J'ai profité de l'après-midi de libre avant le concert de fin de stage pour aller visiter Brest et notamment son musée des Beaux-Arts.
Des salles pratiquement désertes
Giuseppe RECCO
Naples, 1634 - Alicante, 1695
Étal de poissons
Huile sur toile
Inspiré par les modèles flamands et hollandais, cette œuvre témoigne d'une observation minutieuse de la faune marine, le peintre détaillant les caractéristiques anatomiques et chromatiques des poissons et des crustacés. Recco s'est intéressé au rendu des matières, à travers le jeu des ombres et des reflets. Portraits savoureux du peuple napolitain, les visages réalistes du marchand et des clients témoignent de l'influence du Caravage. Giuseppe Recco est issu d'une lignée de peintres qui se sont spécialisés à Naples dans la représentation de natures mortes de poissons.
Giovanni Antonio CANAL
dit CANALETTO
Venise, 1697 - Venise, 1768 Venise,
la Piazzetta San Marco
Huile sur toile
Vers 1740
Exécutant de nombreuses vues de
Venise, Canaletto privilégie les représen tations de la ville d'après nature. Il s'attache aux perspectives, mettant en valeur l'architecture vénitienne. On reconnaît ici les bâtiments de la Piazzetta San Marco (de gauche à droite): la bibliothèque Marciana, le campanile, la tour de l'horloge et la basilique Saint Marc. Le peintre apporte un soin tout particulier aux costumes et à la mise en scène, notamment à travers ses choix de cadrage. Il a recours à la camera obscura, dispositif lui permettant de dessiner avec exactitude ses vues avant de les peindre.
Pierre-Jacques VOLAIRE
Toulon, 1729 - Naples, 1799 L'éruption du Vésuve Vers 1771
Huile sur toile
Après avoir assisté à l'éruption du Vésuve en 1767, l'artiste s'installe définitivement à Naples en 1769. Il fait de la représentation du volcan sa spécialité. Le format vertical permet d'admirer toute l'ampleur de l'éruption accompagnée de projections verticales de laves et de flammes. Cette catastrophe naturelle, aux allures de fin du monde, est l'occasion idéale pour laisser s'épanouir une palette aux tonalités chaudes (ocres et rouges) et jouer de mises en scènes théâtrales.
Bartolomeo PASSEROTTI
Bologne, 1529 - Bologne, 1592
Portrait d'Egnazio Danti
Huile sur bois
Carlo DOLCI
Florence, 1616 - Florence, 1686
Saint Philippe Benizzi
1640
Huile sur toile
Michel-Martin DROLLING
Paris, 1786 - Paris, 1851
Portrait de Jacques-A. Manuel
1822
Huile sur toile
Franz KRÜGER
Dessau, 1797 - Berlin, 1857
Portrait du prince Adalbert de Prusse
Vers 1854
Huile sur toile
Ce portrait académique représente le prince Adalbert de Prusse portant son uniforme d'amiral, paré de ses décorations militaires et tenant sa longue-vue sous le bras. À l'arrière-plan, un paysage marin sombre et tourmenté a probablement imaginé en atelier.
Luca GIORDANO
Naples, 1634 - Naples, 1705
L'Histoire et le Temps
Vers 1680
Huile sur toile
Thomas-Germain DUVIVIER
Paris, 1735 - Paris, 1814
L'atelier du sculpteur
1772
Huile sur toile
François-Édouard CIBOT
Paris, 1799- Paris, 1877
Les amours des anges au moment du déluge
1834
Huile sur toile
Jean-Baptiste REGNAULT
Paris, 1757 - Paris, 1829
Jupiter et lo
1827 Huile sur toile
Pompeo BATONI
Lucques, 1708-Rome, 1787
La mort de Marc-Antoine
1763
Huile sur toile
L'œuvre relate la mort de l'amant de Cléopâtre convaincu par la rumeur du suicide de la reine égyptienne, Marc-An toine retourne son glaive contre lui. Le général romain vit ses derniers instants dans les bras de sa bien-aimée, comme l'atteste le tombeau de marbre que l'on aperçoit à l'arrière-plan. Le peintre ne représente pas les personnages dans leur puissance politique et militaire, mais à travers une scène intime et dramatique. Fils d'orfèvre, Batoni se forme à Rome, où il reçoit de nombreuses commandes, tant comme portraitiste, que comme peintre d'histoire.
