samedi 15 avril 2023

Eliott Erwitt au musée Maillol en avril 2023


Superbe rétrospective dont voici l'essentiel :

Elliott Erwitt est un géant de la photographie de notre temps, dont l'oeuvre est sans doute la plus polymorphe. Au cours d'une carrière qui s'est déroulée sur sept décennies, il a été, en même temps et successivement, peintre de l'intime, qui sait saisir les moments émouvants et/ou cocasses de l'existence; photojournaliste hors pair, dont un incroyable sixième sens fait qu'il est toujours là où ça se passe; photographe publicitaire, qui met son talent au service d'annonceurs, mais dont la talent, justement, fait de ces pubs de petites oeuvres d'art; réalisateur de films aussi, et auteur d'une quarantaine d'ouvrages.
Cette exposition rend compte des différentes facettes de son talent.
Cependant, dans une oeuvre aussi éclectique, il est difficile de trouver un principe unique de classement. Heureusement, la photographe a choisi pour nous. Il y a d'abord sa distinction fondamentale, utilitaire pour ainsi dire, entre le noir et blanc et la couleur: le noir et blanc surtout pour ses oeuvres personnelles, la couleur pour les travaux de commande. Et il y a la classification en thèmes qu'il a définis lui-même et que nous suivrons tout au long de l'exposition.
Eclectisme des sujets, unité profonde de l'œuvre. Unité de style, d'abord, ce mélange de spontanéité, de fraicheur du regard, d'humour ausal, qui lui fait saisir d'instinct l'insolite, le drôle, le décalé. Mais surtout, quel que soit le thème traité, un profond humanisme qui sous-tend l'ensemble de son travail, et qui à lui seul justifierait que nous ayons souhaité lui consacrer cette rétrospective. Erwitt éprouve de la tendresse pour ses frères humains, les contemple et les saisit dans leur humanité, le plus souvent avec un sourire en coin, parfois, lorsque la souffrance submerge tout, avec une évidente compassion dont toute ironie est absente. Pas de message à assener, ni de politique à défendre, du moins telle qu'on la comprend d'habitude. Si message il y a, c'est celui d'une constante et généreuse empathie.
Cela dit, disséquer l'oeuvre d'Erwitt n'a pas grand sens, pas à ses yeux en tout cas: Je veux que les gens réagissent émotionnellement à mes photos, pas avec le cerveau, a-t-il dit. Vous pouvez ressentir l'impact d'une bonne image sans savoir de quel il s'agit. Erwitt est, selon les mots du scénariste Marshall Brickman, un pickpocket de grande classe. Et pour son ami Henri Cartier-Bresson, son vieux compagnon de l'agence Magnum, Elliott a accompli un miracle en travaillant simultanément sur des campagnes commerciales et des bouquets de photos volées où l'on perçoit le parfum et le sourire de son moi profond.


ENTRE LE NOIR ET BLANC ET LA COULEUR
C'est une distinction fondamentale dans l'oeuvre d'Elliott Erwitt, qu'il a expliquée lui- même : « Je ne mets pas de couleur dans mon travail personnel. La couleur, c'est du domaine professionnel. » D'évidence, il préfère le noir et blanc, car, dit-il, ce type de cli- ché saisit la "synthèse" du thème traité, alors que la couleur se contente de le décrire.

En fait, il n'a de cesse de combiner les deux techniques. Une commande, en effet, offre de multiples opportunités. Voyager pour un commanditaire lui permet de poursuivre en même temps ses intérêts personnels, les "vrais" comme il les appelle. Erwitt aura toujours à portée de main deux appareils photographiques servant, selon la situation, le professionnel au service d'une commande ou l'artiste au service de sa fantaisie.

Mais parfois les deux approches se rejoignent dans un même geste, sans que l'on sache toujours où finit le photographe en mission et où commence l'artiste en goguette. Certaines photographies de commande sont posées, comme les portraits de célébrités ou des photos commerciales. Toutefois, la mise en scène n'est pas forcé- ment ce qui permet de distinguer clairement les travaux de commandes des travaux personnels. Souvent, la mise en scène est si parfaite qu'elle ne se devine pas. Et la mise en scène peut aussi se résumer à simplement << se mettre à un endroit et attendre qu'il se passe quelque chose. >>

Cependant, noir et blanc ou couleur, en commande ou à son compte, Elliott Erwitt se définit avant tout comme un photographe amateur au sens étymologique, celui qui aime.








