En allant à ma répétition dominicale, détour par le Jardin des Plantes où l'on découvre en ce moment cette manifestation sympathique malheureusement en plein jour...😉
On a toujours besoin d'un plus petit que soi, la nature aussi !
D'innombrables espèces minuscules ou microscopiques jouent un rôle indispensable dans le fonctionnement
des écosystèmes ou des organismes et leur donnent la capacité de s'adapter aux changements.
Elles sont essentielles et pourtant passent souvent inaperçues. Certaines espèces participent à la reproduction des fleurs par la pollinisation, d'autres à la régulation des populations par la prédation, au recyclage de la matière organique.
«Mini-mondes en voie d'illumination » vous invite à vous rapetisser pour découvrir les êtres qui peuplent prairies,
mares et forêts, mais aussi nos maisons et même notre corps.
Pour ce nouveau festival, laissez-vous transporter au pays des merveilles pour vivre l'expérience du minuscule.
Le monde de la prairie
La prairie est le royaume des arthropodes. Ces minuscules animaux tirent leur nom de leur carapace et de leurs pattes articulées. Ce sont les araignées carnivores et les insectes herbivores comme les papillons et les criquets ou carnivores comme les coccinelles. On les voit ramper, marcher, voler, s'accoupler parmi les plantes herbacées. Les larves sortent des œufs, se nourrissent, muent et deviennent adultes après être passées, chez beaucoup d'espèces, par un stade immobile de nymphes et chrysalides. De tout petits mammifères et des mollusques vivent également dans la prairie. Dans cet écosystème, riche en végétaux, la pollinisation est assurée principalement par les insectes qui butinent et transportent le pollen de fleur en fleur.
Les graines, issues de la fécondation, seront ensuite emportées par le vent ou les animaux et germeront plus ou moins loin.
MAILLOT DES MOUSSES
Pupilla muscorum
Cet escargot terrestre vit dans l'hémisphère nord, dans des milieux Ouverts et ensoleillés ou des dunes et se nourrit de mousses.
S'il n'est pas mangé par un oiseau, un coléoptère ou une autre espèce d'escargot, il peut vivre deux à cinq ans !
ÉPEIRE FRELON
Argiope bruennichi
Traversée par un fil de soie plus épais en zigzag, la toile géométrique de l'argiope est un efficace piège à insectes. Chez le mâle, se reproduire c'est prendre un risque : la femelle cherchera parfois à le dévorer après l'accouplement. En tentant de s'enfuir, son appareil reproducteur peut rester accroché à la femelle, ce qui assurera sa descendance puisqu'aucun autre måle ne pourra s'accoupler !
CISTELE JAUNE
Cteniopus sulphureus
Observez ce bel insecte jaune citron. C'est une cistèle, de l'ordre des coléoptères. On ne rencontre l'adulte qu'entre mai et juillet quand il butine le nectar des fleurs, avec une préférence pour celles des apiacées comme la carotte. Les larves, quant à elles, se nourrissent de racines en décomposition et de bois mort. La cistèle reste à l'état larvaire plusieurs années.
PUNAISE VERTE
Palomena prasina
Brune en hiver, cette punaise devient verte au retour du printemps. Insecte piqueur-suceur, elle injecte une enzyme digestive dans des jeunes fruits ou des herbes, puis aspire la sève. Elle est inoffensive mais si vous la dérangez, elle émettra une odeur nauséabonde pour vous éloigner!
SCATOPHAGE DU FUMIER
Scathophaga stercoraria
Cette mouche a un surnom bien connu
de tous, c'est la fameuse mouche à... déjections! Restons polis! Elle ne se nourrit pourtant que de nectar et d'insectes. Les adultes recherchent les bouses et les crottins frais dans un but bien précis: se reproduire et pondre. Dès l'éclosion des œufs, les asticots se nourrissent d'excréments avant de se nymphoser dans le sol. Un à deux mois plus tard, les adultes vont émerger et vivre près d'un an.