Jean Joseph TAILLASSON
Bordeaux, 1745 - Paris, 1809
Sapho se précipitant à la mer
1791
Huile sur toile
Pierre-Claude DELORME
Paris, 1783 - Paris, 1859
Hero et Léandre
1814
Huile sur toile
Jacopo AMIGONI
Naples, 1682 - Madrid, 1752
Le sacrifice d'Iphigénie
Vers 1740 Huile sur toile
Le sacrifice d'Iphigénie constitue le prélude à la guerre de Troie. Alors qu'Agamemnon tente de faire partir la flotte grecque réunie à Aulis, les vents restent défavorables. Le devin Calchas en révèle la cause : la déesse Artémis a été offensée et seul le sacrifice d'Iphigénie apaisera sa colère. Entourée de ses parents-Agamemnon et Clytemnestre et d'Achille, son prétendument futur époux, la jeune fille semble résignée. Dans une théâtralisation choisie, le peintre représente l'instant précis où Artémis, depuis les cieux, retient le couteau de Calchas et substitue à Iphigénie un cerf.
Francesco de MURA
Naples, 1696 - Naples, 1782
Le départ d'Énée
Vers 1740
Huile sur toile
Carle VAN LOO
Nice, 1705 - Paris, 1765
Sainte Clotilde en prière
1753
Huile sur toile
Carle VAN LOO
Nice, 1705 - Paris, 1765
L'Adoration des anges
1751
Huile sur toile
Charles-Antoine COYPEL
Paris, 1694 - Paris, 1752
Athalie interroge Joas
1741 Huile sur toile
Cette œuvre s'inspire de la tragédie Athalie de Jean Racine, dont le sujet est tiré de l'Ancien Testament. Elle met en scène la reine cruelle et impie, interrogeant le jeune et pieux Eliacin sur son identité. L'enfant n'est autre que Joas, son petit-fils, rescapé du massacre qu'elle a ordonné afin d'usurper le trône du royaume de Juda.
Le succès du tableau, présenté au Salon de 1741, conduit Louis XV à en commander une réplique en 1747. Premier peintre du roi, Charles-Antoine Coypel mène en parallèle une carrière de dramaturge, publiant une quarantaine de pièces de théâtre.
Giovanni Francesco BARBIERI dit GUERCHIN
Cento, 1591- Bologne, 1666
Judith et Holopherne
1651
Huile sur toile
Le sujet de cette scène provient de l'Ancien Testament. Judith séduit le général assyrien Holopherne qui a assiégé la cité juive de Béthulie, en Palestine. Après l'avoir enivré, elle le décapite afin de sauver sa ville. À sa détermination répond l'inquiétude de la servante, qui surveille tout en tenant ouverte la besace dans laquelle Judith glisse la tête du général. La composition pyramidale, la représentation des personnages à mi-corps et les jeux d'ombres et de lumières sont révélateurs de l'idéal classique, adopté par Guerchin suite à son séjour à Rome.
Cesari Giuseppe D'ARPINO, dit LE CAVALIER D'ARPIN
Rome, 1568- Rome, 1640
Saint Jérôme
Huile sur toile
Cette œuvre représente Saint Jérôme en train de traduire la Bible sous l'inspiration du Saint-Esprit. Appelée Vulgate, sa traduction est reconnue comme la version officielle de l'Église par le concile de Trente en 1545. Jérôme est accompagné d'un lion, son attribut le plus courant, puisqu'on lui prête une amitié avec cet animal, dont il aurait retiré une épine de la patte.
Le Cavalier d'Arpin fait carrière à Rome dans les années 1600: il reçoit des commandes du Pape, exécute des tableaux d'autel pour les églises et peint des œuvres de petit format recherchées des collectionneurs.
