mardi 22 novembre 2022

Le musée des Ardennes en novembre 2022


En allant à une réunion de famille en Allemagne, escale à  Charleville-Mézières. On en  profite pour découvrir la belle collection de ce musée d'art et d'histoire :
Paul Rebeyrolle
 (Eymoutiers 1926 - Boudreville 2005)
Le grand sanglier
Technique mixte sur toile
1992

Robert ROYNETTE 1922-2016
L'Art dramatique, la Musique
et la Danse
Huile sur toile
Second prix de Rome 1953

Elisabeth de la Mauvinière 
(Paris 1903 - Paris 2006)
Le canal à Montcy-Saint-Pierre
huile sur toile vers 1930

Elisabeth de la Mauvinière 
(Paris 1903 - Paris 2006)
La gare de Charleville
huile sur toile vers 1930

Elisabeth de la Mauvinière 
(Paris 1903 - Paris 2006)
Vue des usines Deville
 depuis Montcy-Saint-Pierre
huile sur toile vers 1930

Jean-Louis Titon La Neuville
 (Paris 1756 - Paris 1826)
Edmond-Louis-Alexis Dubois de Crancé, dit Dubois-Crancé
en cultivateur et son épouse
huile sur toile vers 1802

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Les lavandières
huile sur toile, 1891

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Atelier de vanniers
huile sur toile, 1888

VELOCIPEDE
MICHAUX-Fabriqué à Bar-le-Duc Fin XIXème siècle

Vitraux non documentés

Paul Gondrexon
Fagnon 1840 - Fagnon 1899
Sous bois
huile sur toile, vers 1880

Paul Gondrexon 
Charleville 1863 - Cérons 1914
Un accident
huile sur toile, 1891

Paul Gondrexon
Charleville 1863 - Cérons 1914
En grève
huile sur toile, 1889

Simon Cocu
(1925- )
Coulée de fonte le cubilot
acrylique 1981

Simon Cocu (1925-)
La forge d'estampage
acrylique, pastel gras 1990

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Vue de Mézières
huile sur toile, 1887


Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Le Matin sur la Sormonne. Printemps
huile sur toile, 1899

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Chemin de la Culbute huile sur toile, 1887

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Femme plumant une poule huile sur toile, 1879

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Les Vanneuses
huile sur toile, 1897

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Midi
huile sur toile, 1893

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Le piégeur de taupes
huile sur toile, 1895

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
La cueillette des pissenlits
huile sur toile, 1898

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
La cueillette des champignons
huile sur toile, 1899

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Sous-bois
huile sur toile, 1884

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Le retour des champs huile sur toile, 1887

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Un conseil
huile sur toile, 1884

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Jeune garçon devant un muret 
huile sur toile, non daté

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
La Plumeuse de volaille
huile sur toile, 1879

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
La teilleuse de chanvre
huile sur toile non daté 

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Bord de rivière
huile sur toile, 1890

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Vue du fleuve
huile sur toile, 1880

Eugène Damas
Rimogne 1844 - Charleville 1899
Huile sur toile Non documenté

Intérieur de maison paysanne 

Charles Alphonse Colle 
(Charleville 1857 - Paris 1935)
Buste d'Eugène Damas
plâtre

Aristide Onésime Croisy
Fagnon 1840 - Fagnon 1899
Femme assise à la lecture
biscuit, 1857

Aristide Onésime Croisy 
Fagnon 1840 - Fagnon 1899
plâtre peint, 1882
Le Nid

Aristide Onésime Croisy
Fagnon 1840- Fagnon 1899
La Liseuse
plâtre, sans date

Aristide Onésime Croisy
Fagnon 1840- Fagnon 1899
La Nuit
plâtre, sans date

Aristide Onésime Croisy
 Fagnon 1840 - Fagnon 1899
Le Général Georges Boulanger
bronze, 1887

Aristide Onésime Croisy
 Fagnon 1840 - Fagnon 1899
La Curieuse
biscuit peint, sans date