À chacun son accouplement
CHRYSOMÈLE
Oreina speciosa
Chez cette chrysomèle, le mâle chevauche la femelle
en agrippant les élytres, ces ailes durcies qui recouvrent et protègent les délicates ailes postérieures. Fait étonnant: la femelle est ovovivipare, c'est-à-dire que les larves vont éclore dans son corps, avant même qu'elle les dépose sur une plante nourricière.
PUNAISE VERTE
Palomena prasina
Comme chez toutes les punaises, la copulation de la punaise verte se fait dos à dos une posture peu pratique, notamment pour celle ou celui qui doit se déplacer à reculons
SYRPHE CEINTURE
Episyrphus balteatus
Chez les syrphes, mouches inoffensives
ressemblant aux guêpes le mâle chevauche la femelle mais, l'accouplement chez quelques espèces, également se réaliser dos à dos.
À chacun son accouplement
APION DES ROSES TRÉMIÈRES
Rhopalapion longirostre
Le mâle chevauche la femelle lors de l'accouplement classique ! Aucune rose trémière n'échappe à cette espèce invasive arrivée en France dans les années 1980. La femelle pond 3 ou 4 ceufs dans les boutons floraux et les larves s'installent dans les graines. Heureusement, Jes fleurs produisent assez de graines pour ne pas être en danger!
GENDARME
Pyrrhocoris apterus
Le gendarme est certainement la punaise la plus commune de chez nous et, comme toutes les punaises, Il s'accouple dos à dos... souvent durant plusieurs heures Il vit en colonie et ne vole pas. C'est un piqueur-suceur au régime alimentaire très varié sève et graines de roses trémières ou de mauve, feuilles de tilleul, ceufs et cadavres d'insectes...
CRIQUET DU BRACHYPODE
Stenobothrus lineatus
Ce criquet est souvent vert mais certains individus peuvent se parer de couleurs allant du vert au rose-violet. Présent l'été sur tout le territoire, excepté la Corse, il apprécie les milieux secs où poussent des graminées, comme le brachypode, plante qui lui donne son nom et dont il se nourrit. Sa présence est un indicateur de la qualité de la biodiversité
NÉCROPHORE IMITATEUR
Nicrophorus vespilloides
Ce nécrophore est un véritable
fossoyeur: il peut détecter une charogne de très loin. Il va ensuite l'enterrer avant d'en manger les viscères. La femelle pond ensuite ses ceufs à proximité. Les larves pourront ainsi se nourrir de la chair qui aura été réduite en boulettes par les parents, puis elles se transformeront en nymphes! Le nom d'imitateur est du au fait qu'il ressemble à une autre espèce de nécrophore avec lequel on le confond.
MUSARAIGNE ÉTRUSQUE
Suncus etruscus
Voici le plus petit mammifère d'Europe! Nocturne, solitaire et territoriale, cette musaraigne est très active et passe l'essentiel de son temps à rechercher sa nourriture. Avec ses pattes griffues, son odorat bien développé, ses vibrisses sensorielles ou longues moustaches, c'est une chasseuse redoutable ! Elle se rue et mord plusieurs fois toute prole qui passe à sa portée : araignée, escargot, cloporte, vers de terre... Elle ne recule pas devant plus grand qu'elle comme un criquet
Un monde de pollinisateurs
La prairie est un écosystème où les plantes à fleurs poussent et se reproduisent. Le pollen issu des étamines- les organes reproducteurs måles - doit être transporté vers le pistil - l'organe reproducteur femelle - d'une plante de la même espèce afin qu'elle soit fécondée et produise des graines: c'est la pollinisation.
Ce phénomène est assuré par le vent
ou, pour les fleurs, essentiellement par les insectes. Regardez de près des mouches, des abeilles ou des papillons qui butinent: leur corps et leurs pattes se couvrent de pollen qu'ils transportent, à leur insu, d'une fleur à l'autre. C'est nourriture contre transport!
Une vie de papillon...
CUIVRE COMMUN
Lycaena phlaeas
Observez les différentes étapes de la vie chez le cuivré commun.
Tout commence par un accouplement, dos-à-dos, sur les fleurs qu'il butine. Puis la femelle fécondée vole à la recherche d'une plante, le plus souvent la petite oseille, pour pondre ses ceufs à la base des feuilles qui serviront de nourriture aux petites chenilles vertes et roses qui vont éclore.