Godfried SCHALCKEN
Made, 1643 - La Haye, 1706 Sainte-Madeleine en prière
Vers 1690
Huile sur toile
Madeleine est en prière, les mains jointes, la tête baissée et les yeux fermés. Elle est représentée portant une robe décolletée, les cheveux longs et défaits pour rappeler son passé de pécheresse. Une lampe est accrochée à un tronc d'arbre, au pied duquel sont posés une petite boîte et un livre. La lune apparaît derrière des nappes de brume. Madeleine est toute éclairée par le reflet de la lampe, Le jaune intense de la lampe s'oppose aux couleurs tendres. Flammes et ombres, rougeoiement et ténèbres sont les éléments forts exprimant son repentir.
Jean DEGOTTEX
Sathonay-Camp, 1918- Paris, 1988
Finis Terrae
1956
Gouache sur toile
Sur un fond gris, Jean Degottex trace un mouvement sinueux de lignes noires et blanches. Elles sont rythmées par des taches et éclaboussures comme des ponctuations transposant le paysage, notant les éléments du décor, algues, îlots, sans perspective.
L'expérience d'Argenton, où il se rend en 1954, est déterminante dans l'œuvre de Degottex. Une écriture de signes se met en place marquant l'évolution de l'artiste, influencé par la calligraphie et la spiritua lité zen. Dorénavant sa peinture n'est plus une représentation, mais le support d'une contemplation et d'une méditation.
Jan KRIZEK
Dobromerice, 1919- Goulles, 1985
Idole barbare
Chêne
Vers 1956
Georges CLAIRIN
Vers 1900
Paris, 1843-Belle-Île-en-Mer, 1919
Les rochers à Belle-Île, temps gris
Huile sur toile
Cette marine relève d'un défi artistique pour le peintre mouvement, écume d'une mer battante, météo changeante. Les teintes de vert et de violet renforcent l'aspect fantastique de la scène, dans une veine symboliste. Donnant une di mension spirituelle au paysage, Clairin ne représente pas ce qu'il voit, mais ce qu'il ressent.
Si le phare émet une lumière rougeoyante pour prévenir du danger, c'est une croix qui surmonte la falaise, comme une prière silencieuse au divin. En contrebas, une autre croix rappelle le sort funeste qui menace les marins.
Alexandre SÉON
Chazelles-sur-Lyon, 1855 - Paris, 1917
Le récit
1898
Huile sur toile
Devant un paysage marin de l'île de Bréhat, une femme âgée s'adresse à deux jeunes filles silencieuses et atten tives. Cette scène évoque le thème de la mémoire et de la transmission, l'embarcation symbolisant le contenu même du récit la vie des marins et des pêcheurs. Dans cette allégorie du cycle de la vie à la fois simple et énigmatique, toutes les caractéristiques du style de l'artiste semblent réunies : la composition rigou reuse et dépouillée 1 les postures statiques et l'expression naturelle des personnages; les couleurs douces et harmonieuses.
René MÉNARD
Paris, 1862- Paris, 1930
Deux naïades dans un parc
1895
Huile sur toile
Sonia DELAUNAY
Odessa (Ukraine), 1885 - Paris, 1979
Love
Vers 1970
Lithographie en couleurs
Sonia DELAUNAY
Odessa (Ukraine), 1885 - Paris, 1979
Automne
1965
Lithographie en couleurs
Composée de formes circulaires qui se rencontrent, cette œuvre fait apparaître des aplats de couleurs qui se complètent selon la théorie du contraste simultané des couleurs d'Eugène Chevreul. L'artiste s'attache à traduire le mouvement et la lumière par la couleur.
Sonia Delaunay arrive à Paris en 1905, où elle découvre Gauguin et le fauvisme. Avec Robert Delaunay, elle invente une esthétique fondée sur les couleurs et les formes géométriques, baptisée «orphisme ». Elle refuse la distinction entre les beaux-arts et les arts décoratifs.
Émile BERNARD
Lille, 1868 - Paris, 1941
Bord de mer en Bretagne, Saint-Briac
1888
Huile sur toile marouflée sur
contreplaqué
Émile Bernard réalise ce paysage lors d'un séjour à Saint-Briac, quelques mois avant sa rencontre avec Paul Gauguin à Pont-Aven, en août 1888. Si le moulin de Saint-Cast et la tour des Ebihens se repèrent au loin, le paysage relève avant tout du synthétisme. L'horizon est relevé à la manière des estampes japonaises et les plans successifs du paysage sont matérialisés par des bandes colorées disposées les unes au-dessus des autres. Intenses et arbitraires, les couleurs sont appliquées en aplats, sans dégradés ni ombres. Entre les formes, on repère de légers cernes, rappelant le cloisonnisme.
