samedi 17 juin 2023

Le musée de la BNF en juin 2023



Magnifiques œuvres dans ce bâtiment Vivienne superbement restauré !

LE MUSÉE DE LA BNF

Une partie du musée de la BnF, de la salle des Colonnes au salon Louis XV, est aujourd'hui installée dans des salles historiques construites au début du 20e siècle par Jean-Louis Pascal. L'architecte édifie un nouveau bâtiment le long de la rue Vivienne et y aménage des espaces pour accueillir le musée de la Bibliothèque consacré alors aux collections du département des Monnaies, médailles et antiques, qui ouvre au public en 1917. Les salles sont conçues et décorées par Pascal en fonction des collections qu'elles reçoivent à leur ouverture en 1917. Pour la salle des Colonnes, il opte pour des références à l'Antiquité grecque et s'inspire de la structure d'un temple antique. Des colonnes d'un style épuré donnent son nom à la salle. La pièce suivante, appelée aujourd'hui Cabinet précieux, est ornée au plafond de quatre grandes médailles dorées rappelant la vocation du département des Monnaies, médailles et antiques. Elle ouvre sur la salle de Luynes, dédiée à la collection du duc du même nom. Grand érudit et collectionneur, le duc offre sa riche collection d'antiquités à la Bibliothèque en 1862. Le don prévoit que la collection doit être exposée dans une salle dédiée.
La salle Barthélemy est nommée d'après l'abbé en charge des collections de monnaies, médailles et antiques au 18e siècle. Pascal la conçoit comme une chambre forte, solidement protégée par de lourds volets roulants métalliques aux fenêtres. Jusqu'en 2016, les chercheurs prenaient place à une table centrale tandis que les collections étaient conservées dans les médailliers tout autour. La salle fait désormais partie du parcours muséal et donne accès au salon Louis XV.

SALLE DES COLONNES
LA PASSION DE L'ANTIQUITÉ
A la Renaissance, le regain d'intérêt pour l'Antiquité conduit à un nouveau regard sur les textes anciens et les objets, du plus précieux au plus commun. La collection des rois de France réunit alors bijoux et pierres gravées, vases, sculptures et autres témoins de ce passé en privilégiant les pièces exceptionnelles. À partir du 18° siècle et jusqu'à nos jours, elle s'enrichit de tout ce qui peut permettre de comprendre les civilisations antiques, avec une prédilection pour les objets portant des inscriptions. Réunie pour écrire l'histoire, elle éclaire la vie des Anciens dans tous leurs aspects. Principale collection française jusqu'à la Révolution, elle est le berceau de l'archéologie comme discipline scientifique et du déchiffrement d'écritures anciennes. Ces nouvelles connaissances sont diffusées sous forme de cours publics sur les ceuvres.

Péliké
Face A: Héraclès ôte sa léonté (pour combattre le géant Antée ?) Face B: jeune homme face à un pilier hermaïque
Attribuée au Peintre de Géras Athènes (Grèce), 490-480 av. J.-C.
Trouvée à Capoue (Italie)
Terre cuite, figures rouges Legs Oppermann en 1874 De Ridder.397

Hydrie
Épaule : départ en char Panse: Héraclès combat Nérée en présence de Néréides
Attribuée au Groupe de Léagros Athènes (Grèce),
520-500 av. J.-C. Trouvée à Vulci (Italie)
Terre cuite, figures noires Achat à la vente Durand en 1836 De Ridder 255
Nérée, le seul qui puisse indiquer à Héraclès la route du jardin des Hesperides, est une divinité marine douée du don de métamorphose. Il en use- en vain - pour échapper au héros, en prenant ici l'apparence du feu.

Tête colossale d'Héraclès
Grèce, 36-2° siècle av. J.-C.
Marbre
Acquise avant 1819 Inv.57.236
Les traits d'Héraclès portent les stigmates de ses combats : boursouflure des arcades sourcilières, tuméfaction des oreilles. Le type s'inspire d'une sculpture de Lysippe, l'Héraclès au repos, qui présente le héros à la fin de ses 12 travaux.

Statue : danseuse
Empire romain, 100-150
Marbre
Collection Foucault; achat à N. Mahudel en 1727
La danseuse est vêtue d'un << chiton >> (tunique légère) ceinturé, qui dévoile son sein droit. Elle tenait des crotales (cymbales), qui ont disparu. Cette copie romaine s'inspire d'une statue en bronze du sculpteur grec Lysippe réalisée vers 320 av. J.-C., représentant la poétesse Prasilla de Sicyone.

