dimanche 12 février 2023

Mini voltigeurs au Jardin des plantes en février 2023

En allant à ma répétition dominicale, découverte de cette petite exposition en plein air : 


MINI VOLTIGEURS

Les insectes disposent de techniques de vol très variées et particulièrement performantes. Leurs ailes sont un compromis parfait entre solidité, rigidité, flexion et poids.
Alors que les ingénieurs en aéronautique tentent de limiter les turbulences, les insectes en provoquent volontairement et les utilisent : ils créent une circulation d'air autour de leurs ailes qui produit une importante force ascensionnelle.
Les petites ailes qui battent s'apparentent davantage aux pales d'un rotor qu'à une aile d'avion. Mais, à la différence d'un rotor, les ailes des insectes travaillent dans les trois dimensions de l'espace : l'orientation des ailes change pendant le battement, permettant ainsi une variété d'ellipses.
Toutes proportions gardées, l'insecte ressemble à un hélicoptère qui disposerait d'un rotor dont chaque pale serait inclinable et déformable afin de faire varier l'angle d'attaque pendant chaque rotation.

Photographies de Ghislain Simard


     
Ténébrion meunier - Tenebrio molitor
Comme de nombreux coléoptères, le ténébrion aime monter en haut d'une tige pour prendre son envol. Saw larve est surnommée « ver de farine » car elle est capable de vivre dans des denrées stockées très sèches, notamment dans la farine.

Azuré Polyommatus 

Souci - Colias Croceus
Les papillons présentent une forme de vol particulière, alternant de courtes phases planées et battues. La fréquence de battement des ailes,
ainsi que la longueur relative des phases sont très variables entre espèces, et aboutissent à des comportements et trajectoires de vol divers. De plus les ailes des papillons, comme celle de ce collas, sont généralement grandes et souples et se déforment pendant le vol.

Azuré - Polyommatus sp.
Les ailes des papillons sont recouvertes de milliers d'écailles qui créent les teintes et les dessins sur les ailes à la façon d'une mosaïque. Les écailles du petit azuré mettent en ceuvre un phénomène de diffraction de la lumière qui produit ce bleu métallique.

Satyre tithon ou Amaryllis - Pyronia tithonus
Les turbulences générées par les battements des ailes des papillons forment un vortex sous leur corps. À l'image d'un surfeur sur une vague, ils s'appuient sur ce petit rouleau d'air invisible pour diriger leur vol.


Piéride de la rave - Pieris rapae
Ce piéride porte des taches noires sur les ailes. Ce motif peut varier selon la température à laquelle les chenilles se développent. Ainsi, les papillons émergeant au printemps sont généralement plus mélaniques que ceux émergeant en été, car la température rencontrée au cours de la métamorphose est différente.

Sympetrum - Sympetrum sp.
La structure sophistiquée des ailes des libellules leur permet d'être à la fois rigides et très légères. Les petites taches aux extrémités des ailes sont les ptérostigmas, de petites masses qui ajoutent de l'inertie et maintiennent les ailes tendues.

Calopteryx éclatant - Calopteryx splendens
Les calopteryx sont faciles à identifier car ces libellules ressemblent à des trèfles à quatre feuilles volants. Ici un mâle déploie ses pattes pour se poser sur la tige d'une plante aquatique.

Nymphe au corps de feu - Pyrrhosoma nymphula
Cette Nymphe est une « demoiselle », famille proche des libellules. Comment les différencier? Une demoiselle » a un abdomen fin et les ailes fermées au repos. Une libellule a un corps trapu et garde les ailes ouvertes lorsqu'elle se pose.

Fourmilion - Myrmeleon sp.
Les fourmilions sont de grands insectes pouvant avoir de huit à dix centimètres d'envergure. Leur vol est lent et hésitant malgré leurs ailes très développées. Leurs larves creusent un trou en forme d'entonnoir pour piéger des insectes, notamment des fourmis.

Ichneumon - Acroricnus seductor
Cet hymenoptère de la famille des Ichneumonidae a une morphologie étrange avec un long abdomen et de grandes pattes. C'est cela qui a incité la NASA à mettre une photo d'Ichneumon dans les sondes Voyager pour illustrer la présence de vie sur Terre!

Guêpe noire - Isodontia mexicana
Comme les abeilles, les guêpes appartiennent aux Hymenoptères, un ordre très important qui comprend notamment les fourmis, les abeilles et les guêpes, et qui compte plus de 130 000 espèces décrites.

