Photographié pendant près de 30 ans, Poilley, naturellement évolue.
Le regard de Madeleine envers les habitants demeure affectueux, solidaire et témoigne d'une véritable proximité.
Ses photographies suivent le rythme quotidien du village: celui saisonnier des travaux agricoles, celui des fêtes et des réjouissances familiales ou communautaires. Son implication dans la vie de certaines familles est totale: ses images témoignent d'une intimite partagée, de moments ordinaires magnifiés par l'œil de la photographe. Un attachement particulier aux enfants se révèle à travers des portraits individuels ou collectifs d'une grande justesse.
Du village lui-même, les photographies de Madeleine témoignent fort peu mais de ses habitants beaucoup, et au plus près de leur individualité.
Les 33 280 diapositives et 23 076 négatifs noir et blanc réalisés par Madeleine de Sinéty a Poilley sont aujourd'hui conservés au musée Nicéphore Niepce de Chalon-sur-Saône.
Portrait de Madeleine de Sinéty
Années 1970
Les foins
La Gaufresne
Béatrice et la télévision
Avril 1973
La traite manuelle aux champs Juillet 1972
La mort du cochon
Famille Fayer
Janvier 1977
Le char de la reine
Octobre 1981
Mariage
Juin 1974
La mariée
Juin 1974
Les volontaires
Poilley, février 1975
La fête au village
Mai 1973
La cantine
Le Pas au Loup, 1972
Lieu-dit La Cervelle
Mars 1974
La fête-Dieu, juillet 1974
Sortie d'école à Poilley
Juin 1974
Les foins
Marie Touchard, août 1974
La Moisson de nuit
Famille Langlois
Juin 1974
La récolte des pommes
Octobre 1975
Les battages
Famille Fayer
Chemin de la Couture
Famille Denouai
Août 1975
Maria Denouai
Fevrier 1975
Le père Gus
Janvier 1975
Souper chez les Denouai
Roche Gaudin 1975
La traite des vaches
Maria et Marie-Christine Denouai
Roche Gaudin 1974
Le père Gus et Coquette
Auguste Denouai 1974
Un peu foutraque mais sympathique, par ailleurs, le parcours du musée de Bretagne.
Quelques photos de ces collections en souvenir :
Clémence, boulangère à Kervel, commune de Hanvec
Comme autrefoi
Il y a 7000 ans, les premiers éleveurs-agriculteurs installés dans la région cultivent les céréales. De seigle ou de froment, le pain demeure la base de l'alimentation jusqu'au milieu du 20° siècle. 900 grammes par personne et par jour en 1900, 150 grammes en 2010 ! La meule à grain de la période néolithique témoigne de la transformation en petites quantités, de céréales en farine et ce bien avant l'apparition du moulin et de son meunier. Le métier de "paysan-boulanger" nait avec la sédentarisation des populations. Par ses vertus, sa noblesse, il attire une nouvelle génération comme Clémence dont le fournil est situé à Hanvec dans les Monts d'Arrée. Les mains dans le pétrin, elle pétrit sa pâte et fait lever son pain au levain. Un retour aux sources.
Damien Hervé (au centre) et deux employés
agricoles, Pripriac
février 2015
Employé de marée chez Daniel Laurent SA,
mareyeur au port du Guilvinec
mars 2015
Anne, saucière à la conserverie bretonne
du poisson, Saint Guénolé Penmarch
mars 2015
René Sonney, agriculteur,
Saint-Martin-sur-Oust
mars 2015
Employés à la laiterie, Usine Triballat,
Noyal-sur-Vilaine
février 2015
Employé boucher, usine Hénaff, Pouldreuzic
mars 2015
Portraits d'Anne de Bretagne
et Charles VIII
"Oraisons adressées à Notre-
et à la Vierge"
Livre d'heures, 15e siècle
Bibliothèque Nationale de France, Paris
Greg, église de Brasparts
Kenavo l'Ankoù !
En Bretagne, la mort a un funeste serviteur, L'Ankoù. Malheur à celui qui, la nuit, entend le grincement de l'essieu de sa charrette. Celui
qui le voit meurt dans l'année dit-on. Reconnaissable à sa grande silhouette squelettique,
drapé d'un linceul noir, il porte des cheveux blancs et longs sous un large feutre qui dissimule
son visage... Cet éternel pourvoyeur de l'au-delà, parcourt le pays pour faire sa moisson, équipé de sa faux, montée à l'envers... pour
plus d'efficacité. Il est omniprésent dans les contes, les chansons mais aussi sculpté dans le
granit, plus rarement sur la peau du dos d'un homme. Pourtant c'est peut-être là où on aimerait le voir, derrière soi, plutôt que de le croiser
trop tard. Tel semble être le destin de Greg, rescapé à 16 ans d'un accident de moto qui lui fait perdre l'usage d'un bras. Après plusieurs
années de convalescence et de rééducation, il devient résilient le jour où, à Pleyben, dans le
salon de tatouage de Soazig, il tourne définitivement le dos à l'Ankoù.
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