d'emplover Richard Guine, jeune sculpteur étudiant sous la direction de Maillot, pour l'assister dans le travail de modelage. Le marchand edite treize bronzes à partir de ces travaux, dont Venus victria, aux allures de baigneuse. Cette sculpture représente la déesse de l'amour qui vient de remporter le concours de beauté arbitré par le berger Paris et tient la pomme qu'il lui a remise. Le traitement du corps est caractéristique de la dernière manière de Renoir, influencée par l'art antique.

Orphée et Eurydice 
Pan et Syrinx
Apollon et Daphné 
Émile Bernard 1915

Émile Bernard, collaborateur prolifique des éditions Vollard, obéit à la consigne de la gravure sur bois. Il dessine et, avec l'aide d'auxiliaires, il grave et parfois imprime ses bois avec beaucoup d'enthousiasme. Il fournit ainsi 1 300 matrices en bois pour les 5 éditions auxquelles il travaille, ainsi que les 17 eaux-fortes qui complètent les illustrations des Amours de Pierre de Ronsard et représentent de célèbres couples mythologiques.



Suite Vollard
Pablo Picasso 

Picasso grave les cent estampes de la Suite Vollard entre 1930 et 1937. Elles sont achetées par Ambroise Vollard et imprimées dans l'atelier de Lacourière. Le projet d'édition de Minos et Pasiphaé auquel les destinait Vollard étant abandonné, elles sont commercialisées comme une suite dès le début des années 1950 par le marchand-éditeur Henri Marie Petiet. Celui-ci les avait rachetées à la mort de Vollard et les avait fait progressivement signer par le maître, à l'exception des trois portraits de Vollard qui avaient été acquis par son rival, Marcel Lecomte.

Prochka pour les âmes mortes de Nicolas Gogol, Marc Chagall 1927

Manilov pour les âmes mortes de Nicolas Gogol Marc Chagall 1927

Les 96 eaux-fortes créées par Marc Chagall pour l'édition des Âmes mortes de Nicolas Gogol, texte qu'il semble avoir lui-même choisi, sont imprimées dès 1927 par Louis Fort. Au fil des tribulations et des rencontres de l'arnaqueur Tchitchikov, elles dressent avec un humour acerbe le portrait d'une Russie qui est celle de Gogol autant que de Chagall. Mais comme de nombreux autres projets de Vollard, cette publication prend du retard. Elle est reprise par l'éditeur Tériade et voit le jour en 1948.

Le menier, son fils et l'âne gouache préparatoire pour Les fables de la Fontaine, Marc Chagall 1926

La vague, Maillol 1898

Aristide Maillol grave en 1927 les illustrations pour une édition des Folastries de Ronsard. L'esprit très grivois de l'ouvrage, auquel répondent parfaitement les estampes, rappelle le goût d'Ambroise Vollard pour les textes licencieux. Les corps puissamment enlacés investissent ces images d'une présence sculpturale, caractéristique du travail de cet artiste. À la mort de Vollard, l'ouvrage est quasiment prêt. Lucien Vollard et Martin Fabiani en assurent la distribution après en avoir fait composer l'achevé d'imprimer.

Deux femmes assises sous les feuillages, Maillol, 1929

Alors que Vollard travaille avec Aristide Maillol aux Folastries de Ronsard, vend ses peintures et fait couler quelques-uns de ses bronzes, Henri Marie Petiet entreprend d'en éditer plusieurs estampes. Maillol, comme André Dunoyer de Segonzac, Pierre Laprade et André Derain, fait figure de passeur entre les deux marchands-éditeurs. Les gravures éditées par Petiet, avec leurs nus féminins monumentaux, font parfaitement écho aux sculptures de l'artiste et à ses eaux-fortes pour le livre entrepris avec Vollard.

Femme allaitant son enfant 
Marie Cassat contre épreuve de pastel, non daté 

Vollard achète à Mary Cassatt des estampes et des dessins, notamment des pastels. Il aurait encouragé Auguste Clot à procéder à la réalisation de contre épreuves de ces pastels, pour certains connus uniquement grâce à ces impressions. On y retrouve les mères et enfants, sujets favoris de cette artiste proche des impressionnistes. Henri Marie Petiet les acquiert à la mort de Vollard, qui les avait conservées toute sa vie, et s'investit pour faire reconnaître aux États-Unis le travail de cette artiste américaine qu'il estime particulièrement.

La grande rotative de l'imprimerie nationale Ferdinand Gueldry 1902

Ce tableau représente l'Imprimerie nationale, alors installée dans l'Hôtel de Rohan, dans le 3e arrondissement de Paris. Les ouvriers s'affairent autour d'une grande rotative, une presse typographique mécanique qui permet d'imprimer en continu. Sur le côté droit, un personnage vêtu de noir tient un livre ouvert. C'est Arthur Christian, directeur de l'Imprimerie nationale de 1895 à 1906, qui remet à l'honneur les caractères anciens de la typographie française dont Ambroise Vollard s'est épris.