Dogs
Si la gent canine en avait les moyens, elle dresserait une statue à Elliott Erwitt, le photographe des chiens par excellence. Il en a tiré des milliers de clichés et leur a consacré plusieurs livres. C'est que « le point de vue du chien », comme il dit, l'intéresse.
Il faut dire que ces aimables créatures font de parfaits modèles car, dit leur portraitiste, «Ils sont partout. Ils sont habituellement sympathiques. Ils ne se plaignent pas. Et ils ne demandent pas de tirage. » Surtout, ils n'ont pas leur pareil pour signaler une situation intéressante, digne d'être immortalisée : "... je regarde certainement les chiens avant de regarder quoi que ce soit d'autre. Si le chien est intéressant, si la situation dans laquelle se trouve le chien est intéressante, alors je pourrais prendre une photo..."
Cela dit, la relation du photographe aux chiens est tout sauf instrumentale, il les aime et prétend les comprendre : « Les chiens, écrit-il dans Dog Dogs (1998), ont plus à faire que les enfants. D'une part, ils sont obligés de mener une vie vraiment schizoïde. Chaque minute, ils doivent vivre sur deux plans à la fois, jonglant entre le monde ca- nin et le monde humain. Et ils sont toujours à pied d'œuvre. Leurs maîtres veulent une affection instantanée tous les jours, à tout moment de la journée. Un chien ne peut jamais dire qu'il a autre chose à faire. Il ne peut jamais avoir mal à la tête, comme une épouse. »
Ne rions pas. Erwitt englobe les chiens dans sa vision humaniste du monde, il les fait participer de l'humanité.









Cities
Certaines des photos présentées ici ont été prises en dehors des villes, dans ces espaces périurbains qui apparaissent souvent en Amérique comme des lieux fantomatiques. Cependant, Elliott Erwitt est d'abord un citadin.
Il est un formidable photographe d'architecture, lui qui traite "ses" bâtiments comme des personnes. Dans les années 60, il participe à un concours portant sur 150 bâtiments américains remarquables pour l'Exposition universelle d'Osaka de 1970. C'est l'occasion pour lui de se confronter à divers types de constructions: maisons, appartements, églises, écoles, ponts, musées, usines, bureaux, entrepôts, granges, bâtiments administratifs....
Et il est aussi un grand peintre de scènes de rue. Si New York est sa ville de prédilection, le « centre de [sa] vie », il est chez lui partout où la rue grouillante d'humanité lui offre de quoi assouvir sa passion de l'image. Il aime travailler à Paris, la ville qui l'a vu naître et dont la beauté ne le lasse jamais, à Londres, à Moscou, à Tokyo, à Brasilia où il part étudier un urbanisme d'une modernité débridée, et, bien sûr, dans les métropoles américaines.
À rebours de son image aimable, tout n'est pas heureux dans les clichés urbains d'Erwitt. Ainsi, la brutalité d'une certaine architecture contemporaine, tout comme l'envers du décor de l'American Way of Life dans l'Amérique de l'après-guerre: scènes de ségrégation raciale, manifestations du Ku Klux Klan, la solitude dans la jungle ur- baine, la vulgarité des ultra-riches. Souvent, une touche d'humour adoucit la violence de l'image. Pas toujours.









Central Park,
New York City, États-Unis,
2011

La sculpture gonflable en vinyle
d'Ann Slavit dans la Della Street
(1978), exposée au Museum
of Contemporary Crafts
New York City, États-Unis, 1978


Abstractions
La photographie étant par définition l'art de ce qui est, du réel, elle se prête mal à l'abstraction, du moins au sens où l'on entend le terme dans les arts plastiques. Elliott Erwitt est très clair là-dessus : « Mon intention, dit-il dans une interview de mars 2007, était simplement de voir ce que je voyais. Et de prendre des photos de ça. Je n'avais pas d'idées préconçues. » Inutile donc de chercher dans son œuvre des correspondances avec l'expressionnisme abstrait, par exemple, qui dominait la scène artistique américaine au moment où Erwitt entamait sa carrière.
En fait, c'est un peu plus compliqué que cela. Car si «< la photographie est un art de l'observation » - voici pour le réel -, il n'en reste pas moins qu'«< elle a peu à voir avec les choses que l'on voit et tout à voir avec la manière dont on les voit. » Et la manière dont Erwitt voit la réalité lui joue de temps à autre des tours étranges. Des objets n'ayant rien d'abstrait se combinent parfois pour créer des réalités absurdes, ou, si l'on veut, «< abstraites ». Un exemple frappant : L'île d'Enoshima en 1977. Seul l'intitulé nous informe qu'il s'agit d'une île au large des côtes japonaises. On devine qu'il s'agit d'une digue, mais ce que l'on voit est comme un amas de ruines dont un homme tente de s'extraire. Une Hiroshima << abstraite », si l'on veut.