Après plusieurs mues, elles tissent à la base des plantes un cocon de soie dans lequel elles se en chrysalides. À la fin de la métamorphose, les adultes émergent et partent à leur tour se reproduire. Le cycle de vie dure environ un mois... excepté pour la dernière génération de
l'année qui va hiverner jusqu'au printemps.
RAINETTE VERTE
Hyld arbored
Petite grenouille arboricole au ventre rond, la rainette verte vit dans les zones humides mais également dans les forêts de feuillus. Grâce à des ventouses au bout de ses doigts, elle peut grimper sur les tiges puis sauter de feuille en feuille pour capturer larves Ou insectes adultes. Les tétards vivent, fonction de la météo, entre 2 et 3 mois avant la métamorphose et les adultes, une dizaine d'années.
DYTIQUE
Agabus undulatus
Qu'il soit au stade larvaire ou adulte, le dytique est un vorace ! Il chasse dans l'eau des larves d'insectes, des têtards, des alevins, en respirant grâce à une réserve d'oxygène stockée sous sa carapace. La larve creuse un trou hors de l'eau, dans la berge, pour se nymphoser puis se métamorphoser en adulte qui s'envolera à la recherche d'une autre mare.
Le monde de la mare
La mare, cette étendue d'eau peu profonde, tantôt grossie par la pluie, tantôt asséchée selon la saison, abrite une biodiversité étonnante: les espèces sont adaptées à la fois à l'eau et à fair Ainsi, les insectes et les amphibiens que l'on y trouve ont une vie tour à tour aquatique et aérienne. Mais c'est avant tout le monder de la predation. Des œufs pondus dans l'eau sortent des larves souvent voraces, quiimangent sans arrêt et muent pour grandir, au fond de la mare. Certaines se métamorphosent à l'air libre en gracieuses libellules, qui sont néanmoins des prédateurs tout aussi voraces, ou creusent une loge dans la berge pour devenir des dytiques adultes qui s'envoleront vers une autre mare. La vie aérienne est parfois ephémère et ne dure que quelques jours, le temps de se
Libellules, redoutables chasseuses
Dans l'eau ou dans l'air, la libellule, tout comme ses larves, est un prédateur ! La principale arme des larves pour capturer leurs proies? Une impressionnante bouche portant un appendice en forme de grand bras à pince qu'elles projettent vers d'autres larves pour les saisir. La libellule adulte chasse aussi bien à l'affût qu'en vol. Ses gros yeux aux milliers de facettes
lui donnent une vue percante faisant d'elle un redoutable prédateur. Un qui passe au-dessus d'elle ? Aucune chance...
Elle le saisit par les pattes et le triture avec ses mâchoires. S'il est petit comme un moustique, elle l'avale en vol. S'il est gros comme une autre libellule ou un papillon, elle prend le temps de se poser pour le dévorer
LARVE DU DYTIQUE
Agabus undulatus
Plus grande que l'adulte, la larve du dytique, souvent cambrée, est un prédateur patient qui chasse à l'affût des têtards, des larves d'insectes et même des larves de poissons (les alevins). Elle détecte les vibrations émises par sa proie puis la saisit dans ses grandes mandibules creuses avec lesquelles elle lui injecte du venin contenant des enzymes digestives. La proie se liquefie et la larve de dytique n'a plus qu'à aspirer le contenu !
SYMPÈTRE ROUGE SANG
Sympetrum sanguineum
Cette petite libellule préfère les eaux stagnantes. Seul le mâle arbore une belle couleur rouge, la femelle étant jaune et noire. Leurs œufs pondus sur les plantes aquatiques vont donner naissance à des larves voraces qui vont dévorer têtards et autres larves
jusqu'à leur sortie de l'eau. Elles se métamorphosent alors en libellules
adultes qui se nourriront de mouches, de papillons, voire d'autres libellules.