Et pour terminer ce compte rendu un peu austère, quelques tableaux de la collection permanente dont on ne se lasse pas !

Le massacre des innocents 
Nicolas Poussin 1627

Fleurs, Jan van Huysum, 1ère moitié du XVIIIÈME siècle 

L'enlèvement de Proserpine 
Pierre Paul Rubens 1615

Cette esquisse garde le souvenir d'un grand tableau disparu dans l'incendie du château de Blenheim en 1861. L'épisode de l'enlèvement de Proserpine par Pluton, le dieu des Enfers, est relaté par le poète latin Claudien. Formellement, Rubens s'est inspiré d'un sarcophage du llème siècle étudié lors de son séjour à Rome.

Autoportrait en costume oriental
Rembrandt 1633

Ce tableau est le seul des nombreux autoportraits de Rembrandt où il se soit représenté en pied. Les examens radiographiques montrent que, mécontent de la position des jambes, il a commencé par les raccourcir puis a ajouté, sans doute deux ans plus tard, un caniche pour les cacher. 

Marietta, Camille Corot, 1843

Le départ de l'enfant prodigue
James Tissot 1862

Tissot se consacre au thème de l'enfant prodigue (évangile selon saint Luc), lors d'un séjour à Venise. Le Départ est mis en scène dans un décor vénitien directement inspiré par le cycle de La Légende de sainte Ursule peint par Carpaccio en 1490 (Academia, Venise). Dans une salle adjacente, est exposée la scène du Retour de l'enfant prodigue, peinte par Tissot en 1862 dans un tout autre style, celui du peintre anversois Henri Leys (1815-1869).

Le retour de l'enfant prodigue 
James Tissot 1862

Bal blanc, Joseph-Marius Avy, 1903

L'œuvre fait référence aux bals organisés pour les jeunes filles de la haute société, avant l'annonce de leurs fiançailles. Les gestes souples des danseuses aux reins cambrés par le port du corset, mettent en valeur leurs silhouettes en S, caractéristiques de la mode en 1900. Le piano Erard aux tonalités sombres, sert de faire-valoir aux toilettes claires où se déclinent le bleu, le rose et l'ivoire. Si l'expression "bal blanc" perdure jusqu'à la guerre de 1914, l'organisation de ces fêtes pour jeunes filles va évoluer vers une mixité plus propice au choix d'un fiancé. En 1897 déjà, une courte comédie de Lucien Puech portant le même titre que le tableau d'Avy, mettait en scène six jeunes filles, lassées par la monotonie de ces fêtes domestiques. Bal blanc est l'une des toutes premières peintures acquises pour le musée du Petit Palais qui venait d'être inauguré. Le choix de l'œuvre s'est fait au Salon des Artistes français, où Avy exposait régulièrement depuis 1895.

Les ormes de Saint Cloud
Paul Hunt 1823


Matériel pour peindre en plein air : Cet équipement a été utilisé par le peintre Ernest-Jules Renoux pour travailler sur le motif : boîte de couleurs avec palette coulissante et trépied, boîte d'aquarelle, chevalet, boîte à panneaux pour rapporter les peintures encore fraîches jusqu'à l'ate lier, tabouret pliant et parasol dont la pique se divise en deux parties pour être transportée sur le sac. 

Le pont Royal, Pissaro, 1903

Au printemps 1903, Pissarro emménage dans un hôtel quai Voltaire, sur la rive gauche de la Seine. De sa chambre, il observe le palais du Louvre. Ce paysage est l'un des derniers peints par Pissarro qui décéda quelques mois plus tard. Il achève l'itinéraire impressionniste parisien commencé aux Tuileries, quatre ans auparavant, faisant du Louvre le pivot central de ces ultimes vues urbaines.

Lisière de la forêt de Fontainebleau 
Alfred Sysley 1865

Le village de Knocke
Pissaro, 1864

Sympathisant anarchiste, Pissarro doit prolonger un voyage en Belgique après l'assassinat du président Sadi Carnot. De juillet à septembre 1894, il s'installe à Knocke, petite station balnéaire sur la mer du Nord. Le mauvais temps ne semble pas avoir entravé son ardeur au travail comme il l'écrit alors à son marchand, Paul Durand-Ruel : « Le hasard des choses m'a conduit ici, à Knocke-Sur-Mer, un petit trou neuf pour moi et gentil pour le peintre ».

Egloge,  Jean-Jacques Henner, 1879

Une "églogue" est un ouvrage de poésie pastorale, introduisant des bergers qui conversent ensemble. Dans les années 1870, Henner s'oriente vers des sujets issus d'une Antiquité idéale, qu'il place dans des paysages rappelant son Alsace natale. L'artiste s'inspire ici du recueil des Bucoliques (ou «Églogues») du poète latin Virgile (70-19 avant J.-C.).

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