Henry MORET
Cherbourg, 1856 - Paris, 1913
Voilier en Bretagne
1898
Huile sur toile
Cette oeuvre démontre le goût prononcé d'Henry Moret pour les paysages des côtes rocheuses du Finistère. Le regard est attiré par le petit voilier à grande voile blanche remontant la ria étroite et profonde vers le port de Doëlan. Le paysage est traité par petites touches de couleurs vives, incarnant la rupture du peintre avec le synthétisme.
Pierre BONNARD
Fontenay-aux-Roses, 1867 - Le Cannet,
1947
Le pommier fleuri ou Le balcon à
Vernonnet
Vers 1920 Huile sur toile
Le peintre représente le jardin de sa maison de Vernonnet, en Normandie. Il peint la nature selon une vision personnelle: si l'artiste restitue une part de la réalité du paysage, il montre davantage sa propre impression et le transforme en pe tites touches de couleurs vives. Le cadrage est original : le balcon, repoussé à l'extrémité gauche, invite à entrer dans le jardin. Marthe, l'épouse du peintre, se perd dans la végétation luxuriante. L'œuvre de Pierre Bonnard se développe entre mouvement nabi et postimpression nisme, pour finalement s'affranchir de tout courant artistique.
Maurice DENIS
Granville, 1870-Saint-Germain-en-Laye, 1943
Soir de septembre (la plage de
Trestignel)
Vers 1911
Huile sur toile
Henri-Gabriel IBELS
Paris, 1867 - Paris, 1936
Le pêcheur Huile sur toile
Henri-Gabriel IBELS
Paris, 1867 - Paris, 1936
Personnages dans un pré
Huile sur carton
L'admiration d'Henri-Gabriel Ibels pour le synthétisme de Paul Gauguin, mais également pour l'esthétique des estampes japonaises et les théâtres d'ombres est perceptible dans cette œuvre. Le paysage mêle l'esthétique nabie et l'héritage postimpressioniste. Les deux personnages et la vache sont figurés par de grands aplats de couleur jaune, verte, tandis que les arbres sont peints par de longues touches permettant de suggérer la matière. Le choix du cadrage, coupant net le tronc de l'arbre, et la position excentrée des deux silhouettes en ombre chinoise sont également révélatrices.
Georges LACOMBE
Versailles, 1868 - Alençon, 1916
La mer jaune, Camaret
1892
Huile sur toile
La mer jaune, Camaret est la transposition d'un paysage aux formes anthropomorphiques. Les masses synthétisent les rochers de Camaret vus à contre-jour, comme dans un théâtre d'ombres. La force de cette composition tient dans le contraste audacieux des couleurs, entre le jaune électrique de la mer et le noir profond des rochers. Cette œuvre fait partie d'une série de paysages peints par Georges Lacombe à Camaret entre 1892 et 1894. Décliné à travers une palette de couleurs choisies de manière arbitraire, le motif maritime devient le support privi légié des expérimentations plastiques du peintre.
Paul SÉRUSIER
Paris, 1864 - Morlaix, 1927
Les trois fileuses
1918
Huile sur toile
Paul SÉRUSIER
Paris, 1864 - Morlaix, 1927
Les Fées aux balles d'or
1912
Huile sur toile et huile sur papier marouflé sur toile
Ces quatre œuvres appartiennent à un ensemble de six panneaux décoratifs, dont deux sont conservés dans une collection particulière. Réalisée en 1912, cette composition incarne un jeu floral dans l'esprit médiéval cher à Paul Sérusier. Des «fées » jouent à s'envoyer une balle par-dessus un champ de pavots, fleur à connotation médicinale et fantasmagorique.