Figurine plate, dite à museau de souris
Béotie (Grèce), 580-550 av. J.-C.
Terre cuite, engobes Don Delepierre en 1966 Delepierre.tc.1
Coiffée d'un « polos >> bas (coiffure cylindrique) pourvu d'une volute frontale, la figurine arbore un collier à pendeloques et une ceinture ornée de rubans suspendus.

Statuette: femme drapée, dite Tanagréenne
Tarente (Italie), 3° siècle av. J.-C.
Terre cuite, polychromie mate Legs Janzé en 1865

Cratère à volutes
Face A: adieux d'Alceste et d'Admète entre deux démons Face B: ménade et satyres
Attribué au Groupe d'Alceste (vase éponyme) Vulci, Étrurie (Italie), 350-340 av. J.-C.
Trouvé à Vulci en 1846
Terre cuite, figures rouges. Don de Luynes en 1862 De Ridder.918
La vertueuse Alceste offre de mourir à la place de son époux Admète. Les inscriptions, ainsi que la présence des démons Charun et Tuchulcha, donnent à ce thème grec jamais représenté jusqu'ici par les céramistes d'Athènes une saveur tout étrusque.

Masque de momie
Égypte, Basse époque
(664-332 av. J.-C.)
Bois doré, lin, stuc, feuille d'or
Inv.53.1837
Le masque se place sur le visage du défunt momifié et le préserve pour l'éternité, tout comme la momification préserve le corps afin d'assurer la survie dans l'au- delà. Les traits restent cependant impersonnels.

Les médailliers de la collection Pellerin
Ces deux armoires ont été transformées en médailliers pour accueillir la collection de 32 000 monnaies grecques réunie par Joseph Pellerin (1684-1782), numismate de renom. Si Pellerin accepte de vendre ses monnaies en 1776, il conserve jusqu'à sa mort leurs contenants qui ne rejoignent le Cabinet du roi qu'en 1784. Ces meubles précieux, de conception et de fabrication françaises, réutilisent des éléments décoratifs exotiques, caractéristiques de l'engouement pour l'Orient au 18° siècle. Les portes et les côtés de l'un des médailliers ont été plaqués de panneaux en laque de Coromandel, découpés dans un paravent réalisé selon la technique « kuan cai» (laque découpée 寫 et colorée). Ce type de paravent, produit en Chine sous le règne de l'empereur Kangxi (1662- 1722), parvenait en France en transitant par la côte sud-est de l'Inde : la côte de Coromandel. Le deuxième médaillier, de style Régence, bel exemple de marqueterie Boulle en écaille de tortue et cuivre, utilise pour le décor des portes des bas-reliefs chinois en pierre de lard


Médaillier à panneaux de laque de Coromandel
Chine, fin du 17-début du 18° siècle (panneaux de laque) Paris, vers 1730 (bâti)
Laques gravés, peints et dorés, bois peint, bronze doré Achat aux héritiers de J. Pellerin en 1784 Dpt Monnaies, médailles et antiques Inv.55.701
Découpées dans un paravent à décor de palais, les scènes représentent des lettres et des dignitaires dans des pavillons de jardin. Les bordures sont ornées d'animaux chimériques et de natures mortes.

Détail du médaillier

Attribué à
Nicolas Sageot (1666-1731)
Médaillier
Chine (appliques de pierre de lard); Paris, avant 1720
Marqueterie, écaille de tortue, cuivre, bronze doré Achat aux héritiers de J. Pellerin en 1784 Dpt Monnaies, médailles et antiques

Sur un fond de laque rose française ont été collés des bas-reliefs chinois en pierre de lard représentant des lettrés dans des jardins, encadrés d'animaux chimériques et de vases anciens, dans une disposition de goût occidental.

Détail du médaillier précédent

Bijoux et pierres gravées de la Renaissance au 20° siècle
Parmi cette sélection d'objets précieux, certains, hérités du Cabinet du roi, sont de rares témoignages de commandes royales et de l'activité des orfèvres et graveurs liés à la cour de France. Camées, antiques et modernes, sont complétés par des montures raffinées. L'art de la gravure sur pierre fine s'est maintenu en France jusqu'au 20° siècle

Camée : centaures et amours
2e moitié du 1er siècle av. J.-C. (camée) Paris, vers 1560 (monture)
Agate-onyx (camée), or émaillé (monture) Acquis avant 1664; collection royale


Germain Pilon (1528-1590) Médaillon du chancelier de Birague
Paris, vers 1575 Bronze doré, fonte