Kids
L'enfance n'est pas un thème souvent abordé par les photographes. Il nécessite un regard particulier, capable de saisir les joies et les peines des enfants, leur vision du monde. Au cinéma, un Charlie Chaplin, un François Truffaut avaient ce regard-là. Elliott Erwitt l'a aussi. Fils unique d'un couple remuant, père d'une famille nombreuse, il aime les enfants au point d'en faire l'un de ses thèmes de prédilection. Comme d'autres de ses séries, il en a tiré un livre, publié sous ce titre, Kids, en 2012.
Dès 1954, il participe, avec d'autres photographes Magnum, au projet international Baby Boomers, dont l'objectif est de montrer les enfants nés après la guerre. Il est chargé des États-Unis. Il n'arrêtera plus. Au fil de ses pérégrinations, Erwitt photo- graphiera des enfants partout où il posera sa valise, en Amérique latine et en Europe, au Japon et en Afghanistan. Le plus souvent, ses clichés sont conformes à son canon qui mêle tendresse et humour. Mais parfois, son objectif capte des visages enfantins graves, dont les yeux expriment la tristesse d'une existence que l'on devine tout sauf joyeuse. Ceux-là, on peut en être certain, n'ont pas été le fruit d'une commande.
<< On peut dire que mes photos sont comme mes enfants et que je n'ai pas de préfé- rée. » C'est pourtant avec le cliché d'un petit garçon rigolard muni d'un revolver jouet qu'il affirme avoir obtenu la photo<< parfaite »>, en ce sens qu'elle remplit pleinement la mission qu'il assigne à la photographie : faire rire ou pleurer, ou les deux à la fois. Est-ce un hasard qu'il s'agisse d'un cliché d'enfant.








Beaches
Pourquoi Elliott Erwitt a-t-il fait des plages l'un de ses terrains de chasse favoris ? II s'en est expliqué lui-même dans On the Beach (1991), le livre que, à son habitude, il a tiré de cette expérience : << Parce qu'il faut s'y montrer presque nu, on a tendance à exagérer... Pour le photographe, c'est formidable... » Moins avouable, mais il l'avoue quand même : « ... je prends des photos de plage parce que cela correspond à ma conception de la vie : joindre l'utile à l'agréable. On regarde les filles, on bronze et il se peut que l'on réussisse un cliché. >>
Comment s'y prend-il ? « Travaillez avec un complice, conseille-t-il aux amateurs, de préférence du sexe opposé; faites semblant de le prendre en photo; avec un objec- tif 200mm, visez entre son oreille et son épaule, et photographiez quiconque passe par là. Vu de face, un téléobjectif ne se remarque pas comme tel et n'éveillera pas les soupçons. »
Apparemment, rien de plus banal qu'une plage: sous toutes les latitudes, des gens dénudés se prélassent au soleil. En fait, il y a plage et plage. Dans l'objectif du photographe, une plage au Brésil est fort différente d'une plage sur la Méditerranée, et celle-ci n'a rien à voir avec une plage sur la mer du Nord. Voici les Brésiliennes, avec «leur minuscule kit de survie balnéaire dans de petits sacs à main hors de prix »; les Allemands, même nus toujours rigides et cérémoniaux ; les Américains qui bronzent pour se faire admirer; les mamelons sud-américains toujours recouverts pour ne point offenser la maternité ; la jet-set en talons hauts à Capri ou en minuscule mail- lot de bain à Saint-Tropez, posant selon les codes du cinéma... Mais partout, c'est un petit théâtre de vie. À l'image de la ville, elle est le reflet des sociétés humaines qui la fréquentent.



Le violoncelliste Pablo Casals
San Juan, Porto Rico,
1957



ERWITT/MAILLOL LE DIALOGUE
Le lieu qui accueille cette exposition offre l'occasion d'un dialogue unique entre l'œuvre du photographe et celle du sculpteur. Pour différents que soient leurs moyens d'expression, les regards qu'ils posent sur les femmes, sur le nu, sur les musées, entrent subtilement en résonance. Ce dernier étage du musée Maillol est une invitation à une lecture renouvelée et insolite d'œuvres connues ou à (re)découvrir.
Clin d'œil amusant de l'histoire : Olivier Lorquin, président du musée Maillol
et fils de la fondatrice, Dina Vierny, vient de retrouver une photographie prise
par Erwitt au début des années 80, où l'on voit la muse du sculpteur, souriante,
près d'un plâtre du buste de Voltaire par Houdon