Paul Sérusier séjourne à Pont-Aven en 1888, où il rencontre Émile Bernard et Paul Gauguin. C'est sous la dictée de ce dernier qu'il peint Le Talisman, qui deviendra l'emblème du groupe des Nabis, fondé dès son retour à Paris.
Paul SÉRUSIER
Paris, 1864 - Morlaix, 1927
Les porteuses de linge ou Le passage du ruisseau
Les porteuses d'eau ou La fatigue
1897
Huiles sur toile
Similaires par le sujet - des figures allé goriques empruntant à des activités féminines traditionnelles, le format et les tonalités, ces deux toiles forment un diptyque appartenant à un ensemble décoratif conçu pour la demeure de Georges Lacombe à Alençon.
Dans une forêt propice au mystère, elles offrent une verticalité soulignant la super position des plans et traduisent l'attachement de Sérusier à la Bretagne. Fidèle aux préceptes nabis, le peintre opte pour une palette réduite de couleurs et un ca drage audacieux.
Paul SÉRUSIER
Paris, 1864 - Morlaix, 1927
Les blés verts au Pouldu
1890
Huile sur toile
Anna QUINQUAUD
Paris, 1890 - Fontenay-Trésigny, 1984
Laptot du Niger ou Le piroguier 1925
Bronze patiné, fonte d'époque à la cire perdue
Grandhomme- Andro fondeur
Figure singulière de la sculpture, Anna Quinquaud préfère l'aventure lointaine et solitaire en Afrique à la prestigieuse École de Rome. Après avoir obtenu en 1924 le Prix de l'Afrique occidentale française, elle s'immerge dans la découverte du continent africain, qui s'avère pour elle une puissante source d'inspiration.
Laptot du Niger constitue une œuvre im portante du début de sa carrière, réalisée lors son premier voyage en Afrique. Un hommage aux rameurs du fleuve Niger qui patiemment l'ont guidée tout au long de son périple et dont elle a tant admiré la force.
Anna QUINQUAUD
Paris, 1890 - Fontenay-Trésigny, 1984
Danse « La Papanga » (oiseau)
1933
Plâtre
Anna QUINQUAUD
Paris, 1890 - Fontenay-Trésigny, 1984 Archer Coniagui au repos à Youkounkoun
Vers 1930
Plâtre patiné façon terre cuite
Anna QUINQUAUD
Paris, 1890 - Fontenay-Trésigny, 1984
Portrait d'un chef éthiopien avec sa
canne 1933
Fusain et gouache sur papier
Anna QUINQUAUD
Paris, 1890 - Fontenay-Trésigny, 1984
Portrait d'un jeune hova
Vers 1933
Fusain et pastel sur papier
Paul LEROY
Paris, 1860- Paris, 1942
L'oued à Biskra
1904
Huile sur toile
Paul LEROY
Paris, 1860- Paris, 1942
Portrait d'un jeune guide
1884
Huile sur toile
Tout concourt dans ce portrait à la présence très réaliste du jeune guide égyptien la lumière écrasante, le trait précis et maîtrisé, les plis du turban qui se détachent sur fond de ciel bleu, la tension du cou, la veine saillante, le tatouage sur la tempe et l'ombre de la mâchoire.
Après une enfance passée à Odessa, Paul Leroy effectue de nombreux voyages, notamment en Égypte, en Algé rie ou en Turquie. L'Orient devient un véritable mode de vie pour l'artiste, qui fonde en 1899 la Société des orientalistes français, avec Étienne Dinet et le baron de Chassériau.
Ivan Konstantinovich AÏVAZOVSKI
Théodosie, 1817 - Théodosie, 1900 Constantinople, la Mosquée de
Top-Kahné
1884
Huile sur toile
Construite en 1826, la mosquée de Top-Kahné est caractéristique de l'archi tecture ottomane. Le peintre en donne une vision romantique : semblant surgir d'un paysage recouvert de brume et éclairée par le crépuscule, elle rayonne sur le port comme un phare qui accueille les navires. Transcription poétique d'une réalité fantasmée, cette œuvre fait partie d'un vaste projet de représenter les édifices de bord de mer.
Aivazovski se forme à Saint-Pétersbourg puis obtient le titre de Peintre de la marine russe. Grand voyageur, il parcourt l'Europe et découvre Constantinople en 1845.