Les marionnettes de 
Jacques Chesnais
L' Ambassadeur martien et Radio lunaire, marionnettes à fils pour la pièce Voyage dans la lune des Comédiens de bois de Jacques Chesnais, 1956
Grande bouche et Fines oreilles, marionnettes à fils et gaines pour dans Le Petit Chaperon rouge et Les Deux Colombines des Comédiens de bois de Jacques Chesnais, 20e siècle- 3º quart
EDMOND MOUSRY (1841-1917)
Sculpteur né à Valenciennes, il fut l'élève de Jouffroy et de Lemaire. Il entre à l'Académie de peinture et de sculpture de Valenciennes en 1856 et y poursuit sa formation jusqu'en 1860 pour intégrer ensuite les Beaux-arts de Paris. Il figure aux Salons de Paris avec des bustes en plâtre de 1864 à 1869. A partir de 1866, il exerce comme professeur de dessin dans sa ville natale, où l'on peut aujourd'hui admirer deux très beaux bas-reliefs de l'artiste ornant la façade des Académies, l'un des plus beaux bâtiments de la ville (1862-1864).
Après avoir participé à la guerre de 1870, il devient professeur de dessin et de sculpture au Collège et à l'École normale de Charleville en remplacement de M. Blanchard. Professeur et artiste très apprécié par ses concitoyens, il fréquente d'autres artistes ardennais comme le peintre Eugène Damas.
La Société philharmonique de Charleville Edmond MOUSRY (1841-1917)
La "philharmonique", société créée en 1834, comptait alors 48 membres parmi lesquels: (Étage supérieur : de gauche à droite):
M. Debossus (alto), M. Fayon Aimé, M. Fayon (2ème violon), M. Crécy (au centre. 1e violon et alto), M. Marbuant (alto) et M. Clairdent (violon).
Figurines caricaturales en terre cuite réalisées entre 1872 et 1875
Don de MM. Paul et Georges Gailly au musée municipal de Charleville

José de Ribera (atelier de) (1591, Jative - 1652, Naples) Douleur de saint Michel le Sabaïte
Huile sur toile 123 x 145 cm Inv. 26691
José Ribera, originaire de Jativa près de Valence (Espagne), est un des grands représentants de l'école napolitaine du XVII° siècle. Figure incontournable de la ville, où il s'installe à partir de 1625, il est à la tête d'un atelier important qui pose les bases d'un art assimilé à Caravage (1571-1610) au réalisme beaucoup plus rude, typiquement ibérique, qui fera de nombreux émules. L'artiste produit essentiellement des œuvres représentant des saints pénitents, des martyrs ou des philosophes de l'Antiquité.
Sans doute issue de l'atelier de Ribera, cette peinture représente l'ermite saint Michel le Sabaïte qui fut condamné par le calife musulman à être décapité après avoir refusé de s'être converti à l'Islam. L'épisode représenté est celui du supplice : l'ermite est ligoté avec des cordes d'arc et subit des châtiments corporels. Cette scène nous offre une vision très resserrée de l'événement, centrée sur le corps souffrant du martyr dont l'amaigrissement et la fine musculature sont observés avec grande précision. La composition attire notre regard sur la figure émaciée et déformée du saint, exacerbée par la crudité de l'éclairage. La tension musculaire et la douleur sans concession qui s'exprime sur son visage illustrent pleinement le drame du supplice, accentué par le violent clair-obscur.

Jean-Baptiste Couvelet 
Charleville 1772-Mézières 1830
Antoinette Papillon de Sanois née en 1790, épouse d'Alexandre Godart de Juvigny
huile sur toile, non daté

Jean-Baptiste Couvelet 
Charleville 1772 - Mézières 1830
Mme Couvelet épouse de l'artiste
huile sur toile, sans doute 1827

Jean-Baptiste Couvelet 
Charleville 1772-Mézières 1830
M. l'abbé Delvincourt
1767-1826
ancien principal du Collège de Charleville, curé de Mézières puis de Charleville et membre du Conseil municipal de Charleville
huile sur toile, 1825

Jean-Baptiste Couvelet
Charleville 1772-Mézières 1830
Scène champêtre à Belval
huile sur toile, non daté

Jean-Baptiste Couvelet Charleville 1772-Mézières 1830
Naïades près d'une rivière Huile sur panneau de bois, 1814

On profite de cette escale pour aller visiter également le musée Rimbaud, le poète étant originaire de cette ville.

Installé dans un beau moulin en bord de Meuse,


Il offre de nombreux documents sur la vie de cet attachant personnage

En voici quelques uns :

Rimbaud aux cheveux longs, caricatures, Ernest Delahaye

Le dormeur du val
Paella Chimicos Acrylique sur toile, 1989
C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent; où le soleil, de la montagne fière, Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine: dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