Abeille domestique
- Apis mellifera
Les ailes des abeilles se déplacent d'avant en arrière, à la fréquence de cent aller-retours par seconde! De plus, l'inclinaison de l'aile change entre l'aller et le retour. Ainsi, lorsque l'aile se déplace, un minuscule tourbillon se crée le long du bord avant de l'aile créant un phénomène d'aspiration.

Tipule ou « cousin » - Tipula sp.
En vol, ce diptère inoffensif semble être encombré par ses longues pattes. Comme chez les mouches, ses ailes postérieures sont remplacées par des balanciers qui servent à équilibrer le corps pendant le vol.

Ouvrière de bourdon - Bombus pratorum
Les bourdons, comme les abeilles, vivent en colonie. Seules les futures reines fécondées survivent à l'hiver. À la fin de l'hibernation, elles sortent très lentement de leur torpeur puis cherchent un nouveau nid.

Mouche-Diptera
Contrairement aux autres insectes, les diptères, dont on compte plus de 150 000 espèces décrites, n'ont qu'une seule paire d'ailes. Pour voler, la mouche met en œuvre un mécanisme appelé vol asynchrone. Les muscles font vibrer l'exosquelette du thorax. Cette vibration déclenche, par réaction mécanique, le battement des ailes.

Demoiselle aux yeux d'or ou Chrysope verte - Chrysoperla carnea
Les chrysopes sont souvent confondues avec les libellules. Au décollage, la détente produit par leur quatre pattes arrières est très violente : l'insecte est soumis à une pression correspondant à six fois le poids de son corps!

Ascalaphe - Libelloides sp.
Les ascalaphes sont diurnes et chassent avec une grande précision les petits insectes en vol. Ils ressemblent à de petites libellules trapues, hérissées de soies. On reconnaît aisément les måles aux crochets à l'extrémité de l'abdomen. Ils les utilisent pour agripper les femelles en plein vol.

Cétoine dorée - Cetonia aurata
Ce joli petit scarabée est facilement identifiable grâce à sa coloration vert méta L'adulte fréquente souvent les fleurs du jardin alors que la larve se développe dans les composts.

Cantharide rustique - Cantharis rustica
Contrairement à beaucoup de coléoptères, les ailes antérieures des cantharides ne sont pas rigides.

Omophlus orangé - Omophlus lepturoides
Les ailes antérieures des coléoptères sont rigides. Ce sont les élytres. Au repos, elles sont un bouclier protecteur. Elles s'ouvrent à l'envol puis restent immobiles. Les ailes postérieures, membraneuses, atteignent une centaine de battements par seconde.

Coccinelle asiatique - Harmonia axyridis
Après plusieurs aller-retour le long d'une brindille, les coccinelles s'immobilisent quelques secondes au sommet avant d'ouvrir leurs élytres et déployer leurs immenses ailes postérieures membraneuses. Lorsque tout est prêt, la coccinelle décolle toujours en se laissant tomber en arrière.

Punaise verte - Palomena prasina
La fréquence de battement des ailes des punaises est très rapide. L'essentiel du vol est réalisé par les ailes postérieures qui sont souples. À l'automne, les punaises vertes changent de couleur et deviennent brune.

Punaise diabolique
- Halyomorpha halys
Les punaises possèdent deux paires d'ailes de taille, couleur et forme très différentes. Les antérieures servent aussi de coque protectrice rigide. En vol, leurs battements produisent souvent un vrombissement caractéristique.

Mouche scorpion ou panorpe mâle - Panorpa sp.
Un corps rayé, un long rostre, de très grandes antennes et une queue de scorpion... mais cet appendice arrière n'est pas un dard: c'est une sorte de pince dont seuls les mâles sont dotés. Elle leur sert à agripper la femelle lors de l'accouplement... après lui avoir fait quelques offrandes.

Ruspolie Ruspolia nitidula
Après l'impulsion de départ produite par ses pattes postérieures, cette sauterelle déploie ses ailes membraneuses.

Criquet oedipode turquoise - Oedipoda caerulescens
La brusque détente produite par ses pattes postérieures ne permet pas au criquet de maîtriser la direction de son bond. Il ouvre rapidement ses ailes pour reprendre le contrôle sur son déplacement en vol plané.

Decticelle Platycleis sp.
Cette sauterelle femelle vient juste de bondir. Elle n'a pas encore eu le temps d'ouvrir ses ailes.

Criquet - Euchorthippus sp.
Les puissantes pattes postérieures de ce criquet lui permettent un envol semblable à un catapultage.

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