René MÉNARD
Paris, 1862 - Paris, 1930
Le Caire, les dômes de la mosquée
Barkouk
1884
Huile sur toile
Eugénie SERVIÈRES Paris, 1786 - Paris, 1855
Maleck-Adhel attendant Mathilde au tombeau de Josselin de Montmorency 1820
Huile sur toile
La scène est tirée du roman de Sophie Cottin, Mathilde ou Mémoires tirés de l'histoire des croisades (1805). Mathilde d'Angleterre a demandé à son frère, le roi Richard Cœur de Lion, la clef du mausolée de Montmorency pour y rencontrer son amant, Maleck-Adhel, frère de Sala din. On voit ici Maleck-Adhel, vêtu à la mode orientale, attendre Mathilde dans le mausolée sombre, accoudé sur le tombeau.
Eugénie Servières connaît une grande renommée sous l'Empire lorsque Napoléon le lui achète en 1812 le tableau La chrétienne Mathilde convertissant Maleck-Adhel.
Gustave GUILLAUMET
Puteaux, 1840 - Paris, 1887
Une noce à El-Kantara (Algérie)
Vers 1886
Huile sur bois
Louis Ambroise GARNERAY
Paris, 1783- Paris, 1857
Le naufragé
Huile sur toile
Le naufragé montre la lutte désespérée d'un homme contre la mer déchaînée, alors qu'une vague va l'engloutir. Le peintre s'éloigne du réalisme maritime et ethnographique qui a fait sa notoriété pour proposer une vision romantique d'un homme perdu au sein d'un milieu hostile : la pleine mer, loin des côtes et des ro chers. Implorant le ciel, la frêle silhouette de l'homme n'est rien face à l'immensité de la mer et du ciel, qui occupent tout l'espace de la toile.
Marin et corsaire, Garneray est aussi connu comme un auteur de romans maritimes, avant de devenir peintre en 1814.
Auguste MAYER
Brest, 1805-Brest, 1890
L'abordage du vaisseau «< Lord Nelson de 50 canons de 18, par le corsaire bordelais « La Bellone », de 32 canons de & (25 thermidor an XII)
1872
Huile sur toile
Le Lord Nelson, vaisseau de la Compagnie des Indes orientales, est attaqué en 1804 par le corsaire bordelais La Bellone. Il sera repris deux semaines après sa capture et La Bellone sera à son tour capturée par la Royal Navy en 1806. Les batailles navales allient peinture d'histoire et portrait de navires : d'une difficulté particulière, elles nécessitent de rester fidèle au récit des combats, et de représenter les bateaux avec exactitude. La scène décrit l'assaut final, durant lequel les navires se retrouvent côte à côte.
Ivan Konstantinovich AÏVAZOVSKI Théodosie, 1817 - Théodosie, 1900
La vague
Huile sur toile
1886
Dans cette marine, l'artiste ne représente pas de naufrage, mais il le suggère par l'abandon du navire à la houle, et les marins qui s'en éloignent dans leur canot de sauvetage. Ils ne sont pas sauvés pour autant, car les vagues menacent de renverser la petite embarcation.
Peintre officiel de la Marine russe, Aivazovski souligne la fragilité humaine face aux forces de la nature, puissantes et imprévisibles. Le peintre utilise des camaïeux de couleurs dans une palette restreinte de bleus et de verts pour unir le ciel et l'océan en une immensité menacante.
Philippe TANNEUR
Scène de naufrage
Marseille, 1795 - Marseille, 1878 Huile sur toile
1850
Cette scène présente un caractère dramatique affirmé, renforcé par l'atmosphère nocturne du soleil couchant et les violents contrastes de lumière. Exprimant l'impuissance de l'équipage face à la fatalité de l'issue, le peintre élimine toute trace de présence humaine pour concentrer l'attention sur le bateau malmené par les vagues et menaçant de se fracasser contre les rochers.
D'abord mousse puis corsaire, Philippe Tanneur entame sa carrière de peintre tardivement. Passé par l'atelier d'Horace Vernet, il connaîtra une reconnaissance officielle.