Rimbaud blessé Jef Rosman Huile sur panneau de bois, 1873
Le 10 juillet 1873, Paul Verlaine se rend aux Galeries Saint-Hubert chez l'armurier Montigny où il se procure un pistolet puis passe le restant de la matinée à écumer les bistrots du centre de Bruxelles. A midi, dans un état d'ivresse avancé, il se dispute avec Rimbaud et lui tire dessus. Rimbaud est touché au poignet. Les deux poètes se rendent ensemble à l'hôpital mais Verlaine ne cesse d'être menaçant. Effrayé, Rimbaud finit par le dénoncer aux autorités bruxelloises. Une enquête de moralité est menée contre ce poète aux mœurs scandaleuses pour l'époque. Paul Verlaine est jugé et sera écroué pendant deux ans à Mons.
Jef Rosman est un peintre belge complétement méconnu si ce n'est par cette peinture qu'il réalise en 1873, comme indiqué sur l'œuvre. Cet artiste aurait été présent sur les lieux; en témoigne le texte inscrit sur le paravent:
Epilogue à la française, Portrait du français Arthur Rimbaud blessé après boire par son intime le poète français Paul Verlaine. Sur nature par Jef Rosman, Chez Me Pincemaille, marchande de tabac, rue des bouchers à Bruxelles »,
Personne ne sait pour quelle raison Arthur Rimbaud aurait accepté de poser ni même si cette séance de pose a réellement eu lieu. Des analyses scientifiques ont été menées afin de dater l'oeuvre picturale. Elles ont conclu à la possibilité d'une réalisation du tableau à la fin du 19e siècle car aucune matière utilisée n'est anachronique avec cette époque même si cela n'exclut pas une réalisation plus tardive.

Portrait d'Arthur Rimbaud, 
Fernand Léger
Illuminations
Lithographie, 1948-1949

Composition pour l'édition des Illuminations, Grosclaude, 1949 Villes, Fernand Léger, gouache sur papier
Villes
Je suis un éphémère et point trop mécontent citoyen d'une métropole crue moderne parce que tout goût connu a été éludé dans les ameublements et l'extérieur des maisons aussi bien que dans le plan de la ville. Ici vous ne signaleriez les traces d'aucun monument de superstition. La morale et la langue sont réduites à leur plus simple expression, enfin ! Ces millions de gens qui n'ont pas besoin de se connaître amènent si pareillement l'éducation, le métier et la vieillesse, que ce cours de vie doit être plusieurs fois moins long que ce qu'une statistique folle trouve pour les peuples du continent. Aussi comme, de ma fenêtre, je vois des spectres nouveaux roulant à travers l'épaisse et éternelle fumée de charbon, notre ombre des bois, notre nuit d'été ! - des Erynnies nouvelles, devant mon cottage qui est ma patrie et tout mon cœur puisque tout ici ressemble à ceci, la Mort sans pleurs, notre active fille et servante, un Amour désespéré, et un joli Crime piaulant dans la boue de la rue.

Frontispice pour Les Illuminations, Sonia Delaunay (1885-1979)
Pochoir rehaussé au crayon, 1973


Portrait d'Arthur Rimbaud
Fernand Léger (1881-1955)
Encre de chine, 1948

Hommage à Rimbaud
Jean Cocteau (1889-1963)
Estampe, 1959

Portrait d'Arthur Rimbaud
Ernest Pignon-Ernest (1942)
Lithographie, 1986

Portrait d'Arthur Rimbaud
Pablo Picasso (1881-1973) Lithographie, 1960

Arthur Rimbaud, l'Africain
Région d' Harar (Ethiopie) et les ports de la Mer Rouge

Située à l'Est de l'Éthiopie, Harar est occupée et dirigée par les Égyptiens depuis 1875. C'est une ville de commerce, vaste entrepôt pour les caravanes en partance pour les ports de la Mer Rouge : Zeilah et Berbera. En 1880, Rimbaud est adjoint du représentant local de la maison Bardey avant de devenir chef de l'agence en mars 1883. Il exporte du café, de l'ivoire, des peaux.

En octobre 1885, il rencontre Pierre Labatut, trafiquant français qui lui propose de livrer des armes au Choa, opportunité sensée leur garantir une rapide fortune. Bien établi dans la région, Labatut bénéficie de l'entière confiance du roi Ménélik. Sans hésitation, Rimbaud engage tout son argent dans l'opération et donne sa démission à Bardey. L'entreprise se complique cependant, entravée par un décret gouvernemental interdisant l'importation d'armes puis par la mort soudaine de Labatut en octobre 1886. Rimbaud part finalement seul à la tête d'une caravane composée d'une 50aine de chameaux et d'une 30aine d'hommes armés à travers les terres arides des tribus Dankalis. Rimbaud arrive au Choa le 6 février 1887, sans avoir été attaqué par les pillards, mais Ménélik est absent, parti combattre l'émir Abdullaï pour s'emparer d'Harar. Ménélik revient triomphalement le 5 mars 1887: il n'a plus besoin d'armes, car il en a saisi une grande quantité. Il accepte néanmoins de négocier le stock à un prix très inférieur à celui escompté et y soustrait quelques dettes supposées de Labatut. La fortune espérée par Rimbaud laisse place à un cruel échec commercial. Le 3 mai 1888, il ouvre une agence à Harar pour le compte du négociant César Tian, son correspondant à Aden. Rimbaud s'y plaît davantage qu'à Aden. Le climat est plus sain et frais grâce à son altitude : « le pays n'est pas déplaisant ».



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