Jean-Baptiste Nini (1717-1786) Médaillon de Catherine II de Russie
Paris, 1771
Terre cuite
Achat à T. Mortreuil en 1872

David d'Angers (1788-1856)
Médaillon de Bonaparte
Paris, 1838
Bronze, fonte

Camée: apothéose de
Claude
collection de Louis XIV
1 siècle av. J.-C
Josias Belle (1624-1695), Paris, 1686 (monture)
Sardonyx (camée), or émaillé (monture) Abbaye de Saint-Evre de Toul (France):
Rapporté au 11° siècle de
Constantinople, ce camée est alors considéré comme un
saint Jean l'Évangéliste. Depuis le 17° siècle, on y reconnaît la divinisation d'un empereur, enlevé au ciel par un aigle et assimilé à Jupiter. Cette apothéose de Claude a été décrétée peu après sa mort en 54.

Camée : portrait d'Alexandre le Grand
Attribué à Pyrgotélés, fin du 4-début du 3° siècle av. J.-C. (camée) Josias Belle (1624-1695), Paris, 1684-1689 (monture) Calcédoine (camée), or émaillé (monture) Collection Rubens: leg Gaston d'Orians en 1681
Le souverain, coiffé d'un diadème, porte une corne de bélier, rappel de sa nature divine de fils de Zeus Ammon, annoncée par un oracle en 332 av. J.-C. Si l'attribution à Pyrgotėlės, graveur officiel d'Alexandre le Grand, ne peut être confirmée, une date de peu postérieure à la mort du roi est probable.

CABINET PRÉCIEUX LUXE ET APPARAT
Le Cabinet précieux reflète le luxe du Cabinet du roi rattaché à la Bibliothèque royale dès 1666. Les œuvres qui y sont rassemblées possèdent des traits communs désirables à toutes les époques. Les matériaux en sont particulièrement précieux : bijoux et montures d'or émaillé sont produits dans des matières coûteuses et souvent importées de pays lointains. Les grands plats antiques en or et en argent se distinguent par leurs dimensions spectaculaires et le poids de métal accumulé. La virtuosité des techniques employées - fonte, repoussé, ciselure, dorure - et la variété iconographique des décors sont une autre caractéristique du luxe. Leur valeur a conduit la plupart des objets de cette qualité à leur destruction au fil de l'histoire, ce qui donne plus de prix encore aux exemples conservés à la Bibliothèque nationale de France

JASON ET LA QUÊTE DE LA TOISON D'OR
Hydrie
Épaule: Amycos châtlé par les Argonautes Panse: Dionysos, satyres et ménades (thiase)
Attribuée au Peintre d'Amycos (vase éponyme) Métaponte (Italie), 420-400 av. J.-C. Terre cuite, Figures rouges
Pour se ravitailler en eau douce, les Argonautes menés par Jason abordent en Bithynie, où le cruel roi Amycos défie à la lutte et met à mort les étrangers s'aventurant sur son sol. Pollux, lutteur hors pair, a tôt fait de le vaincre, mais lui laisse la vie sauve


Péliké Faces A et B :
Borée poursuit Oreithye
Athènes (Grèce), 450-440 av. J.-C. Trouvée à Nola (Italie)
Terre cuite, figures rouges De Ridder.401
Par son union avec la princesse athénienne Oreithye, Borée, le vent du Nord, devient l'allié de la cité d'Athènes. La tradition athénienne lui attribue la destruction de la flotte de l'ennemi perse au large des côtes thessaliennes en 480 av. J.-C.

Statue fragmentaire, dite << Vénus de Luynes >>
Grèce, 1er siècle av. J.-C. Marbre de Paros Achat du duc de Luynes à Rome en 1840 Dpt Monnaies, médailles et antiques Inv.57.219
Sensible à la beauté de cette Vénus anadyomène (émergeant des flots), le duc de Luynes a fait retirer les restaurations ajoutées par son précédent propriétaire, le sculpteur suédois Johan Niclas Byström (1783-1848), afin de retrouver son caractère originel.

Bronzes du sanctuaire de Rimat
Syrie romaine, 2°-3° siècle Trouvés à Rimat (Liban) en 1849 Bronze
Bronze.450, 117, 118
La figure d'applique, à revers creux, d'un jeune berger portant un bélier et les bustes du dieu Hélios/ Sol, couronnés de 12 rayons solaires, proviennent d'un petit sanctuaire voûté de la région de Sidon, grand centre bronzier à l'époque romaine.