Bonaventura PEETERS
Anvers, 1614 - Hoboken, 1652
Marine
Huile sur bois
Louis-Philippe CRÉPIN
Scène de naufrage
Vers 1800
Huile sur toile
Nommé Premier peintre de la Marine dès la création du corps en 1830, Louis-Philippe Crépin a été l'élève de Joseph Vernet, Jean-Baptiste Regnault et Hubert Robert. Il a vécu à Brest et a servi comme gabier et timonier dans la Marine, peignant le port à plusieurs reprises. Spécialiste des sujets historiques ou allégoriques liés à la marine, il fait preuve d'un style réaliste, tout en étant précurseur du romantisme.
La scène évoque l'angoisse que suscite l'imminence d'un naufrage : la vague déferlante, la mère qui tente de sauver son enfant, les manoeuvres des hommes pour amarrer le navire et l'empêcher de s'échouer sur les rochers. Mélant drame et pittoresque, la scène est décrite avec précision. Les bateaux qui s'approchent et l'éclaircie dans le ciel semblent annoncer un possible sauvetage.
Pierre-Julien GILBERT
Brest, 1783 - Brest, 1860
Combat de la Cordelière et d'une flotte anglaise, en 1512, au large de Saint Mathieu
1838
Huile sur toile
Sydney Lough THOMPSON
Oxford (Nouvelle-Zélande), 1877- Concarneau, 1973
Portrait au tournesol de Madame
Thompson, Concarneau
1913
Huile sur toile
Henry de WAROQUIER
Paris, 1881 - Paris, 1970
Maison blanche au bord de la mer Sélection de quatre peintures sur une série en comprenant huit
1908 Huiles sur toile
L'œuvre d'Henry de Waroquier, à la fois peintre, graveur, illustrateur et écrivain, est marquée par de multiples recherches formelles et par l'expérimentation de di verses techniques. Autodidacte en art, il forme son goût en fréquentant les galeries Vollard, Durand Ruel et Bing. Caractérisés par le travail sur la lumière, la simplification des formes et l'usage de plans colorés, ses paysages révèlent l'influence de l'impressionnisme, du japonisme mais aussi des Nabis. Il est nommé Peintre officiel de la Marine en 1947.
Henry de Waroquier voyage en Bretagne de 1901 à 1910, réalisant une série de paysages dont cet ensemble d'études peint à l'ile aux Moines en 1908. Selon un point de vue identique, il représente les variations de la lumière et des couleurs sur un paysage composé d'un étagement subtil, où l'eau et le ciel semblent se mêler à la terre
Théophile Louis DEYROLLE
Paris, 1844 - Concarneau, 1923 L'arrivée au pardon de Fouesnant
Vers 1892
Huile sur toile
Louis-Marie DÉSIRÉ-LUCAS
Fort-de-France, 1869 - Ploaré, 1949 La jeune Ouessantine
1886
Huile sur toile
Henri ROYER
Nancy, 1869 - Neuilly-sur-Seine, 1938
Jeune femme de l'île de Sein
1906
Huile sur toile
Karl Pierre DAUBIGNY
Paris, 1846 - Auvers-sur-Oise, 1886 Les vanneuses à Kérity
1868
Huile sur toile
Jacques GUIAUD
Chambéry, 1811 - Paris, 1876
Le calvaire de Tronoën
1875
Huile sur toile
En 1870, Jacques Guiaud découvre la Bretagne, en particulier le Finistère qu'il parcourt du nord au sud. L'architecture des calvaires l'inspire. Le calvaire de Tronoën reçoit ici les derniers éclats du soleil couchant. L'étrangeté de ce paysage fas cine le peintre qui en donne une vision mêlant romantisme et fantastique. Cette toile est devenue l'une des images les plus célèbres de la peinture d'inspiration bretonne.
Mathurin MÉHEUT
Lamballe, 1882 - Paris, 1958
Faune des mers
1931
Huile sur toile
Cette grande fresque décorative est une commande de décor pour le restaurant parisien de fruits de mer de la maison Prunier. Les observations réalisées par Mathurin Méheut lors de son séjour entre 1910 et 1912 à la station biologique de Roscoff lui permettent de poser un regard quasi-scientifique sur le monde marin, dont on peut identifier chacune des espèces (roussettes, seiches, chabots, anémones, langouste...). Mais celui-ci constitue avant tout un réservoir de formes, auxquelles le peintre donne ici toute son ampleur décorative, renouvelant ainsi l'un de ses thèmes de prédilection.