La mère de Robert Capa,
Julia Armonk
New York, États-Unis, 1954

Managua, Nicaragua, 1957

Jackie Kennedy aux funérailles de John F. Kennedy
Arlington, Virginie, États-Unis, le 25 novembre 1963

Regarding women
Le titre est volontairement ambigu; il signifie à la fois « concernant les femmes >> et « porter son regard sur les femmes. » Erwitt n'a cessé de regarder les femmes et en a fait un sujet récurrent de ses photographies, un thème en soi : les femmes de sa vie, des femmes célèbres, des inconnues de tous âges et de toutes conditions, saisies dans une grande variété de situations. Mise en lumière dans les concours de beauté, assoupie dans une station de métro, pensive dans un café ou effondrée sur la tombe d'un fils perdu, la femme lui est une source d'inspiration constante.
Confrontées ici aux statues de Maillol, les photos de femmes d'Erwitt prennent un sens inattendu. Lui-même est sensible à la statuaire : pour le photographe, dit-il, « Les sculptures forment de bons sujets. » Que Maillol sculpte des modèles chaque fois uniques - notamment sa muse Dina Vierny alors qu'Erwitt multiplie à l'infi- ni les siens qui se confondent en une sorte de muse universelle, le regard fasciné, affectueux et admiratif est le même, la même aussi la volonté de saisir la vérité de l'être représenté, fugace pour celui-ci, éternelle pour celui-là. Et, une fois au moins, les deux regards se combinent en un seul cliché : une jeune femme debout devant La baigneuse aux bras levés (Aristide Maillol, 1921) et imitant la position de la sta- tue. Pris en 1989 dans le jardin du Carrousel aux Tuileries, c'est le geste de rencontre unique, réel et puissamment concret, entre Aristide Maillol et Elliott Erwitt.



La fête de fiançailles de Grace Kelly et du prince Rainier de Monaco à l'hôtel Waldorf-Astoria
New York City, États-Unis, 1955



Museum watching
Elliott Erwitt a consacré tout un livre à cette activité (Musées observés dans son titre français). En effet, il est fasciné par les musées, et davantage encore par les visiteurs que par les objets exposés. Il est, dit-il, « un observateur dévoué de gens, qui aime observer l'art et les observateurs d'art qui observent l'art. » Tout visiteur de musées peut en témoigner: un jeu complexe d'interactions s'y déroule, avec les œuvres exposées, certes, mais aussi avec les autres visiteurs et avec l'espace où il se meut. Erwitt décortique tout ce qui fait la spécificité des musées - matérielle (le cartel, le cadre) - et, surtout, humaine : les visiteurs, «< gibier de choix » dont on verra ici un échantillon représentatif ; et les gardiens qui font, dit-il, compatissant, «< le métier le plus ennuyeux du monde ». Et pour saisir tout ce monde dans des lieux où la photographie est le plus souvent interdite, il met au point des techniques passablement factieuses mais efficaces pour déjouer l'attention des gardiens

Le musée du Prado,
 Madrid, Espagne, 1995

The Frick Collection, New York City, États-Unis, 1969

The Metropolitan Museum of Art, New York City, États-Unis, 1988

Métro
Paris, France, 1991

Château de Versailles, France, 1975

The Metropolitan Museum of Art, New York City, États-Unis, 1954


KOLOR
Le mot renvoie à George Eastman, le fondateur de Kodak, qui pensait que les mots commençant par K sont plus simples à mémoriser. Avec «< Kolor »>, nous voici sans ambiguïté dans la photographie de commande.
Les commandes sont plus faciles à réaliser que les travaux personnels car elles constituent, nous dit le photographe, « la résolution d'un problème logique »: respecter le cahier des charges du commanditaire. Aussi Elliott Erwitt fait-il volontiers des photographies pour la publicité, tout en inaugurant un modèle économique iné- dit: il négocie des royalties sur ses clichés, et, ce faisant, il bouscule la profession. II accepte des commandes de magazines illustrés américains et européens, d'agences de promotion du tourisme, de conglomérats industriels, et pour des produits aussi banals que des assurances vie, des dérivés de la chimie, le verre industriel ou des ap- pareils ménagers, et l'on en passe. Mais partout il met sa patte, inimitable.

Sa manière de travailler est simple: il utilise toujours deux appareils photo, un Leica pour ses travaux personnels, un Rolleiflex pour les commandes. A-t-on le droit de re- toucher une photo? Oui, mais seulement si c'est pour la publicité. Après tout, dans la publicité, ce n'est pas la vérité que l'on vend, mais l'illusion.