Candélabre : Héraclès au repos
Vulci, Étrurie (Italie), 420-380 av. J.-C.
Bronze Bronze.1478

Un vase pour les héros : le rhyton
Vase dit plastique (de << plattein», modeler), le rhyton associe une partie figurée moulée à une partie tournée. Il revêt dans le monde grec une double valeur symbolique: évocateur de formes très anciennes, il est lié au monde héroïque; inspiré de l'orfèvrerie perse, il connote le luxe.

Rhyton à tête de taureau: griffon attaquant un cheval
Rhyton à tête de cheval
Tarente (Italie), vers 350 av. J.-C. Trouvé à tuvo talia)
Terre cuite, figures rouges décor moulé et polychrom De Ridder 1248
Pour satisfaire les besoins rituels des élites indigènes d'Italie méridionale, les ateliers de la cité coloniale de Tarente prennent le relais de la production attique au 4 siècle av. J.-C. Perforé à son extrémité, cet exemplaire est un véritable rhyton (de << rhein», couler), laissant s'écouler le vin.
Le choix du hyton comme du thème du cheval, symbole d'excellence, concourent à élever au rang de héros le défunt que ce vase a accompagné dans la tombe. Exécuté dans une matière modeste (l'argile) et plaqué d'étain, il offrait à l'origine un éclat métallique simulant celui de l'argent.

SALLE BARTHÉLEMY
LE CABINET DES MÉDAILLES
La BnF conserve 600 000 monnaies et médailles. Le Cabinet trouve son origine au Moyen Age dans la cassette des rois de France, collection privée d'objets précieux et réserve financière dispersée à la mort du souverain ou pour financer les guerres. Sous Louis xiv, en 1666, le Cabinet du roi est rattaché à la Bibliothèque royale. Ses collections prennent une extension particulière avec ce roi passionné de monnaies anciennes. En son honneur, l'art de la médaille connaît un nouvel essor. L'importance des collections leur vaut, au début du 20° siècle, d'être installées et présentées au public dans l'aile nouvellement construite par l'architecte Jean- Louis Pascal. La salle Barthélemy au décor d'acajou est alors conçue pour permettre la conservation et l'étude de cette collection.

David d'Angers (1788-1856) Médaillon de Charles Lenormant
1830
Bronze Achat à A. Devéria en 1859 D.56
Charles Lenormant (1802-1859) est une figure du monde artistique parisien. À partir des années 1830, il se consacre à une brillante carrière érudite et muséale. Son portrait est exécuté alors qu'il vient d'être nommé directeur de la section des beaux-arts dans le ministère de François Guizot. En 1849, Lenormant devient conservateur au Cabinet des médailles.

David d'Angers, médailleur du Paris romantique
Pierre-Jean David, dit David d'Angers (1788-1856), est connu pour les portraits en médaillons de ses contemporains, sculptés à partir des années 1820.
Sa connaissance approfondie des médailles de la Renaissance du Cabinet des médailles l'engage à en reprendre la technique, le bronze coulé, qui lui permet de sculpter en haut-relief, mais il s'en distingue par les importantes dimensions de ses créations.

David d'Angers
(1788-1856) Médaillon de
Jacques-Louis David
Plâtre
Don David d'Angers en 1844 DA.18
Jacques-Louis David (1748-1825) est le maître de David d'Angers. Le médailleur apprécie le rapport à l'antique du peintre, mais aussi l'engagement politique de celui qui fut membre de la Convention. David d'Angers exécute sans doute ce portrait dans les années 1830, alors qu'il œuvre à la
réhabilitation de l'artiste, mort en exil à Bruxelles, dont il fait rapatrier la dépouille en 1842

David d'Angers
(1788-1856) Médaillon de Jules Michelet
1834
Bronze
Achat à A. Devéria en 1859 D.161
L'estime réciproque entre David d'Angers et l'historien Jules Michelet (1798-1874) s'appuie sur leurs origines modestes, leur admiration pour les membres de la Convention et leur républicanisme. Si Michelet accepte d'être représenté par le sculpteur, il est cependant réservé sur son art, qu'il ne juge pas << assez peuple ».

David d'Angers (1788-1856)
Moule du médaillon d'Alfred de Musset
1831 Moule en plâtre
David d'Angers a sans doute remarqué Alfred de Musset (1810-1857), alors jeune homme prometteur, dans un salon littéraire. L'écrivain n'est pas encore très connu, ses succès n'étant publiés qu'à partir de 1833. David d'Angers le représente de trois-quarts alors qu'il privilégie d'ordinaire les profils, donnant ainsi une énergie inhabituelle à ce portrait.