Maurice DENIS
Granville, 1870 - Saint-Germain-en
Laye, 1943
Le port de Brest
1932
Huile sur toile
Maurice Denis peint ici le port de Brest lors d'une paisible journée ensoleillée. Les navires de guerre sont au mouillage, tandis qu'un remorqueur s'active à leur côté; seules quelques silhouettes se devinent sur les quais.
L'artiste fait partie du groupe des Nabis, qui ne peignent pas pour reproduire la réalité, mais pour exprimer leur ressenti face à cette réalité. La teinte violette de l'eau, l'aspect décoratif des reflets de la lumière sur celle-ci répondent aux caractéristiques nabies, tout comme la simplification des formes.
Pierre PÉRON
Brest, 1905-Brest, 1988
L'entrée de la rue de Siam 1965
Gouache sur papier Achat, 1966
Cette vue atteste des bouleversements qu'a connu Brest depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. L'alignement des bâtiments de la rue de Siam témoigne du quadrillage rectiligne de la Reconstruction. Inauguré en 1954, le pont de Recouvrance remplace le pont National, tandis que les navires traduisent l'activité militaire dans la Penfeld. Peintre, affichiste, illustrateur, cinéaste et écrivain, Pierre Péron s'établit à Paris en 1927. Profondément attaché à Brest, il y revient en 1965 et s'installe à Recouvrance, dans un appartement-atelier d'où il bénéficie d'un point de vue exceptionnel sur l'entrée de la Penfeld.
Jules NOËL
Nancy, 1810-Alger, 1881
Le port de Brest
1864
Huile sur toile
Laissant les deux tiers de sa composition au ciel, dans la tradition des marines hollandaises du 17e siècle, l'artiste donne à voir l'activité foisonnante du port. La forêt de mâts qui s'étend à perte de vue fait écho à la foule bigarrée et hétéroclite qui se presse sur les quais pour assister au débarquement des marchandises. Matelots et dames du monde se côtoient à bord des canots. Ce voisinage de canotiers et d'ombrelles reflète la mixité sociale du port de Brest, que Jules Noël peignit à plusieurs reprises entre 1839 et 1864.
Ferdinand PERROT
Paimboeuf, 1808 Saint-Pétersbourg, 1841
Vue de Brest prise de la rade
1838-1839
Huile sur toile
Dans le cadre de l'exposition Voyage en terres australes. Crozet & Kerguelen, 1772-2022, présentée au Musée national de la Marine au Château de Brest du 24 juin 2022 au 5 mars 2023, le musée des Beaux-Arts de Brest a été sollicité pour prêter une œuvre de Louis-Nicolas Van Blarenberghe, Le port de Brest (vue prise de la mâture), 1776. L'œuvre faisant partie du parcours permanent, le Musée national de la Marine a proposé de prêter en échange une de ses dernières acqui sitions, cette Vue de Brest prise de la rade du peintre Ferdinand Perrot.
Louis-Nicolas VAN BLARENBERGHE Lille, 1716-Fontainebleau, 1794
Vue du port de Brest (vue prise de la terrasse des Capucins)
1774
Huile sur toile
C'est une vue « arrangée » du port de Brest que livre l'artiste à travers ce tableau: fidèle à l'architecture de la ville, le peintre l'est moins à la topographie du fleuve, plus sinueux.
Cette représentation du chantier naval renseigne non seulement sur l'activité portuaire de la ville, animée par les bagnards, main-d'œuvre reconnaissable à son bonnet rouge, mais aussi sur les techniques et outils de construction navale. La grue à tambour par exemple, sur le quai de construction, fonctionnait sur le même principe qu'une roue de hamster, grâce au marcheur qui entrainait la roue adjacente.
André RAFFRAY
Nonancourt, 1925 - Paris, 2010
Pennavouez en Saint-Nic
1975
Huile sur toile