Les critères du cahier des charges sont tantôt précis, tantôt moins, ce qui met le photographe dans ce qu'il qualifie de «< situation de rêve ». Mais toujours, le succès des commandes d'Erwitt vient de sa manière particulière de traiter n'importe quel sujet. Paradoxalement, ce sont peut-être les missions les plus contraignantes qui lui offrent l'occasion de manifester avec le plus d'éclat sa capacité à dénicher l'humain dans toute situation et à manier son formidable sens de l'humour.

Les Rangerettes du Kilgore College
Kilgore, Texas, États-Unis, 1963

Étudiantes de l'Université de Syracuse
New York, États-Unis, 1960

Danseuses de spectacle
Las Vegas, Nevada, États-Unis, 1957

Woodstock, New York, États-Unis,
1967

Établissement de l'entreprise
 Allied Chemical
New Jersey, États-Unis,
1967

L'hôtel Ritz Paris, France,
1969

Provence, France, 1959

Le Vatican, Rome, Italie,
1965

Amsterdam, Pays-Bas,
1982


Séance photo de mode
New York City, États-Unis, 1989

Séance photo de mode
New York City, États-Unis, 1989

Kyoto, Japon, 1977

Pologne 1984

Prague, Tchécoslovaquie, 1964

Publicité pour le tourisme français
Paris, France, 1963


Personalities
Elliott Erwitt est un remarquable portraitiste de personnalités en tous genres. << Prendre des photos de célébrités, dit-il, n'est pas différent de prendre des photos de non-célébrités, sauf que les célébrités se vendent mieux. » À plusieurs reprises, il met au compte de la chance le succès de ses clichés: «...j'ai eu la chance d'être au bon endroit au bon moment et de pouvoir prendre une photo qui est ensuite devenue très célèbre. » Certes. Mais la chance, il faut savoir la créer, puis la saisir. Et Erwitt, avec le mélange d'audace et de discrétion qui est sa marque de fabrique en l'espèce, sait mettre la chance de son côté.
Personnalités politiques...
À l'heure de la guerre froide et des grands magazines d'information illustrés, Elliott Erwitt s'impose comme un très grand photoreporter. Certains de ses clichés auront marqué l'histoire du photojournalisme.
...et artistiques
Cette vue sur l'atelier d'Aristide Maillol offre l'opportunité de poursuivre le dialogue entre les deux artistes, entamé avec «< Regarding women »>: près des sculptures de Maillol, l'autoportrait d'Elliott Erwitt entouré de danseuses prêtes à monter sur scène. De l'autre côté, l'incontournable Andy Warhol.
Les stars de cinéma enfin. Erwitt se trouve sur les plateaux de tournage des films les plus emblématiques de l'Amérique des années 50. Magnum a en effet négocié des contrats pour réaliser les photographies de plateau habituellement exécutées par les studios. Sa plus belle icône est Marilyn Monroe, qu'il rencontre sur le plateau de Sept ans de réflexion de Billy Wilder (1955). C'est le début d'une amitié durable

Arnold Schwarzenegger posant lors de l'événement : The Male Body in Art au Whitney Museum
New York City, États-Unis, le 25 février 1976

Le peintre américain Paul Resika dans son atelier new-yorkais
New York City, États-Unis, 1955

Marilyn Monroe pendant le tournage du film Les Désaxés
Reno, Nevada, États-Unis, 1960

De gauche à droite:
Frank Taylor, Montgomery Clift, Eli Wallach, Arthur Miller, Marilyn Monroe, John Huston et Clark Gable sur le plateau de tournage du film Les Désaxés
Reno, Nevada, États-Unis, 1960

Alfred Hitchcock et Vera Miles, New York City, États-Unis, 1957

Charles de Gaulle, Moscou,
 URSS, 1966

Che Guevarra
La Havane Cuba 1964

Nikita Khrouchtchev et Richard Nixon, Moscou, URSS, juillet 1959

L'artiste vidéo Nam June Paik
New York City, États-Unis, 1982

La chanteuse et actrice américaine Grace Jones et l'artiste Andy Warhol
New York City, États-Unis, 1986

L'actrice américaine Marilyn Monroe sur le plateau de tournage du film Sept ans de réflexion, la fameuse scène de la grille de métro
New York City, États-Unis, 1954

L'acteur américain Humphrey Bogart pendant le tournage du film La maison des otages réalisé par William Wyler
Hollywood, Californie, États-Unis, 1955



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