David d'Angers (1788-1856)
Médaillon d'Honoré de Balzac
1843 Plâtre
Les ambitions artistiques rapprochent Balzac (1799-1850) et le sculpteur. L'auteur de La Comédie humaine rêve d'une galerie de peintures et de sculptures représentant ses grands contemporains, un objectif finalement proche de l'ensemble sculpté par David d'Angers.

Eugène Delacroix (1798-1863)
Six médailles antiques
1825 Lithographie
Le jeune Delacroix s'exerce au dessin d'antiques avec des monnaies grecques. Entre 1824 et 1825, il produit des dessins et des lithographies où il les assemble et les met en scène.

La salle de lecture de la BNF

Jean Varin (1604 ou 1607-1672) Médaille de Louis XIV avec sa chaîne
Paris, 1672
Fonte en or
Louis XIV est représenté en roi de guerre, à l'époque des succès militaires du début du règne : le roi est en armure moderne et porte une cravate en soie. Œuvre de Jean Varin, le grand médailleur du début du règne

Le « Grand Camée de France >>>
Rome (Italie), vers 23
Camée en sardonyx à cinq couches
Ce camée aux dimensions exceptionnelles est gravé de 24 figures réparties en trois registres évocateurs de trois mondes. En haut, est représenté le monde des morts héroïsés autour de l'empereur Auguste, mort en 14; au centre, celui des vivants - l'empereur Tibère et ses descendants et héritiers possibles, dont Nero Drusus; en bas, celui des vaincus, Parthes et Germains. Cette œuvre vise à affirmer la légitimité de la première dynastie de l'Empire romain. Le camée était serti dans un tableau reliquaire byzantin en bois à décor de pierreries et d'émaux cloisonnés sur or, disparu lors d'un vol en 1804.

Henri Matisse (1869-1954)
Trois Têtes
1951-1952
Gravure à l'aquatinte
Matisse crée une cinquantaine de gravures à l'aquatinte entre 1947 et 1951. Plusieurs présentent des visages réduits aux traits essentiels, tels des masques. Les formes épurées traduisent les caractéristiques universelles du visage humain. Il s'agit ici de Matisse lui-même et de ses amis le poète Guillaume Apollinaire et l'écrivain André Rouveyre.

Pablo Picasso (1881-1973)
La Colombe
1949
Lithographie 
Picasso utilise une plaque de zinc, plus maniable que la pierre, et l'attaque au pinceau à l'encre lithographique délayée au pétrole pour obtenir les parties les plus délicates de l'oiseau : il évoque ainsi la blancheur neigeuse du plumage. Louis Aragon choisit cette estampe pour l'affiche du premier Congrès mondial des partisans de la paix en 1949.

Zao Wou-ki (1920-2013)
Sans titre
Gravure à l'aquatinte en couleurs
Dans ses estampes, Zao Wou-ki rejette tout automatisme : il interprète souvent une œuvre originale, s'aidant parfois de photographies. L'estampe résulte d'une longue recherche avec multiplication des états et réalisation de nombreux essais avec ses complices, les imprimeurs de l'atelier Lacourière- Frélaut.

Hans Hartung (1804-1989)
1963
Lithographie
En 1963, Hartung crée dans l'atelier suisse Erker plus d'une trentaine de lithographies au moyen de craies grasses et de crayons: son dessin, directement apposé sur la pierre sous la forme d'un réseau de traits véhéments, explose littéralement. Il exploite également les variations d'impression en encrant ses matrices de couleurs différentes.

Pierre Soulages (1919-2022)
 Eau-forte IX
1957
Gravure à l'eau-forte en couleurs 

Eugène Delacroix (1798-1863)
Méphistophélès se présente chez Marthe
1827
Lithographie


Galerie Mazarin
La galerie Mazarin, avec son ordonnancement du 17° siècle, constitue l'un des très rares exemples de galerie baroque encore conservés en France. La galerie est commandée à François Mansart par le cardinal Mazarin, principal ministre de Louis XIII puis de Louis XIV. Ses dimensions sont impressionnantes: 45,55 m de long, 8,20 m de large et 9,20 m de haut.
La voûte peinte à fresque en 1646-1647 par Giovanni Francesco Romanelli (1610-1662) et son atelier a une superficie de 280 m².



Trône de Dagobert
Fin du 8-9 siècle
Alliage cuivreux fondu et gravé,
fer, restes de dorure 

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