MOUSTIQUE COMMUN
Culex pipiens
S'il est un insecte qui fait l'unanimité contre lui, c'est bien le moustique ! Pourtant le måle est inoffensif. Se nourrissant de nectar, II participe ainsi à la pollinisation. Seule la femelle pique tel un vampire ailé s'abreuvant de notre sang... Elle pond dans l'eau stagnante et les larves viendront ensuite respirer à la surface, tête en bas. En filtrant l'eau et en se nourrissant de micro-organismes, les larves contribuent à l'épuration des eaux des mares, Quel sens de l'écologie!
AGRION NAIN
Ischnura pumilio
L'agrion nain est un insecte du groupe des demoiselles. À la différence des libellules au corps trapu et aux ailes ouvertes au repos, les demoiselles ont un abdomen long et fin et gardent leurs ailes fermées quand elles se posent. Au moment de la ponte, le mâle se tient dressé au-dessus de la femelle en position de garde. Ce sont des espèces dites << pionnières», c'est-à-dire qu'elles sont les premières à coloniser les nouvelles mares.
CIGALE D'EAU
Micronecta scholtzi
Non, ce petit insecte qui nage sous l'eau et peut aussi voler d'une mare à l'autre n'est pas une cigale ! Mais comme chez les cigales, le mâle «stridule >> pour attirer la femelle. Ce chant est produit par le frottement de son pénis contre son abdomen. Le son atteint dans l'eau près de cent décibels: c'est le volume sonore d'un train de marchandises ou d'un éléphant qui barrit !
Mutualisme entre pucerons et fourmis
FOURMI SCUTELLAIRE
Crematogaster scutellaris 5
PUCERONS
Famille des Aphididés
Les pucerons sont de minuscules insectes suceurs de sève. La plupart possède à l'arrière du dos une paire de tubes d'où exsudent des gouttes d'un liquide défensif qui repousse leurs prédateurs, comme les coccinelles à sept points, les plus communes, ou les larves de syrphes, petites mouches jaunes et noires souvent confondues avec les guêpes. Les fourmis à tête rouge par contre protègent les pucerons. Ne vous méprenez pas, ce n'est aucunement de la bienveillance gratuite! Les fourmis ont un intérêt tout particulier. Elles les caressent de leurs antennes pour obtenir du miellat, excès de sucres aspiré les pucerons avec la sève et qu'ils rejettent par l'anus. Les fourmis en raffolent. Elles l'absorbent pour ensuite le rapporter dans la fourmilière et nourrir la reine.
Le monde du sol forestier
La forêt fourmille d'une vie minuscule... L'humus, dont l'odeur imprègne l'atmosphère, est le siège d'un monde vivant où tout se transforme D'innombrables invertébrés et microbes y recyclent en permanence la matière organique: les premiers, les plus grands, se nourrissent des restes végétaux et animaux, qu'ils rejettent en petits fragments: les seconds, les micro-organismes les décomposent en matière minérale. Les insectes dits xylophages creusent les troncs d'arbres morts et participent à la décomposition du bois D'autres arthropodes, plus ou moins visibles. se fauflent dans les mousses et sous les feuilles tombées au sol Erifin, les arbres interagissent sans cesse avec les champignons
et les microbes du sol. Pensez-y quand vous vous promenerez
ROITELET HUPPÉ
Regulus regulus
Voici l'un des plus petits oiseaux d'Europe ! Il affectionne les forêts de conifères et volète de branche en branche à la recherche de petits insectes ou d'araignées. C'est un migrateur partiel: si les populations du nord de la Scandinavie migrent vers le Sud à l'approche de l'hiver, celles des régions plus tempérées sont quant à elles sédentaires.
CHRYSOMÈLE DU PEUPLIER Chrysomela populi
Comme tous les insectes, cette chrysomèle passe par plusieurs phases avant de devenir cm ce beau coléoptère rouge. Tout commence par des centaines d'oeufs orange pondus dès le printemps sous les feuilles d'un peuplier. Une semaine plus tard, éclosent des larves blanches qui se régalent des feuilles. Pour repousser les petits prédateurs comme les fourmis, elles exsudent un liquide répulsif nauséabond et poisseux ! Au bout d'un mois, les larves se transforment en nymphes d'où sortiront les adultes deux semaines plus tard.
