Profitant d'une visite d'un Petit-Palais avec mon ami Hélène pour lui faire découvrir ce fabuleux peintre animalier suédois Bruno Liljefors, petite incursion dans les collections permanentes heureusement investies par des artistes du Street art. Décidément trois bonnes raisons d'aller dans ce merveilleux musée : Ribera, Liljefors et We are here !
WE ARE HERE
La salle Concorde, investie par plus de 60 artistes de street art des quatre coins du monde, est un vibrant hommage au légendaire premier Salon des refusés de 1863, qui bravait les conventions au Palais de l'Industrie, en lieu et place du Petit Palais et du Grand Palais. Pour mémoire, ce Salon accueillait les artistes de l'avant-garde exclus des cercles académiques, malgré leur talent et leur audace.
Or rappelons-nous que ce sont les artistes du Salon des refusés - à l'instar de Manet et de son œuvre emblématique Le Déjeuner sur l'herbe - qui ont notamment ouvert les portes au mouvement impressionniste, écrivant une page majeure de l'histoire de l'art.
Aujourd'hui, l'accrochage-hommage de la salle Concorde perpétue cet esprit novateur. Les artistes dont les œuvres couvrent les murs du sol au plafond défient en effet les normes établies et les barrières des institutions officielles. Ils imposent les nouveaux codes artistiques, en perpétuel mouvement, qui se déploient de manière organique et exponentielle sur les murs des villes à travers le monde, repoussant sans cesse les limites de leur pratique.
La salle Concorde témoigne de la vitalité, de l'originalité et de la diversité de la scène urbaine. L'accrochage touche-touche typique des Salons artistiques d'antan, révèle la puissance d'évocation et la virtuosité graphique des œuvres contemporaines de street art en d'autres termes, leur dimension muséale.
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