CIGARIER DU BOULEAU
Byctiscus betulae
Chez ce coléoptère, appelé charançon, on naît dans une feuille ! La femelle découpe et roule en forme de cigare les feuilles de bouleau, de hêtre ou de vigne pour y pondre 3 à 4 œufs. Ce nid douillet pour les larves est aussi. leur garde-manger: elles se nourrissent de la feuille en décomposition. Leur croissance terminée, les larves s'enterrent dans le sol pour devenir nymphes puis adultes.
ROSALIE DES ALPES
Rosalía longicornis
Avec ses longues antennes et sa belle couleur bleue, la rosalie des Alpes est l'un des plus élégants coléoptères. Elle vit surtout dans les forêts
de hêtres d'altitude.
La femelle pond sous l'écorce
décollée ou dans le bois mort. La larve est xylophage, c'est-à-dire
qu'elle se nourrit de bois.
Si vous rencontrez ce longicorne, laissez-le tranquille : il est protégé !
ANYPHÈNE À CHEVRONS
Anyphaena accentuata
Si vous croisez cette petite araignée, vous la reconnaîtrez aux quatre petites taches qui dessinent un double chevron sur son abdomen.
Elle chasse surtout en début de nuit, sur les branches des arbres et des arbustes.
Le mâle est un percussionniste: il séduit la femelle en tambourinant sur une feuille avec son abdomen !
COLLEMBOLES
Les collemboles sont des cousins des insectes. Comme eux et comme
les araignées, les mille-pattes...
ils font partie des arthropodes. Regardez ces quatre espèces : elles ne se ressemblent pas mais sont toutes expertes en recyclage Elles se nourrissent des champignons microscopiques qui se développent sur les végétaux en décomposition. En forêt, observez la litière de feuilles mortes et vous en verrez certainement sautiller grâce à leur appendice, qu'on appelle la furca, situé à l'arrière de l'abdomen.
SCUTIGÈRE VÉLOCE
Scutigera coleoptrata
Qui aime croiser la route de la scutigère?
Si elle n'avance pas, on distingue mal
l'avant de l'arrière, et quand elle
se déplaçe, elle cavale à une vitesse
de 60 cm par seconde et peut même
sauter ! Elle fuit la lumière, tapie
dans des fissures de rochers ou parfois
derrière les meubles de la maison.
La nuit, c'est une redoutable et rapide
prédatrice qui paralyse ses protes,
mouches, guêpes ou araignées,
de son puissant venin
BLANIULE MOUCHETÉ
Blaniulus guttulatus
Petit mille-pattes aveugle, le blaniule fuit la lumière et s'oriente grâce à ses deux antennes terminées en massue. Il se nourrit de matière organique en décomposition, En arrosant le sol du jardin en période de sécheresse, on évite que le blaniule ne s'attaque aux racines pour s'hydrater tout en stimulant la décomposition de la matière organique.
CARDINAL À TÊTE ROUGE
Pyrochroa serraticornis
À l'orée des forêts, au printemps et en été, vous pouvez voir ce coléoptère se nourrir de nectar et de pollen. Ses larves ont un tout. autre régime alimentaire elles chassent sous les écorces les larves d'autres insectes mangeurs de bois, puis y aménagent des loges pour commencer leur nymphose.
Mycélium, partenaire ou source de nourriture
CHAMPIGNONS À CHAPEAU
Dans le sous-sol des forêts, vous trouverez les racines des arbres bien sûr, mais également la forme souterraine des champignons à chapeau : le mycelium, réseau de filaments plus ou moins ramifiés. Le champignan vit en symbiose avec les arbres en connectant son mycéljum à leurs racines, ce qui forme alors un nouvel organe, la mycorhize où se font les échanges. Le mycelium apporte notamment de l'eau, du phosphore et de l'azote. Le champignon reçoit en retour du carbone issu de la photosynthèse produite par l'arbre.
COCCINELLE À 22 POINTS
Psyllobora vigintiduopunctata
C'est la seule coccinelle qui ne soit 3 à 5 pas prédatrice. Larves et adultes mm ne se nourrissent que d'oidium, un champignon phytoparasite qui développe son mycéljum blanchâtre sur les feuilles d'arbres et arbustes. Larve et nymphe vivent 3 semaines chacune et l'adulte un an. Il hiverne dans la litière.
Les experts en recyclage
VER DU FUMIER
Eisenia fetida
Parmi les lombrics, le ver du fumier est passé maître en recyclage. Il vit dans les premiers centimètres du sol, Ingère et brole les feuilles mortes et Soutes les matières organiques qu'il rencontre. C'est un vorace qui peut ingurgiter l'équivalent de son poids par jour! S'il échappe à la prédation des oiseaux, taupes ou sangliers, il peut vivre en moyenne 1 à 2 ans.
ORIBATE
thracerus globos
Vous pensez voir une petite graine ? Eh non s'agit d'un orbate qui se met en boule en rétractant ses pattes et en repliant sa tête ! Ces acariens veugles se retrouvent partout, de l'Arctique Bux tropiques, des forêts aux déserts. Leur menu Tavori? Les champignons ! Une caractéristique His sont hermaphrodites, c'est-à-dire qu'ils possèdent à la fois les organes males et femelles ! Les orbates eux aussi des acteurs essentiels dans le recyclage des matières organiques et la formation de l'humus,
TARDIGRADE
Diploechiniscus oihannae
Les tardigrades sont souvent appelés
oursons d'eau: «ourson pour leur allure debonnaire et d'eau» car ils ont besoin
d'humidité pour rester actifs. Il en existe
plus de mille espèces à travers le monde,
la majorité vit dans les mousses et les lichens.
lis se nourrissent de micro-algues
de bactéries ou de vers microscopiques.
Sils ne sont pas immortels, lis peuvent
tout de même résister à des conditions
particulièrement extrêmes.
VER LUISANT
Lampyris noctiluca
Le ver luisant est bien un insecte !
Son nom provient de la lumière produite par la femelle, d'origine
chimique et déclenchée par l'obscurité, pour attirer un mâle et s'accoupler Fait étonnant chez ce coléoptère: la femelle adulte conserve un aspect de larve tout au long de sa vie Seules les larves et les femelles se nourrissent en chassant les escargots et les limaces. Les måles à la bouche atrophiée ne s'alimentent pas et vivent peu de temps.
DIPLOURES
Dépigmentés et aveugles, les diploures fuient la lumière et recherchent la chaleur et l'humidité. Ils vivent dans le sol, dans des grottes, sous la mousse et dans le bois en décomposition. Leur rôle est essentiel dans la dégradation de la matière organique de la litière forestière et dans la formation de l'humus. Ces arthropodes primitifs ont six pattes comme les insectes et font comme eux partie des hexapodes.
CLOPORTE COMMUN
Armadillidium vulgare
Les cloportes sont les seuls crustacés terrestres ! Ils vivent 2 à 4 ans Sous les pierres, les feuilles mortes et dans les composts de jardin. En se nourrissant de matières en décomposition, ces petits arthropodes sont passés maîtres en recyclage. Ils restent à l'ombre s'il fait trop chaud et cherchent le soleil s'il fait trop froid. Quand ils sont menacés ou dérangés, les cloportes peuvent se rouler en boule.
GLOMERIS ANNELE
Glomeris annulata
N'est-il pas surprenant ce petit mille-pattes qui se roule en boule au moindre danger? A son menu se retrouvent les champignons et les bactéries recouvrant les feuilles mortes. Il découpe celles-ci et rejette des petits fragments dans ses fèces, ce qui accélère leur décomposition par les micro-organismes Il ingère parfois ses propres excréments pour digerer une deuxième fois la matière
PERCE-OREILLE
Forficula decipiens
Non, le perce-oreille ne perce pas les oreilles Sa pince est une arme défensive peu efficace contre de gros prédateurs. C'est un ami inoffensif du jardinier: la larve et l'adulte se nourrissent de débris végétaux, de fruits très murs et de petits insectes ravageurs de cultures. Il existe une vingtaine d'espèces de perce-oreilles en France. Celle-ci vit plutôt dans le Sud-Est et en Corse.
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